Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 09 Janvier 2024

Un ogre, une sorcière, un tengu, un loup-garou... et maintenant un vampire ! A l'issue du tome précédent, un nouveau colocataire, un familier de plus pour Nico, s'installe chez nos héros en la personne de Miharu, qui cache derrière son allure de gamin tout mignon son statut vampirique. Et forcément, ce nouveau colocataire va encore animer un peu plus les pages, ne serait-ce qu'à l'intérieur de la maison: non seulement il a besoin de pomper de l'énergie vitale, ce qui peut vite donner un gros "coup de mou" à ses nouveaux colocataires, mais en plus il a un don pour les mettre dans l'embarras à cause de son parler sans filtres ! Et c'est aussi à l'extérieur qu'il va s'agiter dans ce 6e opus de la série, notamment quand il part à la recherche de son ombrelle volée, pour un résultat simple mais efficace car sa personnalité en deux temps y ressort assez.

Pour rester du côté de nos principaux personnages, notons, entre autres, la découverte surprenante d'une passion débordante de Morihito pour les... jeans. Sans oublier les quelques nouveaux sorts qu'exécute Nico parfois volontairement et parfois beaucoup moins: un sort transformant ses quatre familiers en personnages cubiques à la Minecraft, un autre rendant visible les émotions sous forme de phénomènes météo, un autre encore créant un double tout lisse de Moï... Même si certains de ces sorts auraient pu donner plus de situations farfelues, on sourit volontiers en découvrant le résultat, d'autant plus que les sorts en question sont généralement assez inutiles au quotidien !

Mais le récit n'a pas lieu uniquement autour de nos héros, et on a également droit à tout un passage consacré au duo Kukku/Makuwa, qui se retrouvent à coopérer pour l'élaboration d'un manga. Et alors qu'elles ont zéro talent au départ, on s'amusera de voir comment leur passion enflammée et excessive pour "Etrange Mirage" va les inspirer, le tout sous l'oeil incompréhensif (faut dire qu'il faut y aller pour entrer dans les délires otakus de Makuwa) du professeur Miyoshi qui aimerait tant se rapprocher de sa belle collègue. Tout ceci aboutira même à un assez chouette idée: un chapitre en forme de manga dans le manga, nous invitant à suivre un passage de l'oeuvre fictive "Etrange Mirage". Mais alors que les promesses sont là puisque ce manga est présenté comme un récit sans queue ni tête, on s'étonnera de voir que Kenta Shinohara reste finalement plutôt sage et donc un brin décevant sur ce point précis, lui qui montrait justement tant d'inventivité sur ce genre de passage dans son précédent manga-fleuve Sket Dance (aaaah, les délirants mangas de la formidable Romane Saotome...).

Enfin, la cerise sur le gâteau dans ce tome arrive sûrement dans les derniers chapitres avec les débuts du festival culturel du lycée, présenté comme l'événement le plus important de l'établissement, et sur lequel on peut donc avoir de bonnes promesses pour la suite. Entre les différentes petites notes d'humour bien dosées (à l'image du caractère de Kara), le désir de la classe de faire de Nico l'attraction en montrant alors qu'elle est désormais bien intégrée et acceptée, une petite menace très rapide et basique mais soulignant bien que les quatre familiers ont à coeur de veiller sur leur adorable petite sorcière, et un dernier chapitre où Kanshi et Keigo s'essaient au duo comique avec des aléas (on y notera aussi la petite apparition de deux filles ressemblant pas mal à certaines héroïnes de Sket Dance, mais peut-être n'est-ce qu'une coïncidence), et on obtient un début de festival plutôt sympathique.

A l'arrivée, on reste sur une lecture assez amusante et divertissante. Même si le mangaka n'exploite pas totalement certaines idées, l'attachement désormais acquis pour ce petits univers et pour ses personnages hauts en couleurs fait souvent mouche.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14.5 20
Note de la rédaction