Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 02 Août 2022
Le mois de juillet fut particulièrement riche en nouveautés du côté des éditions Meian, et parmi celles-ci on trouve Witch Family, toute première série professionnelle d'un mangaka se faisant appeler Piroya. A l'origine de cette œuvre, on trouve, « Gibo-sama wa Majo » un court récit publié à titre amateur par l'auteur sur Pixiv en 2018, et qui lui a permis de se faire repérer par un éditeur professionnel pour ne faire une série à part entière. C'est ainsi que, 2019, ce manga suit son cours au Japon dans le magazine Comic Meteor de l'éditeur Flex Comix, en comptant à ce jour 3 volumes.
Witch Family nous plonge dans un monde imaginaire, et démarre au moment où Alyssa, sorcière ayant plus de 200 ans (ce qui est un âge de jeune adulte chez les sorcières) mais ayant toujours gardé une apparence plus jeune que son âge, trouvé dans les bois un bébé humain qu'elle décidé d'adopter et d'élever avec amour. Depuis, 16 années ont passé, et le nourrisson, prénommé Viola par sa mère, est devenu une adolescente voluptueuse, paraissant un peu pus mâture que son âge physiquement, et étant si ravissante qu'elle pourrait sans souci faire tourner la tête de bien des hommes... si tant est que ces derniers l'intéressaient. Car Viola n'a d'yeux que pour sa maman adorée, au point de rejeter quiconque s'approche d'elle, quitte à proférer des menaces de mort !
Ainsi démarre une tranche de vie humoristique autour d'une famille pas comme les autres, et reposant au départ sur une idée simple : une mère paraissant bien plus jeune que sa fille, si bien que les gens se méprennent parfois sur qui est la maman et qui est l'enfant. Un élément comique renforcé par deux choses : d'un côté la personnalité en réalité très gamine de Viola (elle commet des bêtises, fait des caprices dignes d'une enfant de 10 ans...), plus encore quand elle se montre ultra (mais vraiment ultra) possessive envers sa mère), et de l'autre côté la tendance d'Alyssa à se dévaloriser autant physiquement (elle sait bien qu'elle a une apparence de petite fille malgré son statut adulte) que dans son rôle de mère, son côté très maman poule gaga faisant qu'elle a parfois des réactions très exagérées.
On s'amuse alors assez facilement devant ce duo mère-fille pas piqué des hannetons, d'autant plus que Piroya propose un découpage très simple (souvent des planches en 4 cases, proches du yonkoma) et un dessin surtout porté sur les expressions faciales qui contribuent le pus simplement du monde à appuyer l'humour ainsi que la légèreté de ton. Mais vous vous doutez bien que la série ne peut pas se reposer uniquement sur les traits de caractère et sur l'étonnante et pétillante famille que forment nos deux héroïnes !
Ainsi, derrière l'humour, l'auteur ne manque pas certaines occasions pour souligner l'amour familial véritable que se portent Alyssa et Viola, chose que l'on ressent notamment bien lors des quelques brefs moments de flashback où l'on voit vaguement l'éducation que la sorcière a tâché de donner avec beaucoup d'amour à sa fille adoptive, et toute cette affection que Viola lui rend, certes à sa manière et avec excès.
Mais il y a également une immanquable galerie de personnages secondaires qui se met en place en animant de plus belle les pages, que ces personnages soient sorcières à l'image des deux exquises amies d'enfance d'Alyssa (qui ont leur propre travail et leurs propres passions, certaines étant un peu spéciales, surtout du côté de Luna...), humains comme la quarantenaire Lila (une force de la nature qui a rendu plus d'un service à Alyssa pour élever Viola), d'autres espèces comme le marchand elfe Fennel (secrètement amoureux d'Alyssa depuis 100 ans, ce qui lui vaut forcément de grosses prises de bec presque mortelles avec Viola!) ou l'orc Grind qui recherche désespérément une petite amie, ainsi que des créatures purement insolite comme le phénix (au design simpliste rigolo) et « Papa » dont les apparitions impromptues ont de quoi faire rire.
Enfin, difficile de ne pas évoquer une page un peu plus mystérieuse vers la fin du volume, concernant un être énigmatique ayant visiblement un lien avec l'abandon de Viola... Dans le fond, pourquoi donc cette enfant, détentrice de capacités magiques surprenantes, a-t-elle ainsi été abandonnée ? Ces petits éléments mystérieux pourraient tout à fait apporter un fil conducteur pls consistant par la suite.
A l'arrivée, on a droit ici à une comédie qui n'a pas forcément de grandes ambitions, mais qui effectue efficacement sa tâche sur ce premier volume, avec des éléments humoristiques assez variés, une galerie de personnages qui s'annonce assez haute en couleurs, et un style plutôt simple qui convient bien à ce genre de récit. C'est donc avec un certain plaisir que l'on découvrira la suite... et ça tombe bien, puisque malgré le rythme de parution pas très avancé au Japon, Meian a choisi de publier le tome 2 en même temps que le premier.
Pour finir, soulignons une qualité d'édition tout à fait convaincante avec une traduction inspirée de la part de Célia Chinarro (décidément très à l'aise sur les comédies, puisque c'est aussi à elle que l'on doit l'excellente traduction de Grand Blue, toujours chez Meian), un lettrage d'Elodie Baunard très soigné (surtout selon les intonations et selon qui parle), une bonne qualité de papier et d'impression, la présence d'une première page en couleurs nous permettant de profiter de deux illustrations « mère-fille », et une jaquette bien conçue, à la fois vivante et colorée donc bien dans le ton de l'oeuvre.
Witch Family nous plonge dans un monde imaginaire, et démarre au moment où Alyssa, sorcière ayant plus de 200 ans (ce qui est un âge de jeune adulte chez les sorcières) mais ayant toujours gardé une apparence plus jeune que son âge, trouvé dans les bois un bébé humain qu'elle décidé d'adopter et d'élever avec amour. Depuis, 16 années ont passé, et le nourrisson, prénommé Viola par sa mère, est devenu une adolescente voluptueuse, paraissant un peu pus mâture que son âge physiquement, et étant si ravissante qu'elle pourrait sans souci faire tourner la tête de bien des hommes... si tant est que ces derniers l'intéressaient. Car Viola n'a d'yeux que pour sa maman adorée, au point de rejeter quiconque s'approche d'elle, quitte à proférer des menaces de mort !
Ainsi démarre une tranche de vie humoristique autour d'une famille pas comme les autres, et reposant au départ sur une idée simple : une mère paraissant bien plus jeune que sa fille, si bien que les gens se méprennent parfois sur qui est la maman et qui est l'enfant. Un élément comique renforcé par deux choses : d'un côté la personnalité en réalité très gamine de Viola (elle commet des bêtises, fait des caprices dignes d'une enfant de 10 ans...), plus encore quand elle se montre ultra (mais vraiment ultra) possessive envers sa mère), et de l'autre côté la tendance d'Alyssa à se dévaloriser autant physiquement (elle sait bien qu'elle a une apparence de petite fille malgré son statut adulte) que dans son rôle de mère, son côté très maman poule gaga faisant qu'elle a parfois des réactions très exagérées.
On s'amuse alors assez facilement devant ce duo mère-fille pas piqué des hannetons, d'autant plus que Piroya propose un découpage très simple (souvent des planches en 4 cases, proches du yonkoma) et un dessin surtout porté sur les expressions faciales qui contribuent le pus simplement du monde à appuyer l'humour ainsi que la légèreté de ton. Mais vous vous doutez bien que la série ne peut pas se reposer uniquement sur les traits de caractère et sur l'étonnante et pétillante famille que forment nos deux héroïnes !
Ainsi, derrière l'humour, l'auteur ne manque pas certaines occasions pour souligner l'amour familial véritable que se portent Alyssa et Viola, chose que l'on ressent notamment bien lors des quelques brefs moments de flashback où l'on voit vaguement l'éducation que la sorcière a tâché de donner avec beaucoup d'amour à sa fille adoptive, et toute cette affection que Viola lui rend, certes à sa manière et avec excès.
Mais il y a également une immanquable galerie de personnages secondaires qui se met en place en animant de plus belle les pages, que ces personnages soient sorcières à l'image des deux exquises amies d'enfance d'Alyssa (qui ont leur propre travail et leurs propres passions, certaines étant un peu spéciales, surtout du côté de Luna...), humains comme la quarantenaire Lila (une force de la nature qui a rendu plus d'un service à Alyssa pour élever Viola), d'autres espèces comme le marchand elfe Fennel (secrètement amoureux d'Alyssa depuis 100 ans, ce qui lui vaut forcément de grosses prises de bec presque mortelles avec Viola!) ou l'orc Grind qui recherche désespérément une petite amie, ainsi que des créatures purement insolite comme le phénix (au design simpliste rigolo) et « Papa » dont les apparitions impromptues ont de quoi faire rire.
Enfin, difficile de ne pas évoquer une page un peu plus mystérieuse vers la fin du volume, concernant un être énigmatique ayant visiblement un lien avec l'abandon de Viola... Dans le fond, pourquoi donc cette enfant, détentrice de capacités magiques surprenantes, a-t-elle ainsi été abandonnée ? Ces petits éléments mystérieux pourraient tout à fait apporter un fil conducteur pls consistant par la suite.
A l'arrivée, on a droit ici à une comédie qui n'a pas forcément de grandes ambitions, mais qui effectue efficacement sa tâche sur ce premier volume, avec des éléments humoristiques assez variés, une galerie de personnages qui s'annonce assez haute en couleurs, et un style plutôt simple qui convient bien à ce genre de récit. C'est donc avec un certain plaisir que l'on découvrira la suite... et ça tombe bien, puisque malgré le rythme de parution pas très avancé au Japon, Meian a choisi de publier le tome 2 en même temps que le premier.
Pour finir, soulignons une qualité d'édition tout à fait convaincante avec une traduction inspirée de la part de Célia Chinarro (décidément très à l'aise sur les comédies, puisque c'est aussi à elle que l'on doit l'excellente traduction de Grand Blue, toujours chez Meian), un lettrage d'Elodie Baunard très soigné (surtout selon les intonations et selon qui parle), une bonne qualité de papier et d'impression, la présence d'une première page en couleurs nous permettant de profiter de deux illustrations « mère-fille », et une jaquette bien conçue, à la fois vivante et colorée donc bien dans le ton de l'oeuvre.