Wind Breaker Vol.8 - Manga

Wind Breaker Vol.8 : Critiques

Wind Breaker

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 13 Juin 2024

Le combat contre les Keel a été remporté par les Wind Breaker suite à l'intervention de Kaji, le délégué de la classe de Première du groupe Tamon. Seulement, Sakura culpabilise et se sent responsable des coups subis par ses camarades. Mais face à un entourage réconfortant et chaleureux, le garçon ne sait comment réagir. C'est de nouveau Kaiji qui fait irruption face à lui, afin de lui faire ouvrir les yeux sur une solitude qui n'est plus...

Peut-être plus encore que les bastons, agencées dans des schémas narratifs assez classiques, c'est bien le traitement des personnages qui nous passionne de plus en plus dans Wind Breaker. Le climax de l'arc des Lion Head brillait par l'introspection de Jo et Choji, et celui des Keel s'est révélé particulièrement fort dans sa manière d'aborder Sakura, le protagoniste. Partant d'un archétype de loup solitaire au fort caractère, devant cet état d'esprit à un passé encore flou pour nous, l'entourage qu'il s'est forgé a constitué pour lui une vraie claque. C'est un Sakura chamboulé que l'on retrouvait déjà dans l'opus précédent et qui, dans ce huitième volume, continue sur un chemin de libération que Satoru Nii vient appuyer par tout un tas d'interactions qui donnent du baume au cœur. Si le héros ne renonce pas à son tempérament fort, le mangaka sait lui octroyer de jolis moments, et mettre en valeur ses bouleversements intérieurs avec un trait particulièrement précis et franc concernant les expressions du personnage. Sakura est touché, et Sakura nous touche au plus haut point dans une première moitié d'ouvrage.

Notons que si Taiga Tsugeura trône fièrement sur l'illustration de couverture, il est loin d'être la vedette du tome. Ce rôle revient plutôt à Tasuku Tsubakino, l'un des quatre Généraux célestes du lycée Fûrin, déjà entraperçu avant l'arc des Keel, mais que l'auteur choisit de nous présenter plus frontalement cette fois. Par son portrait, Satoru Nii prouve que l'un des thèmes forts de son furyo feel-good est incontestablement l'inclusion, celle de laissés pour compte qui trouvent une place au sein des Wind Breaker. Un constat qui se fait par tout le développement sensible et touchant de Tasuku, que nous laisserons aux lecteurs le plaisir d'être découvert. Notons que, pour l'heure, il ne semble pas être question de transidentité avec ce personnage, mais plutôt de travestissement, ce qui ne contredit en aucun cas le message fondamental du manga : l'acceptation. Peu importe les apparences, chaque individu est unique et sera accepté au lycée Fûrin, pour peu qu'il ait l'amour des siens dans le sang. L'histoire de Tasuku résonne donc avec celle de Sakura, tandis que l'histoire développée autour du vieil homme veuf appuie davantage la dimension émotionnelle forte, mais belle et sans être un tire-larmes, de l'opus.

Il convient donc de constater que chaque tome confirme l'identité propre de Wind Breaker. Si les deux premiers tomes pouvaient sembler assez bateau, l'œuvre de Satoru Nii est à présent un savant cocktail de furyo et de tranche de vie, couplé à un message bienveillant d'une grande importance, et dont le traitement fait du bien. Dans ces conditions, on ne boude certainement pas la durée du titre qui approche doucement des vingt volumes au Japon.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs