WanDance Vol.2 - Manga

WanDance Vol.2 : Critiques

Won Dance

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 28 Décembre 2022

Ayant tendance à bégayer et donc à être peu confiant en lui depuis un long moment, Kaboku Kotani se contentait alors de faire le moins de vagues possible et de rester dans le moule pour être sûr de ne pas être rejeté, quitte à rarement exprimer son lui profond. mais ça, c'était avant sa rencontre avec Hikari Wanda, qu'il a vue danser seule sans se soucier du regard des autres et avec passion. Hypnotisé par la jeune fille, il l'a suivie au sein du club de danse du lycée Ichirin, où un nouveau monde commencer à s'ouvrir à lui: celui de la danse freestyle, à laquelle il se prend de plus en plus, et où il a le sentiment de pouvoir s'exprimer pleinement d'une autre manière. L'adolescent a beau avoir beaucoup de choses à apprendre en tant que novice, ses progrès sont fulgurants et il semble avoir un truc, en particulier quand Wanda est à ses côtés: cette dernière le captive tellement qu'elle lui fait tout oublier autour de lui, y compris les spectateurs, ce qui fait qu'il arrive à se lâcher encore plus sans trop de stress. Quant à Wanda, ses talents et sa passion la font briller d'emblée en la rendant assez unique. Et à l'arrivée, les deux jeunes gens voient leurs efforts payer: les voici choisis pour participer en juin à une compétition collective, avec la présidente On et Aoi.

Si Coffee nous fait miroiter un premier événement d'envergure avec cette future compétition en groupe, le chemin pour y parvenir et pour y être à la hauteur est encore long, et dans cette optique le mangaka ne semble vouloir brûler aucune étape. Kabo et les autres se doivent de préparer la chose consciencieusement, en révisant les bases, puis en travaillant la chorégraphie, mais bien d'autres choses se posent devant eux. Des questions se posent sur Wanda: elle est brillante quand elle danse en solo, mais sera-t-elle à la hauteur dans une danse collective, alors que d'après certains regards extérieurs la vie de groupe n'est peut-être pas son fort (elle est plutôt solo, n'est pas sur Line et autres réseaux, il semble alors dur pour certaines filles du club de sympathiser avec elle...) ? Aoi, de son côté, a peur d'être un boulet, à cause de sa grande taille et de son manque d'expérience, alors certains mots de Wanda pourront-ils la rassurer ? Quant à Kaboku, certains événements le troublent un peu: il se demande s'il sera à la hauteur, s'il arrivera à rester calme sur scène et à gérer son stress (chose qu'il arrive surtout à faire quand Wanda danse auprès de lui), remet un peu en cause ses progrès quand il rencontre enfin pour la première fois le fameux Iori (mais Iori, lui, a un regard nuancé sur notre héros), et il tâtonne alors à sa manière, ce qui est logique puisqu'il n'est dans le club que depuis peu. Enfin, il y a les enjeux extérieurs au quatuor, comme les regards mauvais des aînés du club de basket qui semblent reprocher à Kabo de les avoir laissés, et plus encore la forme de jalousie de Yura Nigami, qui se sent meilleure et aimerait donc comprendre pourquoi elle n'a pas été sélectionnée pour la compétition, ce qui donnera lieu à un petit développement nuancé et convaincant car cette fille n'est aucunement une jalouse "bête et méchante" comme on en voit souvent. Tout ceci nous fait bien sentir que, même si On est époustouflante autant en danseuse qu'en leader du groupe, il va falloir bâtir une vraie harmonie collective en vue de cette compétition.

Au fil de toute ceci, Coffee reste brillamment pointu dans la peinture de l'univers de la danse freestyle, que ce soit en accumulant les références à des artistes réels pour mieux nous laisser imaginer les pas des personnages sur leurs chansons, ou en décortiquant soigneusement différents aspects, par exemple le vocabulaire de la scène et l'utilisation de celle-ci, certaines différences de danse selon le style de musique (hip hop, house dans le cas d'Iori...) ou plus encore l'importance du rythme dans la danse (l'importance des mesures paires ou impaires et de la puissance des percussions, le besoin de gérer l'amplitude de ses mouvements selon ces percussions...). Quant à ses quelques moments de danse, ils restent toujours aussi joliment découpés pour bien nous faire ressentir chaque mouvement. Et à tout cela, l'auteur ajoute quelques éléments plus personnels autour de ses personnages, que ce soit sur les rêves d'avenir d'On et de Wanda (qu'elle partage secrètement avec Kabo uniquement, preuve de leur complicité bien installée désormais), sur le contexte familial de cette dernière, ou même sur des possibilité d'évolution sentimentale, ce qui contribue facilement à rendre ces personnages plus attachants.

Après un premier tome saisissant, WanDance confirme donc aisément son charme avec ce deuxième opus presque aussi emballant. Coffee maîtrise très bien son sujet, ses personnages comme son style visuel ne manquent pas de cachet, et on attendra donc la suite de la série avec une impatience toujours aussi vive.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs