Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 18 Février 2011
Suite à la confrontation entre nos deux mafieux préférés, c’est bien évidemment Takaba qui en pâtit et il se fait enlever par les hommes de Feilong, emmené en Chine et emprisonné sans pitié pour servir soit de trophée, soit de bouffon, soit de monnaie d’échange selon les dispositions du maitre de la mafia locale. Mais bien évidemment, l’humeur est aux cochonneries et Feilong ne se gardera pas d’exploiter sa proie pour le casser, le ridiculiser, lui enlever Asami de l’esprit et ainsi tenter de faire souffrir son ennemi juré sur le long terme et avec des répercussions plus importantes. Seulement, Mister Beau Gosse tombe sous le charme étonnant mais manifestement présent d’Akihito et ne veut plus le lâcher, même quand son organisation bat de l’aile à cause d’un traitre, que d’importants papiers disparaissent de ses affaires et qu’il doit les négocier avec un Asami qu’on voit d’ailleurs très peu dans ce volume. En tous les cas, c’est surtout sur la Chine de Feilong que se concentre l’histoire, avec ses travers, ses complots, ses espions mais surtout avec un Takaba soumis –encore !- à son bourreau, incapable qu’il est de véritablement fuir.
Et pourtant, ce volume est pour l’heure le meilleur de la série, ou du reste le moins pire. En effet, notre héros tente réellement d’échapper à son geôlier même si certains doutes s’installent, on sent les sentiments qu’il éprouve. Même si ceux-ci tiennent parfois du ridicule, il les explique, détaillant son schéma de pensée et prouvant qu’il a réfléchi, qu’il ne fait pas qu’obéir. D’ailleurs, de nombreux passages à texte sont présents au milieu des décevants passages de relation sexuelle imposée, ce qui montre indubitablement un réel travail sur Takaba, bien que le résultat ne soit pas réellement probant. Le problème majoritaire étant que Takaba pense avec amour à Asami et aux petites blessures qu’il a eu alors qu’il l’a possédé sans remords et avec violence à plusieurs reprises. De plus, on tombe un peu dans le sentimentalisme ridicule lorsque notre Asami national ne revient dans la narration que pour se faire bien voir et tenter de nous persuader de ses sentiments pour le jeune homme qui lui a été enlevé ... alors que tout cela relève d’avantage du gamin qui aurait perdu son jouet et qui tient à le récupérer. Toujours est-il que ce tome-ci est moins décevant que les précédents, quoique conservant de nombreuses maladresses.