Video Girl Ai Vol.1 - Actualité manga
Video Girl Ai Vol.1 - Manga

Video Girl Ai Vol.1 : Critiques

Den ei shojo

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 11 Août 2014

Chronique 1 :

Ce premier volume de Video girl aï plante la base de l’histoire et les personnages: un jeune garçon malheureux par son amour à sens unique mais plein de gentillesse et une jeune fille au caractère bien trempé, tout droit sortie d’un magnétoscope.

On devine que ce manga sera dédié aux sentiments, mais avec une touche de fantastique, ce qui rajoute du piquant à l’œuvre de Katsura. On peut aussi présager de la complexité du scénario avec le triangle amoureux Yota/Moémi/Takashi, auquel s’ajoute Ai, qui ne laisse pas Yota indifférent.

Vidéo Girl Ai est donc un manga qui traite de la complexité des relations humaines avec beaucoup d’humour et d’émotion.

Le personnage d'Aï est particulièrement intéressant. Il apporte du comique et de la légèreté à l’histoire avec ses facéties, mais est aussi très touchant. Aï n’est pas une Vidéo Girl comme les autres (elle est sortie d’un magnétoscope défectueux) car contrairement à ses consoeurs, elle est capable d'éprouver de véritables sentiments pour le détenteur de la cassette. Aï semble donc destinée à être le pilier de l’histoire et c'est à mes yeux le personnage qui peut transmettre le plus d'émotions au lecteur.

Les graphismes et les personnages de Katsura sont travaillés. L'auteur apporte une attention toute particulière au physique et au design vestimentaire de ses héroïnes, que l'on retrouve souvent dans des tenues plus que légères. On pourrait lui reprocher la présence trop fréquente de fan service... mais on lui pardonne néanmoins pour la beauté et le réalisme de ses dessins.

Au niveau de l'adaptation je n'ai pas relevé de fautes et le papier est d'assez bonne qualité. Cependant, au niveau des couvertures, je n'ai jamais vraiment apprécié le fond jaune pâle, ce qui est dommage car les dessins en couleur sont plutôt bien réussis.

En définitive, c'est avec enthousiasme que j'ai découvert le premier volume d'une série incontournable grâce aux dessins et au talent narratif de Katsura.

 
 
Chronique 2 :

Adolescent quelconque, Yota Moteuchi est amoureux de la belle Moemi Hayakawa, mais cette dernière est folle de Takashi Nimai, ami du héros et l’un des garçons les plus populaires de l’établissement. Prêt à abandonner sa conquête amoureuse, Yota loue une vidéo. C’est alors que du téléviseur sort Ai, une « Video Girl » existant pour consoler le héros, et l’aider dans son combat sentimental.

Masakazu Katsura est un auteur reconnu pour des œuvres telles que Zetman. Mais le mangaka a sa réputation parmi les amateurs de comédie sentimentale. Et pour cause, Video Girl Ai est souvent citée comme l’une des plus grandes réussites du genre. Et effectivement, ce premier tome présente une série associant fantastique et romance et fait preuves de grandes qualités.

L’histoire présente un classique triangle amoureux et, sur ses premières pages, tourne autour de trois protagonistes : Yota, Moemi et Takashi. Rien de bien original jusqu’ici, mais c’est bien l’entrée en scène de la pétillante Ai qui va changer le cours du récit. Pour Yota, la quête de l’amour devient plus tumultueuse et pas toujours de tout repos. Car si conquérir le cœur de Moemi est son objectif premier, le héros ne doit pas quitter du regard l’imprévisible Ai.
Ainsi, si la série présente une histoire d’amour ordinaire portée par nombre de situations burlesques et dramatiques, c’est bien la galerie de personnages qui semble faire la force du récit. Yota est ainsi un héros de comédie sentimentale on ne peut plus classique, mais sympathique. Moemi est l’archétype de l’adolescente amoureuse tandis que Takashi, bourreau des cœurs, est un personnage attachant et n’hésite pas à épauler en permanence son ami, échappant ainsi à la recette du macho séducteur de base. Enfin, Ai est la grande force du récit, agissant d’abord comme un garçon manqué avant de montré une autre facette de sa personnalité. Une dimension surnaturelle entoure le personnage, ordinaire de prime abord mais qui cache une grande part de mystère.

Ainsi, Masakazu Katsura prouve, dans ce tout premier volet, qu’il a déjà toutes les cartes en main pour nous proposer une histoire d’amour des plus intéressantes. Les personnages sont bien dosés, pas trop ordinaires ni trop clichés, les rendant sympathiques d’entrée de jeu. On échappe à tous les stéréotypes de la comédie sentimentale de base, et cela fait un bien fou. On suit ainsi le développement de cette histoire d’amour avec grand plaisir, on est affecté par les premières peines des uns et des autres et on désire déjà un destin heureux pour cette poignée de personnage. L’intrigue met fortement en évidence une dimension dramatique mais ne délaisse pas pour autant l’humour, un burlesque tantôt frivole, tantôt pétillant, tournant évidemment autour de l’étonnante Ai.

Nous ne savons donc pas vraiment quel chemin prendra le récit, à ce stade. L’intrigue sentimentale est fortement mise en avant et représente le point d’orgue de la série, mas Video Girl Ai est doté d’une bonne dose de fantastique, appuyé à différentes reprises durant ce premier tome. Le manga peut ainsi nous surprendre, et on ne demande qu’à apprécier les pistes qu’empruntera le mangaka.

Une autre grande qualité de ce premier tome, c’est évidemment le coup de crayon agréable de Masakazu Katsura. Reconnaissable entre mille, ce style visuel nous propose un trait fin qui détermine des héroïnes on ne peut plus charmante. Il s’en dégage une impression de grâce, si bien que les plans les plus coquins dégagent une certaine chaleur plus qu’une impression de voyeurisme. Le talent graphique du mangaka associé au potentiel, on comprend pourquoi Video Girl Ai a eu un si grand succès.

La série a bénéficié de beaucoup de réimpressions, voire de rééditions et même d’une édition Deluxe. Les anciens formats de la série ont difficilement vieilli, notamment le papier qui a jauni et a gagné en rigidité, ce qui peut poser un problème pour une lecture convenable, actuellement. Néanmoins, l’adaptation de Tonkam était déjà très bonne, évidemment d’époque, mais d’une grande fidélité là où Glénat, par exemple, francisait ses récits un maximum. Malgré les rééditions, les plus nostalgiques apprécieront cette toute première monture francophone de l’œuvre.

Video Girl Ai n’a pas sa réputation usurpée. Sur ce premier tome, la série déborde de qualité, proposant une romance certes classique mais imprégnée d’une dimension surnaturelle, le tout porté par des personnages attachants. A la fin de notre lecture, seule l’envie de déguster la suite nous ronge… Nous voilà partis pour quatorze tomes supplémentaire de plaisir !


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

17 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur

17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs