Vertical Vol.9 - Actualité manga
Vertical Vol.9 - Manga

Vertical Vol.9 : Critiques

Gaku - Minna no Yama

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 20 Décembre 2016

Critique 2


L'alpinisme est bien plus qu'un simple sport dans lequel le corps et l'esprit peuvent se dépasser. C'est aussi une passion, que l'on peut transmettre à d'autres, et notamment à ses enfants. Voici en substance le message de la première histoire; très émouvante; de ce neuvième tome de Vertical, durant laquelle on va suivre un jeune homme qui souhaite retourner sur le lieu exact où son père a rendu son dernier souffle, après un accident dans le nord des Alpes japonaises.
Ce père, que Sanpo a tenté de sauver, a en effet légué son piolet à son fils. Cependant, ce dernier n'a jamais eu l'opportunité de récupérer cet héritage très spécial, tant et si bien qu'il se rend sur les lieux du drame afin de récupérer ce mystérieux piolet qu'il n'a jamais vu...
Encore une fois, c'est par un récit très triste, mais réellement saisissant que l'auteur va nous transmettre son amour de la montagne. Si l'optimisme permanent de Sanpo contrebalance en permanence le drame permanent de la série, ce premier chapitre n'en reste pas moins difficile à lire, tout en étant d'une extrême qualité.

Si le tome est majoritairement constitué de petites histoires en un chapitre, l'un des récits va s'étaler sur trois chapitres. Il sera consacré à Maki, le pilote d'hélicoptère qu'on a déjà vu à de nombreuses reprises dans la série. Dans "Maki, entre ciel et montagne", l'auteur nous offrira un éclaircissement bienvenu sur le passé de ce personnage énigmatique. Comme on s'en doutait, Maki a bel et bien subi un traumatisme dans sa jeunesse. Et ce traumatisme, d'une certaine manière, pèse encore sur ses épaules tout en influençant certaines de ses décisions. Maki est clairement un personnage tourmenté qui cache derrière des traits perpétuellement froids et distants une profonde empathie pour les autres. Cette histoire nous permet désormais de le voir d'une tout autre manière !

Quant au reste du tome, il permettra de mettre en lumière quelques personnages secondaires, certains étant récurrents alors que d'autres feront leur apparition dans la série.
A noter qu'après neuf tomes, les graphismes ont gagné en qualité : le trait est plus fin et maîtrisé, et l'on notera le soin tout particulier accordé aux arrière-plans montagneux, qui sont toujours de toute beauté. A l'inverse la qualité du papier ne fait que baisser. Alors que les premiers tomes proposaient un papier blanc et rigide, ce tome offre un papier particulièrement fin, pliable et un peu jaune, avec une encre qui a tendance à baver.

Dommage que l'édition ne soit pas à la hauteur de la série, toujours aussi captivante.


Critique 1


Quel bonheur, dès les premières pages, de retrouver Sanpo, pieds nus et bonnet sur la tête, en plein dans ses exercices d’étirements sur un de ses sommets favoris avec, en contre-plan et en guise de paysage, ces habituelles chaînes de montagnes à perte de vue. Et justement, un promeneur l’interpelle pendant ses exercices : Sanpo avait retrouvé le cadavre d’un alpiniste égaré dont ledit promeneur se dit être le fils ; c’était il y a quelque temps déjà. Dans son testament, celui-ci avait pu lui léguer son piolet… sorte de pioche confectionnée spécialement pour escalader. Mais où est-il donc ce piolet de fer ? Ne serait-il pas resté là où précisément le macchabée fut retrouvé ? Le neuvième ouvrage de Vertical peut ainsi débuter ! A travers les montagnes, les sentiers étroits et les flancs de falaises, Sanpo accompagnera le jeune homme à l’endroit même où son père fût retrouvé…

Décidément l’auteur ne cesse de mettre habilement en avant ses personnages secondaires, notamment, le jeune Naota : cela sera l’occasion d’étoffer Sanpo de ses ardeurs patriarcales derrière ses faux airs d’enfant candide. Aussi, l’auteur ne le fait pas sans oublier d’y introduire une thématique nouvelle : les violences à l’école ; la reconstruction d’une enfant qui passera par la montagne, les grands espaces, l’amitié, les paroles et de simples sourires : tout à la fois léger et sans tomber dans les clichés : vraiment plaisant.  Encore, le lecteur aura grand plaisir à voir ces deux-là s’adonner aux joies d’une bataille de boules de neige. Et, bien évidemment, Sanpo ne sera jamais très loin pour veiller sur sa protégée : la policière Kumi Shiina ; laquelle aura besoin d’un petit coup de main dans le cadre d’un de ses sauvetages hebdomadaires.

Toujours en ce qui concerne les personnages secondaires, si les différentes histoires reposent sur une durée chapitrée (un chapitre, une histoire), les trois chapitres centraux sont ici consacrés à une sorte de bouleversement de vie qui intervient à l’encontre de Maki, le pilote d’hélicoptère au caractère bien trempé et à la moustache ténébreuse. Une plongée dans le passé de ce dernier, ainsi que dans sa vie de famille au plus près de sa femme et de sa fille, afin de comprendre le choix de vie de cet atypique personnage qui décida un peu du jour au lendemain – et pour une raison qui nous sera ici dévoilée – de vivre en ces montagnes et nulle part ailleurs : un souvenir pesant et presque envahissant, étouffant, qui aura en partie fait de lui l’homme qu’il est aujourd’hui. Le tout accompagné de ses aléas professionnels, de la pression de sa hiérarchie, de la distorsion entre ses impératifs professionnels et de ses convictions profondes quant à son rôle dans ces Alpes japonaises.

Parmi tant d’autres choses, le lecteur se sera régalé d’apercevoir pour la toute première fois le refuge en pierre de Sanpo pour l’hiver, de lire les anecdotes de l’auteur sur ses ascensions antérieures ou quelques conseils pour faire un abri en montagne pour se réfugier lors d’une tempête de neige : complètement génial.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur


16 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Alphonse
16.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs