Vampire chronicles - La legende du roi déchu Vol.1 - Actualité manga

Vampire chronicles - La legende du roi déchu Vol.1 : Critiques

Vampire Juujikai

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 16 Juillet 2009

« C’est le roi le responsable. Il n’a su protéger ni son épouse, ni son pays. »

Le lecteur qui arrive dans sa lecture sans avoir au préalable consulté le résumé de l’histoire sera sans doute un peu perdu, mais même comme cela on arrive rapidement à plonger à la suite du roi vampire, rose-red Strauss dit Akabara, la rose rouge. Tant de nom pour un seul vampire qui cherche inlassablement sa reine, à travers le temps. Pour affaiblir le roi vampire et ainsi le détruire, les humains, les vampires et les dhampires (race mêlée) s’unirent pour capturer sa reine qui, lorsqu’elle vit son mari prêt à mourir, déchaina une puissance insoupçonnée, qui ne put être scellée que grâce à l’union des races. Depuis, Strauss cherche sa bien aimée en brisant tous les sceaux sur sa route, jusqu’à ce qu’il cesse de rencontrer des leurres et tombe sur le véritable lieu où sa reine repose depuis si longtemps. On plonge assez rapidement dans cette légende vampirique, où les principaux protagonistes sont le roi vampire, les dhampires restants, et le cygne noir, seule entité capable de vaincre Akabara, car résultant de la réincarnation perpétuelle d’une malédiction. Chaque fille choisie peut se protéger de la magie de Strauss, et elle hérite de tous les souvenirs et techniques de ses prédécesseurs. Le tout n’est pas des plus évident, et les combats perpétuels ne nous aident pas à comprendre le contexte de l’histoire, pourtant celle ci accroche l’intérêt. L’originalité des détails, qui brisent la monotonie d’une banale intrigue à propos des vampires, permet d’apprécier la lecture. De plus, on apprécie la première histoire, presque préliminaire, du destin de Yuki. Cela pose les bases avant que l’intrigue ne se complexifie. Enfin, Akabara a beau être têtu, il n’est pas foncièrement méchant. Les dhampires non plus. Les affrontements, loin d’être manichéens, opposent juste différentes visions du monde, différentes aspirations. Malgré le caractère étonnant de certains détails, tout se met en place pour former un éventail d’événements logiques. Un scénario qui ouvre des portes, à travers des légendes, un amour ancestral et une haine tout aussi ancienne.

Au niveau des graphismes … Le très est assez fin, les visages pointus et coupés à la serpe habituels des shojos se marient assez bien avec l’histoire, sombre et romantique à la fois. Mais au vrai sens du mot romantique. A savoir un amour difficile, qui fait souffrir et pour lequel il faut se battre. Ici, c’est bien de ces sentiments là dont il s’agit. Le mariage des dessins aux grands yeux avec un scénario axé combat a une répercussion intéressante : l’histoire semble plus douce, et les codes graphiques du shojo ne ressortent pas tant que prévu, conservant une petite part de dynamisme imprévu : l’union des deux s’équilibre à merveille. Par contre, le travail de Yuri Kimura n’est pas parfait : les corps ne sont pas toujours très bien proportionnés, et l’ensemble manque un peu de réalisme. Le cadrage est relativement bien adapté à la lecture, mais les planches de combat sont littéralement anarchiques. On ne sait plus bien ou donner de la tête, et la cohue ambiante laisse parfois le lecteur sur le bord du chemin. On ne comprend pas tous les faits et gestes des personnages, et le tout semble particulièrement confus. Pourtant, malgré le sérieux du titre, il y a une dose enfantine salutaire dans les dessins de Kimura, ce qui permet d’ouvrir le manga à un public plus conséquent. Quelque chose de doux, naïf et prometteur. Les protagonistes sont rapidement identifiables, tout comme le style de l’artiste. Reste à voir si le manque de clarté ressentie durant les scènes de combat nuira à la lecture … Car si la narration est chargée en paroles, les scènes plutôt silencieuses se retrouvent débordantes de détails graphiques …

Du côté de l’édition, évidemment, rien à redire. Une fois encore, Ki-oon s’impose comme un excellent choix : épaisseur du volume conséquente, pour une lecture qui prendra un certain temps, papier immaculé, pas de transparence entre les pages, nuances parfaitement retranscrites … On appréciera également le peu de publicité en fin de tome, ainsi que le mot de l’auteur (malgré une faute de pluriel) et de la dessinatrice. Bref, ce premier tome de Vampire Chronicles s’avère être un bon investissement. Les qualités latentes du titre, sans compter celles, évidentes, de l’édition, suffisent pour commencer cette série, d’autant plus qu’elle est relativement courte pour une telle aventure (9 tomes).


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs