Vampire Knight Vol.4 : Critiques

Maria, Maria Kurenai. Tout tourne autour d’elle dans ce tome : son lien avec Zero, sa position, son but, son caractère perfide et manipulateur … Elle fascine autant qu’elle effraie, et cette étrange attraction fonctionne aussi bien sur le lecteur que sur les autres protagonistes. Le talent de la mangaka pour le suspense, l’intrigue mêlée à de doux sentiments, est tout à fait remarquable : Zero se fait plus ouvert, et la naïveté de Yûki permet aux lecteurs d’apprécier un peu plus longtemps l’ambiguë relation qu’elle entretient avec le beau jeune homme qui dépend tant d’elle. Pendant ce temps, il faut créer un décor propice au drame qui se joue dans les coulisses du monde vampirique. Un bal semble alors une idée tout à fait pertinente, mêlant apparences et cruauté, beauté et trahison. La dévouée jeune fille, tout de blanc vêtue, court vers son destin afin de sauver ceux qu’elle aime. Si classique, et pourtant tellement bien mis en scène qu’on en oublierait presque les clichés ici soulevés.

Maria est un personnage littéralement passionnant. Elle mène l’histoire de ce volume à la baguette, seul Kaname semble échapper quelque peu à son influence. La jeune femme se venge sur Zero via Yûki, manipule tout le monde afin de parvenir à ses fins, et finit par tomber de haut. Encore une fois, la fin est bluffante puisqu’amenée par un protagoniste que finalement on ne connait pas. Kaname est trop sombre pour que l’on puisse cerner ses réels désirs envers sa protégée. Toutefois, Zero rattrape la platitude de son rival, notamment grâce à la porte ouverte sur son passé, conciliant révélations et explications. Une lecture qui reste d’excellente qualité, une histoire qui arrive à se détacher parfois des clichés et du sens commun. Il en manque cependant un peu pour atteindre l’excellence.