Vampire Knight Vol.11 : Critiques

Tant attendu par les fans, le onzième tome de Vampire knight montre son nez en grandes pompes, et c’est de nombreux lecteurs qui s’en réjouissent … pas forcément à raison. On l’a dit, depuis quelques tomes, la série perd beaucoup en qualité et commence à étonner puis ennuyer certain(e)s. On assiste donc à la fin de la bataille de l’Académie Cross (à laquelle on n’a toujours rien compris si l’on n’a pas relu le dernier volume) puis pouf, un an plus tard. Un an plus tard, rien n’a réellement changé : Zero est simplement devenu plus ou moins un membre très influent de la guilde tandis que le directeur Kurosu semble en être le meneur, bien que les détails restent flous. Pendant ce temps, Yuki vit joyeusement dans son ancienne demeure, en compagnie de son frère qu’elle aime soit disant assez pour avoir tout quitté, notamment son père adoptif sans même lui dire au revoir … On y croit. Surtout que Yuki est d’avantage envahie par la culpabilité que par l’amour, suite à la solitude de son frère pendant plus de dix ans où elle avait tout oublié.

Tout le manga se concentre alors sur la sulfureuse et compliquée relation entre les deux personnages principaux, avec les problèmes existentiels de Yuki pour se nourrir du sang de son frère, les questions qu’elle se pose sans fin … On aurait largement préféré s’attarder sur Zero ou sur les personnages secondaires, largement plus intéressants que ces espèces d’amoureux à la manque sans aucune profondeur autre qu’illusoire. On apprécie la promesse future d’une confrontation entre Zero et Yuki, mais au final il ne s’est rien passé dans ce tome qu’on attendait depuis si longtemps … La série verse dans le pathos, dans le mélodrame et dans les soit disant très évoluées réflexions de notre demoiselle vampire. Les liens intéressants et pertinents entre les protagonistes ont été brisés, et seuls restent tous ceux qui ennuient. Car c’est encore l’impression principale du volume, qui en fait des tonnes pour pas grand-chose et nous conforte dans l’impression qui s’installe : avec son statut d’humaine, Yuki a perdu un morceau de sa tête ! Elle devient cruche et nunuche alors qu’elle a su être intéressante et combattive. On la retrouve plate et sans intérêt, avec une mangaka qui s’engouffre dans des démonstrations de facilité et de tours de passe-passe décevants.