Vampire Knight Vol.10 - Manga

Vampire Knight Vol.10 : Critiques

Vampire Knight

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 09 Décembre 2009

Encore plus que lors de la lecture des autres volumes, il faudra s’accrocher pour comprendre ce dernier tome en date du phénomène shojo vampirique. On assiste dans un premier temps à la fin de l’affrontement entre Zero et Yûki, situation qui est de loin la plus importante du tome. Les deux adolescents doivent se séparer, à cause de leurs statuts respectifs mais surtout à cause des convictions et de la haine viscérale de Zero envers les vampires. On apprécie énormément de suivre l’ensemble de la scène sous le regard du jeune homme, alors qu’il nous livre ses pensées comme si l’on se trouvait directement dans son esprit. Il est tellement rare de s’attarder sur un personnage masculin aussi mystérieux que c’en est véritablement bénéfique. Cependant, l’arrivée impromptue (et fugace) de Kaname fera complètement retomber l’intérêt. Voir ces deux rivaux parler à un revolver est pour le moins déconcertant, et l’aspect théâtral et central de l’arme passe assez moyennement auprès des lecteurs. Matsuri Hino cherche à en faire un peu trop dans les apparences fracassantes de son manga. Il en sera d’ailleurs de même pour la suite …

En effet, après les nombreux flash back, la perception de Yûki par son amoureux transi et la détresse de celle-ci, c’est au tour de l’affrontement Sénat / académie. On s’attend alors à trouver les élèves de la night class en proie avec les vampires du Sénat, se déclarant comme rebelles, mais ceux-ci sont légèrement oubliés et ne réapparaitront qu’en fin de volume. Avant, on a le plaisir de découvrir que Kaien Kurosu, le directeur végétatif de l’académie, n’est pas aussi inactif que ça : il suffit de lui enlever ses lunettes, de lui donner un peu de classe et un passé un peu trop évident pour combler nos attentes. Très maladroite, cette partie du volume piétine les efforts de la mangaka. On se doutait trop du dénouement, et celui est amené après beaucoup trop de parlottes à propos du Sénat, de la guilde … Le lecteur se perd complètement alors qu’il est évident que l’auteur aurait pu faire bien plus simple. L’alliance entre les deux factions n’a rien de bien surprenant, et à vrai dire le tout est bien trop expédié (comment ça il n’y a plus du tout de Sénat ?) pour que l’on s’y attarde. Pendant un moment, la narration se perd et plonge en léthargie malgré la dose d’action conséquente du volume : aucune concentration, aucun intérêt particulier … Par contre la fin, qui embraye sur le passé des membres de la suite de Kaname, est d’avantage intéressante, ainsi que les réactions humaines face à la rupture du secret. Alors que celui-ci a disparu avec sa sœur, ses alliés replongent dans leurs souvenirs et on en apprend plus sur Ruka et Akatsuki : une vraie oasis de détente. Voilà bien longtemps qu’on avait perdu cette simplicité mêlée à cette ambiance si appréciée. De plus, on se perd moins sur les personnages et on situe enfin de quoi il retourne pour la plupart d’entre eux. Il suffit d’espérer une évolution dans ce sens. Et ce malgré les bonus qui ont tendance, s’ils sont agréables, à ternir tout le travail réalisé en amont et à permettre à la mangaka de retomber dans la facilité. En somme, un sympathique tome 10 après quelques déceptions, malgré des erreurs encore flagrantes.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs