Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 09 Novembre 2023

Une nouvelle venue souhaitant se rapprocher d'Aria est arrivée en la personne de Khara, mystérieuse jeune fille qui cherche en vain à s'emparer du glaive légendaire, laissé sous la protection d'une barrière au sanctuaire. Après son échec ayant pour elle quelques conséquences embêtantes, la voici sous le joug d'un interrogatoire pas banal, surtout quand Sakuya s'en mêle. Khara parlera-t-elle sur ses véritables intentions ? Pourquoi est-elle venue ici ? Pourquoi le glaive l'intéresse ?

Si nous finirons par avoir les réponses à ces quelques questions, il faudra attendre la dernière partie du tome pour y voir réellement un peu plus clair, avec notamment des découvertes pour Ichika sur le vrai statut d'Aria et sur l'absence de désir charnel chez les Lilû puisque la perpétuation de leur espèce ne dépend pas d'une quelconque descendance, ainsi que l'évocation d'un danger plus prégnant pour Aria, cette dernière donnée nous laissant même sur une toute dernière page plutôt inquiétante.

Mais avant d'en arriver à ces quelques éléments, Akili se contente surtout de rester dans une atmosphère quotidienne où il joue gentiment sur quelques aspects devant beaucoup à l'installation de Khara dans le récit. En effet, bien loin d'être une réelle méchante, celle-ci amène non seulement quelques moments d'humour loufoque de par sa manière de chercher à s'intégrer, mais aussi une relation nouvelle entretenue avec Ichika: alors qu'une sorte de rivalité amoureuse plutôt candide et rigolote semble s'installer entre les deux filles, d'un autre côté celles-ci se rapprochent, tant elles sont unies par une admiration commune envers la jolie petite vampirette Aria. D'ailleurs, cette admiration nous vaut un petit paquet de comportements assez adorables de la passionnée Ichika, qui est gaga à la moindre occasion devant sa bien-aimée (comme quand elle la voit en uniforme d'été), est chamboulée à l'idée d'un baiser indirect, est délicieusement inquiète face aux très nombreuses lettres d'amour que sa dulcinée se met à recevoir... Sous le dessin clair, mignon et souvent bien mis en scène, il y a de quoi être assez facilement séduit par cette part plutôt innocente dans la relation entre Ichika et Aria. Alors forcément, cela vient plutôt efficacement contraster avec les élans plus ambigus de cette relation, notamment quand un baiser pour donner son sang à sa bien-aimée recèle forcément une forte part de désir chez Ichika, via des visuels assez démonstratifs. On sent qu'Akili aime beaucoup dessiner avec amour ses jeunes héroïnes dans ces moments plus ambigus, ce qui pourra plaire ou déplaire.

Il ne se passe pas grand chose de bien concret sur le plan du scénario dans ce troisième volume, et pourtant le charme a de quoi opérer si l'on se laisser doucement porter par la patte d'Akili, par ses instants légers voire amusants et par son équilibre assez bien trouvé entre un côté innocent et une part plus ambiguë chez ses personnages. Désormais, on attend que les quelques petites bribes d'informations plus consistantes gagnent en importance, ce qui pourrait vite arriver au vu de la toute dernière page de ce tome.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
13 20
Note de la rédaction