Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 14 Janvier 2009

Réalisé par une auteure japonaise, Vairocana se distingue d'emblée des autres titres du catalogue Shogun, réalisés par des auteurs francophones. Ce manga n'est pas encore édité au Japon et se destine donc uniquement, en tout cas pour l'instant, au marché francophone.
L'histoire nous plonge dans un univers médiéval / fantastique où les hommes cohabitent avec des spectres, qui sont des êtres pouvant revêtir une apparence monstrueuse. Nous découvrons le prince Iska, qui a réveillé sans réellement le vouloir le démon millénaire Nué. Pour expier sa faute, notre héros parcourt le monde en vue de réparer une épée qui va lui permettre de sceller le pouvoir du démon légendaire, avant que ce dernier ne dévaste la Terre...

Vairocana est une œuvre plutôt sympathique à lire. Les protagonistes sont assez intéressants, notamment Iska dont le corps cohabite avec une entité belliqueuse à l'origine indéterminée, qui se réveille lorsque notre héros est en danger.
Les tribulations d'Iska suivent une logique déterminée qui va s'acheminer par pallier. Ainsi dans ce premier tome le prince doit trouver un forgeron capable de réparer l'épée. Bien évidemment, de nombreux obstacles, ainsi que des rencontres fortuites, vont émailler son parcours!
Concernant la trame principale, des zones d'ombre subsistent et le scénario ne se voit éclairé que petit à petit, par le biais d'un récit elliptique. Ainsi les évènements relatifs à la libération du démon Nué ne nous sont révélés que vers la fin du tome.

Le style graphique est plutôt agréable mais devient parfois brouillon lors des scènes d'action. Le chara design reflète quant à lui clairement le Japon médiéval. Niveau bestiaire, on notera que les monstres s'inspirent clairement du folklore nippon, tout en ayant parfois des influences relatives à la science-fiction.

En définitive, ce premier opus de Vairocana se lit bien. Le héros est attachant et le scénario reprend bien les codes du genre. Néanmoins, à trop vouloir introduire son univers et les personnages dans lequel ils évoluent, Moa Hato en oublie de donner du rythme à son récit, qui devient un peu longuet parfois. J'espère donc que le prochain tome sera plus nerveux, comme tout bon shonen qui se respecte!


Critique 1 : L'avis du chroniqueur

12 20
Note de la rédaction