Urotsukidoji - La légende du Chôjin Vol.2 - Actualité manga
Urotsukidoji - La légende du Chôjin Vol.2 - Manga

Urotsukidoji - La légende du Chôjin Vol.2 : Critiques

Urotsukidoji

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 26 Septembre 2018

Amanojaku est persuadé que Nagumo est le chôjin, le seul être capable d'unifier les trois mondes : celui des humains, des hommes-bêtes et des démons. Sa sœur, Megumi, voit d'un mauvais œil la relation entre Nagumo et Akemi, ce qui pourrait bien l'amener à utiliser ses pouvoirs pour combler sa frustration...


En parallèle, de nouveaux démons s'apprêtent à entrer en scène pour s'attaquer à celui qui est considéré comme le chôjin.


Manga culte de Toshio Maeda, Urotsukidôji voit son histoire se poursuite à bon rythme sur ce second opus qui réunit tous les éléments qui font la saveur du récit : un fort érotisme qui s'appuie très souvent sur le contexte  fantastique de l’œuvre, et associé à une certaine légèreté de ton. Par cette formule, le titre ne se prend toujours pas au sérieux, constituant un sacré délire qui, à l'époque, avait de quoi surprendre.


Alors, une fois encore, l'auteur en fait voir de toutes les couleurs à Nagumo, au beau milieu de démons envoûtant leurs victimes pour mieux les soumettre sexuellement, mais aussi sa petite-amie, Akemi, qui devient petit à petit la cible des ennemis. A chaque chapitre, le mangaka propose toujours autant de relations charnelles, soit au sein du couple phare de l’œuvre soit entre démons et humains, à prendre au trente-sixième degré évidemment. L'auteur étant réputé pour avoir popularité le délire des tentacules dans le hentai, on comprend ici son impact tant Toshio Maeda a un certain talent pour multiplier les scènes de rapports sexuels inventives. Évidemment, tout est prétexte à développer ce genre de séquence, que ce soit Megumi qui évacuera sa frustration avec trois jeunes hommes ou les démons qui, pour provoquer le chôjin, devront titiller Akemi corporellement. C'est souvent complètement décalé, et ainsi particulièrement drôle tant l'auteur part loin dans sa vision du titre.


Pourtant, si ce deuxième tome d'Urotsukidôji se révèle séduisant, c'est aussi grâce à son scénario qui progresse d'un poil, de manière à apporter quelques scènes de tension. L'évolution de Nagumo en tant que chôjin est au cœur de l'intrigue, et l'auteur s'en donne autour à cœur joie pour faire quelques démonstrations de la puissance démesurée de cette entité. Cette évolution du héros sera aussi synonyme de plusieurs drames, chamboulant alors complètement le déroulement de la série et lui évitant une certaine linéarité.


C'est là qu'intervient le principal problème de la série de Toshio Maeda : les personnages se montrent globalement peu surpris par les différentes situations. Une petite fête dans le monde des hommes bêtes ne surprendra pas nos héros, tandis que les réactions de Nagumo se révéleront bien faiblardes face au cruel événement qui l'attend. Cela paraît peut-être anodin, mais dessert un peu les personnages ainsi que l'impact de nombreuses séquences, qu'elles soient sexuelles ou dramatiques.


Malgré ça, cette suite se révèle séduisante à l'échelle d'un Toshio Maeda : c'est décalé et débilement inventif quand il s'agit de développer les « prouesses » des démons, tandis que le fil conducteur du récit lui évite de tourner en rond. Une lecture à ne pas mettre entre toutes les mains, évidemment, mais qui conserve son charme.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
14 20
Note de la rédaction