Under Grand Hotel Vol.2 : Critiques

Enfin, enfin, enfin ! La relecture du premier aura été un véritable moment de plaisir (et encore plus de manière moins objective avec une adoration particulière pour cette série) et voilà que le second et dernier tome nous arrive. C’est fébrilement qu’on ira à sa rencontre, prêts à la violence, au sexe, à la trahison, à la mort, à l’amour. Autant de choses qui devraient pourtant nous rebuter un peu, l’aspect viol n’étant pas vraiment apprécié dans les bonnes mœurs. Mais. Mais cette série parvient à être crédible et réaliste, à séduire par sa violence et par ses sentiments entiers. A UGH c’est tout ou rien, et le reste du temps il faut simplement se contenter de vivoter sans mourir, sans trahir, sans décevoir. Et en évitant de faire de ses fesses un lieu de villégiature apprécié, comme par exemple en le confiant au boss de la prison parmi les détenus. Et en finissant par tomber amoureux de lui, ce qui est heureusement réciproque. Ce dernier tome commence donc. Avec l’arrivée d’un nouveau directeur, pour lequel Sen travaille en tant que secrétaire, la jalousie de Sword se réveille et il fait tout pour faire virer Sen de ce boulot. Manque de bol, en cellule punitive Sen se fait violer par un gardien peu scrupuleux, qui cache son visage. Le marquant profondément, par la répétitivité de cet acte détestable. Et créant au passage un fossé entre les deux amoureux, puisque Sen croit que c’est son compagnon de cellule qui a organisé cette punition honteuse.

Alors Sen se venge, Sword se défoule sur quelqu’un d’autre ... la routine, en somme. Le jeu des sentiments est loin d’être terminé à UGH, et l’auteur ne le bâcle pas. Elle prend le temps de développer la très complexe psychologie de ses personnages, nous livrant une proximité intime et presque gênante à laquelle on assiste. Entre amour et haine, Sword et Sen se cherchent encore et l’on assiste à de très belles scènes. Dans la seconde partie du tome d’ailleurs ce sera à qui réussit à faire plaisir à l’autre. Sword fait tout pour faire libérer son amant, parce qu’il n’a pas tué, parce que le véritable assassin a avoué. Et si Sen veut tellement rester à UGH près de lui, on sent la séparation arriver. Le drame s’approcher, le moment fatidique où tout sera fini. On ne révélera pas la fin mais elle est bouleversante de sincérité et très émouvante, comme tout ce deuxième tome, beaucoup plus fort et travaillé que le premier en ce qui concerne les émotions un peu étranges des protagonistes. On apprécie aussi tout particulièrement le fait que les personnages secondaires ne soient pas oubliés et on a le droit à une très touchante histoire pour Norman, une fin qu’il mérite vraiment et qui permet de conclure cette série sur un excellent souvenir. Il ne reste plus qu’à les relire ...