UQ Holder! Vol.4 : Critiques

En bien mauvaise posture face aux puissants combattants de la SMP « Powerful Hand », Tôta et les siens sont secourus par leurs acolytes de UQ Holder, leur permettant de savourer une victoire et un repos bien mérités… Toutefois, pas le temps de souffler puisqu’une nouvelle mission attend notre héros et Kurômaru. Ces derniers font la connaissance de Kirie Sakurame, une jeune fille aussi numéro de la guilde des immortels, qu’ils vont devoir accompagner au cœur de New Tokyo, à deux pas de l’ascenseur orbital… Pour Tôta, c’est presque un rêve qui se réalise, mais il ne se doute pas qu’un danger on ne peut plus grand l’y attend.

Un arc se termine, et un autre s’achève aussitôt pour la dernière série en date de Ken Akamatsu qui, dans la forme, pourrait presque faire croire que le titre adopte un rythme de croisière sans prendre de grands risques. Pourtant, l’aventure de Tôta semble suivre un cheminement précis, à savoir le combat entre UQ Holder et Powerful Hand, le groupe de mercenaires composé aussi d’immortels, mais qui traque les immortels.
Pour l’heure, difficile d’être affirmatif à ce sujet et une fois encore, c’est en qualité de suite à la série Negima ! que l’œuvre semble développer un fil directeur. Ainsi, les références à la conclusion de la série précédente de l’auteur sont de nouveau nombreuses, notamment parce que celui-ci réintroduit un personnage on ne peut plus important de ladite série, une figure qui pourrait livrer la clef de bien des secrets, mais brille ici de grands mystères, passant du camp des alliés à celui des ennemis… Alors, on ne peut s’empêcher de croire que le mangaka a un plan en tête et plus les chapitres passent, plus on lui fait confiance afin de développer un scénario de grande envergure, peut-être au sujet de la terraformation de Mars, qui pourrait bien répondre aux énigmes encore solides de Negima !. Le scénario passionne alors bien évidemment, et on en demande forcément plus aux mangaka tout en sachant qu’avec seulement quatre tomes pour l’heure, UQ Holder est un titre qui a encore de beaux jours devant lui.

On apprécie aussi que le manga n’ait pas cette simple identité de suite et continue de développer son univers, notamment autour du fameux groupe des immortels qui présente à chaque fois un plus ses personnages, introduisant ici la pétillante Kirie. Le casting s’élargit et ne ressemble que rarement à celui de Negima !, un réel atout pour distinguer les deux séries, tout en sachant que l’auteur est très habile pour jongler entre ses personnages et devraient donc savoir manipuler ce petit groupe finalement peu exhaustif de figures principales, du côté des héros du moins.
Et en dehors de cette présentation de l’univers, pour le moment esthétique puisque peu d’informations supplémentaires sont données sur l’évolution du monde, l’action se fait de nouveau très présente, et ce à travers un combat surprenant de par les enjeux qu’il représente. A ce titre, Ken Akamatsu parvient très bien à mélanger les techniques magiques et les duels au corps à corps afin de multiplier les possibilités d’affrontements, rendant le tout très dynamique et permettant des rebondissements multiples.

Alors, ce quatrième tome de UQ Holder divertit brillamment par son rythme et ses combats, mais il ne cesse aussi de piquer notre curiosité par rapport aux intrigues auxquelles il fait des clins d’œil, prouvant que l’auteur ne prend pas vraiment son temps pour dénouer quelques grands mystères. Le tome suivant devrait jouer un rôle majeur, il précisera peut-être la direction officielle que prendra l’œuvre ou donnera du moins de grandes indications. En tout cas, maintenant que nous savons que le mangaka n’a vraiment pas l’intention de laisser le scénario inachevé de Negima ! en suspens, il a toute notre confiance et c’est avec plaisir qu’on suit les aventures de Tôta.