Trouble is my business Vol.2 : Critiques

Jikenya Kagyou

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 26 Décembre 2013

Dans cet opus des mésaventures de Jotaro Fukamachi, le lecteur aura droit à nouveau à un tout un panel d’histoires courtes inspirées de l’ambiance de vieux films noirs. Un fan d’une chanteuse pop dérangé, un vieil ami de son ex-femme, de mystérieux kidnappeurs, la soudaine bienveillance de l’inspecteur Gotôda, tels seront les ennemis de Fukamachi.

On constate que la magie opère moins ici que dans le premier volume. Passée la surprise de la qualité du dessin et du ton, inhabituel dans un manga et chez Taniguchi, on ne peut que constater la légèreté des histoires, faisant preuve d’un manque flagrant d’impact émotionnel.

La crasse des bas-fonds urbains, si représentative de ces films dont Taniguchi et Sekikawa veulent faire référence, est pourtant bien présente : il y a souvent des morts, fauchés brutalement, mais on ne ressent rien pour eux, puisque les auteurs ont du mal à choisir entre le drame et le burlesque, à l’image de ce chapitre où Fukamachi se fait kidnapper et dont la conclusion est navrante. De fait, difficile de se sentir concerné, en tant que lecteur.

Finalement, les passages les plus appréciables, ce sont ceux où Fukamachi rencontre sa fille et discute avec elle et son sale caractère, où lorsqu’il a affaire aux ripoux de la police, plutôt amusants. C’est là qu’on se rend compte que les personnages récurrents disposent d’un capital sympathie, mais ils sont trop peu exploités. Les auteurs préfèrent laisser beaucoup de place à ces intrigues tantôt archi-classiques, tantôt déconcertantes, tantôt faiblardes.

En bref, on peut mettre ça sur le compte de la jeunesse des auteurs, qui se tâtent encore pour savoir comment exploiter leurs personnages. Ce n’est pas le principe des histoires courtes qu’il faut remettre en cause, mais plutôt leurs qualités. On peut espérer une progression dans les prochains volumes.


 


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Raimaru
13 20
Note de la rédaction