Treat me gently, please plus+ : Critiques

Après un hors série sur Akira, on repart sur un nouveau tome de Treat me gently… mais version dojinshi et histoires annexes. La plupart des histoires se situent entre le premier et le second tome. Comment résumer ? Du Maya jaloux, du Maya en manque qui doit subir les humeurs d’un Nemugasa qui préfère travailler plutôt que profiter de lui. Un peu de microbes, quelques fellations, une inversion de corps, des déclarations… Mais ce qui est intéressant, c’est de refaire éclore les sentiments avec logique puisque ce sont des histoires bonus qui se situent au début de l’histoire. La confiance entre nos deux héros n’est donc pas la même qu’à la fin de la série. De la même manière, leurs émotions ne sont pas aussi profondes. Trouver un Maya un peu plus froid n’a donc rien d’étonnant, de même que sa réticence à faire certaines choses. L’inversion des corps est un concept classique, mais efficace et Nemugasa est adorable avec sa frange relevée. Il n’y a ceci dit aucune profondeur, aucun suivi, aucun point à exploiter, à analyser. Tout est rapide, efficace, centré sur les scènes de sexe naissant d’une frustration ou d’une envie. C’est un tome de fan service, clairement, et on ne peut le résumer qu’à cela. De plus, il faut avouer que les rajouts d’histoire, les allongements de série, ça commence à faire un peu long. C’est toujours sympathique de retrouver des personnages que l’on aime, certes. Mais faire vendre sur des rallonges et des idées qu’on n’avait pas pu caser dans l’histoire, bon. Ça va bien un temps. Ça commence à être bien de s’arrêter là pour l’auteur. Vraiment.

Les dessins sont quant à eux toujours aussi agréables. Les personnages sont variés, bien typés, facilement repérables et différenciables les uns des autres. De plus, les traits sont artistiques et le tout est véritablement beau, esthétiquement parlant. Les expressions et détails sont très bien illustrés, même s’il manque un peu d’arrières plans. La dynamique est bonne, il n’y a pas d’erreur de proportions qui ne soit pas intentionnelle, bref c’est un trait vraiment de qualité que nous fait découvrir la mangaka, que l’on connaît déjà pour la même qualité graphique. Les cadrages donnent une réelle impulsion aux personnages, une vie propre, tout comme l’immense dynamisme que l’auteur leur insuffle. En effet, ils ont la capacité de bouger de manière assez fluide dans la narration, de se donner en spectacle. Chaque personnage a un caractère propre qui marche à fond, dans la narration comme dans les graphismes. Rien à redire sur l’édition de Taifu, qui fournit un très bon travail.