Transparente Vol.3 - Manga

Transparente Vol.3 : Critiques

Tômei Ningen no Hone

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 22 Septembre 2020

Depuis son entrée au lycée et son choix de vivre seule, Aya tâche de conserver bien caché en elle le sentiment de culpabilité lié à son crime et essaie d'aller de l'avant... Et dans cette optique, elle est bien aidée par deux amies précieuses qu'elle a rapidement su se faire. D'un côté, Kana Minakami, sa nouvelle voisine qui va dans le même lycée qu'elle. Et, surtout, de l'autre côté, Shiori Nakayama, une senpai passionnée de musique et particulièrement ouverte. Si ouverte qu'Aya se sent bien avec elle, et qu'au fil du temps elle a même vu son don de transparence s'estomper... à tel point que notre héroïne a même su prendre son courage à deux mains en lui avouant avoir tué son ordure de père, et que Shiori a accepté cette révélation sans préjugés. L'avenir d'Aya semble donc se dessiner dans un certain positivisme, l'adolescente souhaitant même aller avouer son crime à la police une fois qu'elle sera sûre d'avoir trouvé un endroit où revenir. Mais hélas, son crime risque fort de la rattraper de la plus brutale des manières, quand elle se retrouve agressée en pleine rue par un homme armé... Seulement, ce n'est pas elle qui s'effondre blessée, mais Kana, qui s'est interposée pour la protéger. Kana, à qui elle n'avait toujours pas trouvé la force d'avouer son crime et son pouvoir...

Le volume 2 de Transparente se refermait ainsi sur un bouleversement particulièrement cruel, et dont l'issue est vite évacuée au début de ce troisième opus, du moins en partie. Kana n'est évidemment pas morte, mais est hospitalisée... et pendant ce temps, ce sont forcément les vieux démons d'Aya qui ressurgissent. Alors que la jeune fille commençait tout juste à se reconstruire sans pour autant oublier son crime, son sentiment de culpabilité revient au galop, et cela se traduit par deux choses: tout d'abord des visions de son père mort qui la culpabilisent, puis le retour en force de son don de transparence qui métaphorise de façon simple mais assez efficace le désir de disparaître de la jeune fille. Et ce désir de disparaître, Jun Ogino cherche assez longuement à le cristalliser dans une première partie de volume qui se rallonge peut-être un peu peu inutilement, mais qui reste intéressante. De façon presque muette, on voit Aya errer en ville en devenant de plus en plus transparente, chose que les dessins rendent assez bien... mais elle a beau disparaître tout bonnement, est-ce que cela suffira à duper son autre amie, à savoir Shiori ? Cette dernière connaît déjà l'une des deux vérités sur Aya (le fait qu'elle a tué son père), et le fait qu'elle ne soit pas dupe sur sa transparence est certes idéalisée mais traduit bien une amitié forte, une de ces amitiés à même de faire repartir de l'avant notre héroïne.

Ainsi, après une première partie de volume difficile pour Aya, l'espoir est toujours là grâce à Shiori... mais aussi, ensuite, grâce à ce que notre héroïne doit comprendre de Kana. Ce que cette dernière a fait pour elle, en risquant la mort, témoigne bien d'une amitié déjà importante. Et la réaction de la mère de Kana, en apprenant que sa fille a protégé une amie, va vraiment dans le même sens... C'est un peu facile, mais le résultat est là: on a envie de croire en ces relations bénéfiques... Alors si Aya parvient à trouver la force d'avouer la vérité à son autre amie, qu'adviendra-t-il ?

Au bout de ce troisième volume, le principal est donc accompli. Le déroulement est un peu lisse, la métaphore autour du don de transparence d'Aya reste simple, l'approfondissement des personnages reste plutôt en surface pour être sûr de ne pas s'égarer, mais Jun Ogino sait piquer comme il se doit la curiosité concernant la culpabilité d'Aya et la valeur de ses relations avec Shiori et Kana. Sur ce dernier point, la dernière page nous laisse à son tour sur un moment important, donnant facilement envie de découvrir la conclusion de ce récit dans le prochain volume.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs