Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 09 Septembre 2011
« Je dois montrer l’exemple. C’est à moi de le faire, c’est mon devoir de parent… »
Le chaos s’abat dans la société des transparents, avec l’évènement le plus redoutable auquel le bureau ait pu être confronté depuis sa création. Malgré toutes les précautions prises, les pensées de Yukio Nishiyama et Hikari ont fini par se croiser, et les deux êtres se sont de fait révélés leur nature commune de transparent. Alors que la petite est encore sous le choc, Yukio s’enferme dans une cabane tandis que sa femme, Yoko, tente une approche. En effet, il faut encore protéger ce génie d’une toute autre menace, des assassins cherchant à l’éliminer pour stopper net l’avancée de ses recherches…
Après s’être fait bercer par les petites aventures des transparents, Makoto Sato change brutalement de rythme à l’entrée de ce dernier volume. Comment la série pourra-t-elle trouver des réponses à tous les questionnements philosophiques laissés en suspens ? Tous ces héros malheureux pourront-ils trouver le salut ? Le premier chapitre, attendu après le climax du tome précédent, nous plonge dans une tension dramatique tenace, même si l’on sait d’ores et déjà que rien ne sera jamais comme avant… La véritable conclusion de la série s’affiche dans ce premier feuillet aux pages très riches en sentiments divers. Il en naîtra une vive émotion, entre la peine et l’espoir positif d’une nouvelle génération. Malgré quelques maladresses, le pari est déjà gagné pour l’auteur à la fin de ce premier chapitre lourd de regrets et de conséquences…
La suite du volume semble bien dérisoire après ce coup de massue, et pourtant nous retrouvons encore quelques aventures offrant un bilan sur d’autres personnages phares. Si le volume n’est pas assez épais pour que l’on retrouve tous ces héros que l’on a pu apprendre à aimer, les grandes têtes pensantes de la série se réunissent pour poser les bases d’un monde nouveau. Le problème du transparent n’a sans doute pas fini de perturber la société !
C’est avec une certaine nostalgie que le lecteur assidu fermera le volume, après s’être attaché à ces quelques figures emplies de bonheur et de mélancolie. Makoto Sato nous promet portant qu’il ne s’agit que de la fin d’une première partie, et la seconde sera parue ensuite au Japon sous le nom de Satorare Neo. Hélas, les chances de voir un jour cette suite en France sont proches du néant, et il faudra se contenter de l’espoir d’un monde meilleur, proposé dans les dernières lignes. Au revoir, messieurs les transparents et merci de nous avoir fait partagé un peu de votre existence !