Tout sauf un ange Vol.1 : Critiques

Dans son enfance, il a fallu une seule fois pour Hikaru Takayabashi pour être maltraitée par ses camarades, juste parce qu’elle avait posé pour une affiche publicitaire. Quelques années plus tard, elle rentre dans un prestigieux internat pour filles en espérant se faire la plus discrète possible, pour éviter de revivre son traumatisme de jeunesse. Son espoir vole en éclat quand elle se retrouve à partager sa chambre avec l’idole du lycée, Izumi Kido. Mais comme si ça ne suffisait pas, notre héroïne découvre le terrible secret d’Izumi : c’est un garçon ! Le jeune homme n’hésitera pas à la faire chanter pour qu’elle se taise.

La première chose qui nous vient à l’esprit en entamant le tome, c’est que l’histoire est d’un classique mais d’un classique … mortel ! Un scénario vu et revu tant de fois, ce qui commence déjà mal. Des thèmes tels que la persécution, le travestissement, … On pourrait dire autant pour les personnages, avec le type d’héroïne résignée, malheureuse et le garçon froid et hautain. Cependant pour ce qui est des personnages principaux, c’est surtout au début qu’ils sont stéréotypés.

Au fur et à mesure de la lecture, l’auteure développe ses personnages en enchaînant les situations comiques dans les interactions entre Hikaru et Izumi. Ce qui s’avère fort efficace, puisqu’on s’amuse. Hikaru la résignée, finit par se changer petit à petit en une personne qui a de la personnalité et qui ne se laisse pas aussi facilement marcher sur les pieds dans les moments de vraies crises. Du côté d’Izumi, malgré son apparence caricaturale de garçon mystérieux et froid, on découvre un personnage taquineur qui prend un malin plaisir à faire tourner en bourrique notre malchanceuse héroïne. Au contact d’Hikaru, il se radoucit pour nous montrer un côté tout à fait attachant et doux. L’auteure arrive donc à capter notre attention en développant juste ses héros principaux, même si les personnages secondaires restent fort décoratifs pour le moment. Mais cela risque de changer pour les tomes à venir.

Donc malgré une histoire vue et revue, qui nous fait surtout penser aux séries telles que Parmi eux et W Juliette, la série nous fait passer un bon moment grâce au contact de nos héros. Mais l’auteure ne devra pas se contenter de ça pour la suite des événements, au risque de nous ennuyer par un récit redondant. C’est pourquoi chère Madame, un peu d’originalité est la bienvenue !

Pour ce qui est des dessins, on assiste à des traits forts banaux, mais qui restent plaisants. L’auteure sait dessiner à peu près tout mais sans grande originalité. Du côté des décors, comme tout shojo, l’auteure met surtout l’accent sur le visage et les émotions de ces personnages, mais elle met plus de détails que dans la plupart des shojos (bâtiments, détails des pièces, rues, extérieur, …).

Du côté de l’édition, Taïfu nous rend un travail fort satisfaisant : papier de bonne qualité, lettrage correct et une bonne traduction.

En conclusion, ce premier tome de Tout sauf un ange n’a rien d’extraordinaire, mais la mangaka arrive à sortir son épingle du jeu en développant ses personnages principaux.