Torokuchism - Manga

Torokuchism : Critiques

Torokuchism

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 17 Décembre 2024

Mangaka actif dans le hentai depuis une douzaine d'années et ayant acquis une certaine popularité au fil du temps, Tomohiro Kai s'est offert en février 2022 sa toute première (et toujours unique, à l'heure où ces lignes sont écrites) publication française grâce aux éditions Hot Manga, qui ont fait paraître Torokuchism. Sorti au Japon en 2016 chez l'éditeur Wanimagazine, cet ouvrage d'un peu plus de 210 réunit douze histoires courtes initialement prépubliées là-bas dans le magazine Comic Kairakuten Beast : onze d'entre elles tournes autour des 20 pages chacune, tandis qu'une autre, entièrement en couleurs, n'est qu'un spin-off de 6 pages de la première histoire.

Un jeune homme qui, en sortant le soir d'une soirée entre amis, tombe sur une jeune femme peu farouche et se retrouve à faire des choses avec elle en observant les ébats en extérieur d'un autre couple. Un jeune salaryman sans expérience qui se retrouve à squatter un jazz bar alors qu'il ne connaît rien à cette musique, du moins avant de rester séduit par une élégante et entreprenante chanteuse. Un étudiant ayant une relation à-part avec sa cousine qui vit avec lui et ses parents. Une partie de jambes en l'air derrière un rocher à la plage. La si classe capitaine du club de volleyball qui pratique un tour autre type de sport avec son insistant entraîneur. Une jeune fille demandant à son camarade de préparer un aphrodisiaque, avec tout ce que ça pourra impliquer. Une soirée alcoolisée qui finit forcément au lit. Une petite amie très capricieuse et égoïste voire dominatrice, mais qui nourrit facilement certains fantasmes en jouant la petite soeur. Un étudiant perçant les plus sulfureux secrets de la ravissante mère de son pote. une rencontre aussi étonnante que chaude à la bibliothèque. Un garçon se laissant prendre au jeu par une jolie fille de bonne famille qui le traite comme un chien. Et une "colocation" sexy entre une cadre d'une grande firme étrangère et le jeune homme qu'elle héberge.

Vous l'aurez sans doute déjà noté via ces quelques lignes: globalement, il n'est pas question ici pour le mangaka de proposer des histoires spécialement originale, hormis peut-être celle à la bibliothèque qui exploite une idée moins courante, à savoir la passion de l'élégante héroïne pour les battements de coeur. A part ça, Tomohiro Kai joue sur des fantasmes très courants, allant de la belle inconnue avec des traces de bronzage à la mère de famille, en passant par la peste capricieuse, l'athlétique sportive, la chanteuse on ne peut plus élégante, la collègue/supérieure... Entre les coups d'un soir et les relations un peu plus poussées, l'auteur s'applique aussi à varier aussi les tenues vestimentaires de la robe échancrée raffinée au maillot de bain en passant par la tenue scolaire ou par différentes lingeries. Enfin, on trouve aussi une certaine diversité dans les cadres intérieurs ou extérieurs, privés ou publics, ces derniers apportant forcément une petit part de piquant supplémentaire.

Bien que l'ensemble soit assez classique comme déjà dit, on peut donc quand même dire qu'il yen a un peu pour tous les goûts... sauf sur deux points. Tout d'abord, même si elles ont généralement des looks, des coiffures et des visages suffisamment différents, avouons que la plupart des héroïnes sont sensiblement identique en termes de formes, l'auteur étant plutôt branché gros seins assez moelleux entre autres. Ensuite, on regrettera un certains manque de variété dans les pratiques, dans les positions, dans les angles de vue choisir par l'auteur, sans compter que les moments de jouissance féminines sont rarement montrés.

A l'arrivée, on peut dire de ce recueil qu'il est globalement très classique mais qu'il se révèle assez efficace. Le mangaka compense un manque de variété dans les scènes de sexe par une diversité un peu plus présente sur certains autres points, sans forcément sortir de ce qu'on a l'habitude de voir dans le genre, mais en dégageant un charme certains chez la plupart de ses personnages féminins.

Côté édition, on regrettera juste certaines cases coupées en bord de page et une oud eux inversions de textes dans les bulles, mais à part ça le reste est plaisant: le papier et l'impression sont de bonne qualité, les onomatopées sont bien sous-titrées, la traduction d'Yves Bohmler fait bien le job malgré quelques élans un peu trop grossiers,et on a droit à pas moins de 18 pages en couleurs sur papier glacé.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs