Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 16 Août 2016
Les quatre rois accompagnés de Komatsu entament leur périple dans le Monde Gourmet à l'intérieur du gigantesque Poulpastèque ! Rapidement les dangers et menaces se multiplient, et à plusieurs reprises Toriko semble apercevoir une étrange grenouille...ami ou ennemi ?
Au gré de leur périple, les compagnons retrouvent Brunch le tengu qui leur confie une mission des plus périlleuses…
On l'attendait depuis longtemps le début de l'aventure au sein du Monde Gourmet, il faut reconnaître que l'auteur nous l'avait survendu, on était donc plus que curieux de découvrir cette autre facette du monde, d'ailleurs la quasi-totalité du tome est consacrée à cela… Mais alors que cette découverte aurait dû être fabuleuse, l'auteur en fait malheureusement trop : non seulement il nous noie sous les informations, en seulement quelques chapitres on rencontre des dizaines de créatures, de nombreuses légendes sont évoquées, on nous parle des huit souverains antiques gouvernant ce monde, on rencontre les membres de la noblesse gourmet...il faut reconnaître que ça fait beaucoup en peu de temps. Mais même si on peut se sentir étouffé, submergé, envahi par ce trop-plein d'informations, à la limite, cela ouvre de nombreuses pistes pour la suite qui ne peuvent qu'être intéressantes.
Le véritable problème vient de la surenchère excessive de ce tome. La surenchère c'est un peu la marque de fabrique de la série, dans ce cas pourquoi s'en inquiéter maintenant ? Pour la simple et bonne raison qu'on a vraiment l'impression que là c'est trop d'un coup !
Il n'y pas si longtemps le monde a été ravagé par les « quat'monstres » dont la force d'attaque apparaît ridicule à côté de la moindre petite créature apparaissant dans ce tome…
Faire apparaître des créatures surpuissantes n'est pas un problème en soi, le problème vient du fait que cela décrédibilise tout ce qui a eu lieu auparavant…
Exemple tout bête : Brunch qui survit dans ce monde de fou devrait être surpuissant...mais il a été incapable d’empêcher le drame de se produire face à des êtres normalement moins puissants que ceux qu'il croise tous les jours...il est là le vrai problème, non pas dans la dangerosité excessive des créatures, mais dans la crédibilité globale du titre.
Mais ce serait dommage de ne retenir que ça parce qu'on trouve également de nombreux éléments passionnants dans ce tome. Il est toujours aussi déjanté, ce qui n'est rien de moins que la marque de fabrique du titre, on retrouve donc le fameux Brunch qu'on regrettait ne pas avoir vu davantage, l'auteur ouvre de nombreuses pistes pour la suite en continuant d'étoffer son univers déjà riche et surprenant, bref, il y a encore largement de quoi faire, mais on redoute que Shimabukuro n'ait grillé trop de cartes d'un coup !
Un tome dense et riche peut être un peu trop, qui pourrait laisser perplexe à cause de la surenchère excessive dont l'auteur nous abreuve, mais qui possède de nombreux éléments intéressants pour la suite.