Tombée du Ciel Vol.8 - Actualité manga
Tombée du Ciel Vol.8 - Manga

Tombée du Ciel Vol.8 : Critiques

Sora no Otoshimono

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 12 Avril 2021

A l'abri dans l'antre d'une mystérieuse Angeloïd, Eishirô assiste au combat opposant Astraea à Chaos, une entité de seconde génération dotée d'une certaine puissance. Celle de l'ange Delta n'est pas en reste, mais son plus gros point faible pourrait provoquer sa défaite. Mais c'est sans compter l'entrée en scène d'Ikaros qui pourrait totalement renverser le cours de la bataille...

Il est rare que la série de Suu Minazuki nous laisse sur un certain suspense, et c'est ce qu'elle a pourtant fait avec son septième opus. Le cliffhanger est ainsi résolu dans le tout début de cette suite, un épisode à ancrer dans la catégorie des chapitres sérieux qui font progresser l'univers et les personnages, via des moments d'action explosif. Ca reste efficace, notamment parce que l'auteur s'affirme de plus en plus avec ce type de séquences, et assez dense émotionnellement tant le combat permet de remettre en avant l'émancipation des Angeloïd. Le développement est assez convenu, certes, mais donne une autre facette à une Astraea désormais touchante.

La suite du tome, elle, reprend les aspects de l’œuvre dans lesquels le mangaka excelle. De nouveaux chapitres humoristiques et grivois nous sont alors proposés avec, en guise d'idées, un tournoi de pêche aux gros seins et un Tomoki qui change de sexe pour une mission caca avant d'installer un large réseau d'espionnage des demoiselles de son patelin. La subtilité n'est pas de mise, mais ce n'est jamais ce qu'on cherche avec Suu Minazuki. Et force est de constater que l'artiste garde son talent pour développer des gags volontairement pervers tout en faisant d'eux une réussite au moins partielle. L'atout de l'auteur, celui qui s'affirme toujours plus à chaque opus, c'est sa capacité à pousser l'absurde à son paroxysme tout en assumant à fond la caractère vulgaire de son protagoniste. Tomoki n'est pas appréciable ni acceptable, un élément manié à grand renfort de débilités scénaristiques et narratives toujours plus poussées. La formule est maîtrisée à fond, aussi les adeptes de ce style humoristique resteront en terrain conquis. Une patte qui reste évidemment subjective et qui, a contrario, continuera de déstabiliser les non-adeptes.

Mais au delà des gags sur les nénés et le caca, les personnages parviennent à trouver une place juste dans cette suite. Les Angeloïd restent au cœur de l'intrigue sentimentale, chacune se questionnant sur sa place aux côtés de Tomoki et sur ses sentiments respectifs. L'aspect romantique de Tombée du Ciel s'assume de plus en plus bien que très légèrement. Les demoiselles de la série n'en sont que plus touchantes, et on espère que la sincérité de leurs amours secoueront suffisamment le héros pour le faire progresser et ne pas le cantonner au rôle d'éternel pervers. Car aussi amusante que soit la série dans les frasques du personnage, elle devra progresser à un moment donné.

Un huitième tome fidèle à la formule de Suu Minazuki donc, qui continuera de séduire les amateurs tandis que celles et ceux qui n'adhéraient pas jusqu'à présent ne seront toujours pas conquis. Reste que Tombée du Ciel est un récit atypique dans son humour absurde poussé à l'extrême, touchant par moment, et marqué par cette patte très 1990/2000 qui lui confère un charme rétro rafraichissant aujourd'hui.
   

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
14.5 20
Note de la rédaction