Tombée du Ciel Vol.5 - Actualité manga
Tombée du Ciel Vol.5 - Manga

Tombée du Ciel Vol.5 : Critiques

Sora no Otoshimono

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 08 Décembre 2020

Avec l'arrivée d'Ikaros puis de Nymph chez lui, le quotidien de ce pervers de Tomoki a bien changé. La saison estivale est là, signifiant le retour de la fête d'été des environs ! L'événement est marqué par une compétition toute particulière : Un tournoi de catch avec en jeu un séjour dans une station thermale, aux côtés de ravissantes geishas... Il n'en fallait pas plus pour que l'adolescent prenne l'identité de « Masque de culotte » et se jette dans le tournoi où de valeureux adversaires l'attendent.

Naviguant de la comédie potache au récit fantastique plus sérieux, Tombée du ciel est un sacré ovni qui possède sa routine et son identité. Mais s'il y a bien un registre qu'on ne s'attendait pas à voir dans l’œuvre de Suu Minazuki, c'est bien celui du tournoi, ici caractérisé par une compétition de catch lors du festival d'été. Bien évidemment, quand on connait l'artiste et sa patte, difficile d'imaginer autre chose que du grand n'importe quoi. Sur un chapitre, ce sont donc des affrontements sans queue ni tête et volontairement grivois qui sont proposés, ce qui va d'ailleurs amener un questionnement principal de ce volume : La manière de l'auteur de flirter avec la limite. Car si on rit souvent de Tomoki et de sa perversité, c'est parce que l'absurdité se mêle au tout. Mais cette fois, la balance est un peu moins finement équilibrée, et ce dans différents épisodes de ce 5e volume. Un peu dommage, quand bien même certains gags restent à mourir de rire grâce à la narration parfaitement gérée par l'artiste quand il s'agit de dépeindre de l'absurde.

Malgré cette gestion de l'humour un tout petit peu en deçà par rapport aux volumes précédents, c'est bien un tome équilibré qui nous est proposé, tant celui-ci jongle habilement entre l'humour et les moments d'évolution de personnages plus touchants, en s'honorant ainsi d'un excellent rythme. Suu Minazuki ne se contente pas d'un statut quo entre les personnages et fait aller de l'avant quelques alchimie, pique certains sentiments et bouscule même sa routine avec une nouvelle venue, de manière à ce que Tombée du ciel ne fasse jamais du surplace. L'ensemble a beau se révéler classique dans la forme en tant que comédie teintée de sentiments, il n'en reste pas moins efficace tant l'aspect volontairement débile du récit continue d'apporter une certaine fraîcheur.

Et pourtant, l'auteur n'oublie pas non plus qu'un univers plus sérieux se profile. Il rebondit sur un élément clé du tome précédent pour amener un menu développement qui intrigue en fin d'opus, confirmant qu'une histoire cherche à être racontée dans la série, bien que l'artiste prenne son temps pour l'amener correctement (et histoire de ne pas créer une trop brusque transition entre le gag et le sérieux, sans doute).

Alors, si on pourra reprocher quelques élans d'humour un peu plus malvenus cette fois (dans le sens ou Tomoki agit comme un vrai prédateur sexuel sans être puni comme il se doit, par moment), Tombée du ciel reste dans une énergie positive et garde un rythme efficace grâce à ses différentes optiques. Lue aujourd'hui, l’œuvre de Suu Minazuki reste très efficace, et il y a de quoi être enthousiaste au fait que l'aventure se poursuivra 15 volumes encore, à condition que le titre ne finisse pas par tourner en rond.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
14.5 20
Note de la rédaction