Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 05 Décembre 2013
Kato et Aiba doivent faire rembourser une dette d'un millions deux cent mille yen à Nomoto, un otaku coincé dans son univers, qui nie en bloc devoir de l'argent et préfère se réfugier dans l'univers de la starlette dont il est fan et pour laquelle il s'est endetté. Face à cet individu psychologiquement réfractaire, les deux hommes ne savent plus quoi faire pour rester courtois, et doivent muscler un peu les choses en forçant Nomoto à travailler pour eux. Mais quand ils débarquent en plein milieu d'un concert de la starlette en question, Nomoto voit son sanctuaire souillé, et c'est en compagnie de tous les autres otakus de la salle que commence la contre-attaque...
Entamé dans le tome précédent, le portrait sans concession du milieu otaku se poursuit via la suite et fin du problème Nomoto. L'auteur poursuit son portrait des otakus les plus extrêmes, variant entre l'aspect pathétique et malsain de ceux-ci, et leurs relents d'humanité, le tout aboutissant sur une conclusion qu'on attendait moins gentille et qui étonne donc un peu, d'autant qu'Asamura y étonne à nouveau en se montrant assez conciliant envers Nomoto. Ce sera désormais à ce dernier de se relever par lui-même, soutenu par la starlette qu'il a tant aidée.
Dans la suite du tome, Aiba est mis de côté, et c'est quelqu'un d'autre que Kato retrouve : Oda, un ancien ami et camarade d'études, qui va lui faire découvrir une autre facette des bas fonds de Tokyo : les arnaques à la carte de retrait, et un club de paris très particulier. Finalement, le système de l'arnaque à la carte est peu mis en avant, et le trip du club de paris apparaît un peu too much mais a le mérite d'être bien malsain et glauque. En attendant de voir ce dernier mieux mis en avant, l'attention se focalise sur la manière dont Kato s'éloigne d'Asamura pour se rapprocher de son vieil ami, qui lui offre l'opportunité de rembourser plus rapidement sa dette. Mais quand l'ombre de Sabata repointe le bout de son nez et que la vengeance silencieuse d'Asamura tombe, voici Kato et Oda acculés. Pour s'en sortir, il leur faudra réaliser l'impossible dans le prochain tome, que l'on découvrira avec curiosité. En attendant, ce tome-ci laisse un petit goût de trop peu dans le portrait des bas fonds tokyoïte, mais est suffisamment riche et tendu pour plaire à ceux qui ont aimé les deux premiers volumes.