Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 02 Janvier 2020
Chronique 2
Dans le véritable conflit entre gangs qui a démarré sur le parking entre les troupes du Tokyo Manjikai et celles, entre autres, de l'ambitieux Hanma, Takemichi n'a finalement pas pu empêcher ce qu'il redoutait: Draken a été poignardé par Kiyomasa et git à terre. C'est sur cette image terrible que se refermait le troisième volume de Tokyo Revengers. Sauver Draken est-il donc impossible ? Le présent en 2017 va-t-il rester le même ? Draken, Atsushi et Hinata sont-ils voués à la mort ? En voyant qu'il reste un souffle de respiration à Draken, Takemichi ne peut évidemment pas se résoudre à une telle issue, d'autant que sa précieuse petite amie l'a revigoré en lui affirmant sa confiance et son amour. Epaulé par Hinata et par une Emma désemparée de voir celui qu'elle aime dans un tel état, notre héros se met alors en tête d'amener tant bien que mal Draken jusqu'aux urgences, à l'hôpital. Malheureusement, Kiyomasa et ses sbires ne sont jamais très loin...
Aussi intense que prévu au vu des derniers instant du tome 3, le début de ce 4e volume de Tokyo Revenegrs démarre donc sur des chapeaux de roue, tant l'urgence de la situation est évidente et est bien retranscrite concernant l'état de Draken. Et Ken Wakui, jusqu'au bout de cette partie, jouera à merveille là-dessus, que ce soit à travers les petits moments de baston bien orchestrés, l'inquiétude de tout les proches de Draken, l'issue à l'hôpital avec son petit suspense aussi rapide qu'efficace... Et ce qui en ressort aussi, c'est, une nouvelle fois, l'excellent traitement apporté aux personnages, en tête desquels notre héros lui-même. Face à Kiyomasa et sous les yeux de Hinata et des autres, il donne tout, compense ses faiblesse par la hargne et la détermination, quitte à combattre de façon pas très orthodoxe, à sa manière, quitte à passer un peu pour un bouffon aux yeux des sbires de Kiyomasa, mais en démontrant bel et bien sa valeur et à quel point il a déjà changé depuis le début de la série. La suite est tout aussi excellente concernant les autres personnages: Atsushi et les autres potes de notre héros ont un bon rôle d'entraide, Hina est décidément séduisante dans sa façon d'être, Mikey est impeccable dans son rôle de leader où il tâche de rester fort devant les autres afin de la rassurer pour finalement mieux craquer une fois seul et témoignant dès lors de son côté humain...
On arrive alors, avec force, intensité et émotion, à une véritable fin d'arc, le premier grand arc de la série en quelque sorte, celui affirmant la volonté de son héros et ayant mis en place tout autour de lui une excellente palette de personnages, amis comme ennemis. Et c'est avec une certaine quiétude que notre cher "Takemichou" peut regagner l'année 2017, dans une deuxième moitié de tome ayant des allures de transition, mais une transition ne manquant clairement pas d'intérêt, tant Ken Wakui s'applique à y décortiquer l'impact qu'ont pu avoir les changements apportés par notre héros dans le passé. Bien des situations ont déjà changé, le point d'orgue étant tout le passage des retrouvailles entre Takemichi et Hinata, une "Hina" que notre héros a désormais conscience d'aimer entièrement. Cela donne de très belles scènes, qui auraient presque pu avoir des allures de conclusion... si l'on ne se doutait pas de l'insuffisance des quelques changements apportés en août 2005. Il était évident que le simple fait de sauver Draken ne serait pas suffisant pour bouleverser 12 années complètes, qu'il ne s'agissait que d'une première étape, et la montée de tension qui s'effectue de manière intense et tragique dans les dernières dizaines de pages est alors impeccable... tout comme la nouvelle détermination de Takemichi en toute dernière page ! Ayant bien changé depuis le tout début de la série, notre héros franchit encore un cap en affirmant un objectif supplémentaire, beaucoup plus grand. Et si c'était la seule solution pour vraiment tout changer ? Et si la série démarrait réellement seulement maintenant ?
Ken Wakui bluffe. Pour le moment, la maîtrise narrative et scénaristique de son récit est totale, et il régale dans ses rebondissements, dans l'abord de ses personnages, et dans la gestion de la part furyô de son récit qui continue de grimper. Trop souvent boudé en France, le manga de furyô est bel et bien revenu par la grande porte, le mieux étant que le meilleur semble encore à venir.
Chronique 1
Takemichi, malgré ses actions héroïques, n'a pu empêcher Kiyomasa de planter Draken, et de cet événement découleront tous les drames à venir... Alors que la bataille continue de faire rage entre le Tokyo Manjikai et le clan Moebius, Takemichi prend son courage à deux mains et, voyant qu'il reste un souffle de vie à Draken, décide de l'emmener loin du champ de bataille, aux urgences, afin de lui sauver la vie. Mais ils sont rattrapés par Kiyomasa et d'autres membres du gang ennemi...
La montée en intensité de la série amène ce climax d'arc qui tient toutes ses promesses. Bien que Draken se soit fait poignarder, Takemichi se démène pour lui sauver la vie et changer le passé. Et si le co-leader du Tokyo Manjikai n'a pas encore rendu son dernier souffle, on se doute d'entrée de jeu que lui sauver la vie ne sera pas si simple...
Il en résulte une première moitié de volume bouclant admirable l'arc en cours, présentant de grandes actions héroïques de Takemichi. Ici, Ken Wakui boucle admirablement ce qu'il avait planté dès son premier tome, afin de changer le passé d'une part, mais aussi pour faire évoluer le protagoniste. Il en résulte un début de tome particulièrement nerveux, qui tient en haleine jusqu'au dénouement de l'arc, durant lequel les fulgurances de « Takemichou » lui permettent de devenir un héros toujours plus appréciable. C'est intense à souhait tout en maintenant l'écriture du personnage et en confirmant ses liens avec le reste du Tokyo Manjikai... un déroulé totalement captivant.
Le plus surprenant dans ce volume, c'est que Tokyo Revengers aurait bien pu s'arrêter là. Le mangaka joue avec les attentes du lecteur dans la seconde moitié de tome, comme s'il voulait apporter un point final à l'intrigue. Un faux suspense, bien entendu, puisque la série est toujours en cours au Japon et atteindra prochainement les 14 volumes. L’enjeu de cette fin de quatrième opus était donc de relancer la série... chose que l'auteur fait admirablement !
Le fait qu'il insiste pour montrer les répercussions des actions de Takemichi sur son époque tout en gardant de grosses parts de mystère est particulièrement habile. Alors qu'on pense que la série peut désormais évoluer dans le présent du héros, de nouveaux rebondissements viennent remettre le feu aux poudres, et nous offrir une fin de volume qui ne nous épargne pas. Il reste donc du chemin à faire au sein de l'histoire, mais c'est surtout la page finale qui vient dynamiter tous les enjeux de la série. Avec une telle conclusion, difficile de ne pas être excité à l'idée de lire la suite, et il se pourrait bien que Tokyo Revengers ne commence véritablement que maintenant !
Ken Wakui nous offre ainsi une fin d'arc particulièrement intense, et un redémarrage de l'intrigue tout aussi captivant. On notera que dans l'édition japonaise, c'est après le quatrième volume que le style des couvertures a changé. Outre une probable volonté éditoriale, on notera toute la métaphore artistique que constitue cette évolution : Le premier arc n'était visiblement qu'un prologue, et la grande aventure de Takemichi semble démarrer dès à présent. Et après un départ aussi prenant, difficile de ne pas faire confiance au mangaka pour la suite qu'on imagine encore plus haletante.
Dans le véritable conflit entre gangs qui a démarré sur le parking entre les troupes du Tokyo Manjikai et celles, entre autres, de l'ambitieux Hanma, Takemichi n'a finalement pas pu empêcher ce qu'il redoutait: Draken a été poignardé par Kiyomasa et git à terre. C'est sur cette image terrible que se refermait le troisième volume de Tokyo Revengers. Sauver Draken est-il donc impossible ? Le présent en 2017 va-t-il rester le même ? Draken, Atsushi et Hinata sont-ils voués à la mort ? En voyant qu'il reste un souffle de respiration à Draken, Takemichi ne peut évidemment pas se résoudre à une telle issue, d'autant que sa précieuse petite amie l'a revigoré en lui affirmant sa confiance et son amour. Epaulé par Hinata et par une Emma désemparée de voir celui qu'elle aime dans un tel état, notre héros se met alors en tête d'amener tant bien que mal Draken jusqu'aux urgences, à l'hôpital. Malheureusement, Kiyomasa et ses sbires ne sont jamais très loin...
Aussi intense que prévu au vu des derniers instant du tome 3, le début de ce 4e volume de Tokyo Revenegrs démarre donc sur des chapeaux de roue, tant l'urgence de la situation est évidente et est bien retranscrite concernant l'état de Draken. Et Ken Wakui, jusqu'au bout de cette partie, jouera à merveille là-dessus, que ce soit à travers les petits moments de baston bien orchestrés, l'inquiétude de tout les proches de Draken, l'issue à l'hôpital avec son petit suspense aussi rapide qu'efficace... Et ce qui en ressort aussi, c'est, une nouvelle fois, l'excellent traitement apporté aux personnages, en tête desquels notre héros lui-même. Face à Kiyomasa et sous les yeux de Hinata et des autres, il donne tout, compense ses faiblesse par la hargne et la détermination, quitte à combattre de façon pas très orthodoxe, à sa manière, quitte à passer un peu pour un bouffon aux yeux des sbires de Kiyomasa, mais en démontrant bel et bien sa valeur et à quel point il a déjà changé depuis le début de la série. La suite est tout aussi excellente concernant les autres personnages: Atsushi et les autres potes de notre héros ont un bon rôle d'entraide, Hina est décidément séduisante dans sa façon d'être, Mikey est impeccable dans son rôle de leader où il tâche de rester fort devant les autres afin de la rassurer pour finalement mieux craquer une fois seul et témoignant dès lors de son côté humain...
On arrive alors, avec force, intensité et émotion, à une véritable fin d'arc, le premier grand arc de la série en quelque sorte, celui affirmant la volonté de son héros et ayant mis en place tout autour de lui une excellente palette de personnages, amis comme ennemis. Et c'est avec une certaine quiétude que notre cher "Takemichou" peut regagner l'année 2017, dans une deuxième moitié de tome ayant des allures de transition, mais une transition ne manquant clairement pas d'intérêt, tant Ken Wakui s'applique à y décortiquer l'impact qu'ont pu avoir les changements apportés par notre héros dans le passé. Bien des situations ont déjà changé, le point d'orgue étant tout le passage des retrouvailles entre Takemichi et Hinata, une "Hina" que notre héros a désormais conscience d'aimer entièrement. Cela donne de très belles scènes, qui auraient presque pu avoir des allures de conclusion... si l'on ne se doutait pas de l'insuffisance des quelques changements apportés en août 2005. Il était évident que le simple fait de sauver Draken ne serait pas suffisant pour bouleverser 12 années complètes, qu'il ne s'agissait que d'une première étape, et la montée de tension qui s'effectue de manière intense et tragique dans les dernières dizaines de pages est alors impeccable... tout comme la nouvelle détermination de Takemichi en toute dernière page ! Ayant bien changé depuis le tout début de la série, notre héros franchit encore un cap en affirmant un objectif supplémentaire, beaucoup plus grand. Et si c'était la seule solution pour vraiment tout changer ? Et si la série démarrait réellement seulement maintenant ?
Ken Wakui bluffe. Pour le moment, la maîtrise narrative et scénaristique de son récit est totale, et il régale dans ses rebondissements, dans l'abord de ses personnages, et dans la gestion de la part furyô de son récit qui continue de grimper. Trop souvent boudé en France, le manga de furyô est bel et bien revenu par la grande porte, le mieux étant que le meilleur semble encore à venir.
Chronique 1
Takemichi, malgré ses actions héroïques, n'a pu empêcher Kiyomasa de planter Draken, et de cet événement découleront tous les drames à venir... Alors que la bataille continue de faire rage entre le Tokyo Manjikai et le clan Moebius, Takemichi prend son courage à deux mains et, voyant qu'il reste un souffle de vie à Draken, décide de l'emmener loin du champ de bataille, aux urgences, afin de lui sauver la vie. Mais ils sont rattrapés par Kiyomasa et d'autres membres du gang ennemi...
La montée en intensité de la série amène ce climax d'arc qui tient toutes ses promesses. Bien que Draken se soit fait poignarder, Takemichi se démène pour lui sauver la vie et changer le passé. Et si le co-leader du Tokyo Manjikai n'a pas encore rendu son dernier souffle, on se doute d'entrée de jeu que lui sauver la vie ne sera pas si simple...
Il en résulte une première moitié de volume bouclant admirable l'arc en cours, présentant de grandes actions héroïques de Takemichi. Ici, Ken Wakui boucle admirablement ce qu'il avait planté dès son premier tome, afin de changer le passé d'une part, mais aussi pour faire évoluer le protagoniste. Il en résulte un début de tome particulièrement nerveux, qui tient en haleine jusqu'au dénouement de l'arc, durant lequel les fulgurances de « Takemichou » lui permettent de devenir un héros toujours plus appréciable. C'est intense à souhait tout en maintenant l'écriture du personnage et en confirmant ses liens avec le reste du Tokyo Manjikai... un déroulé totalement captivant.
Le plus surprenant dans ce volume, c'est que Tokyo Revengers aurait bien pu s'arrêter là. Le mangaka joue avec les attentes du lecteur dans la seconde moitié de tome, comme s'il voulait apporter un point final à l'intrigue. Un faux suspense, bien entendu, puisque la série est toujours en cours au Japon et atteindra prochainement les 14 volumes. L’enjeu de cette fin de quatrième opus était donc de relancer la série... chose que l'auteur fait admirablement !
Le fait qu'il insiste pour montrer les répercussions des actions de Takemichi sur son époque tout en gardant de grosses parts de mystère est particulièrement habile. Alors qu'on pense que la série peut désormais évoluer dans le présent du héros, de nouveaux rebondissements viennent remettre le feu aux poudres, et nous offrir une fin de volume qui ne nous épargne pas. Il reste donc du chemin à faire au sein de l'histoire, mais c'est surtout la page finale qui vient dynamiter tous les enjeux de la série. Avec une telle conclusion, difficile de ne pas être excité à l'idée de lire la suite, et il se pourrait bien que Tokyo Revengers ne commence véritablement que maintenant !
Ken Wakui nous offre ainsi une fin d'arc particulièrement intense, et un redémarrage de l'intrigue tout aussi captivant. On notera que dans l'édition japonaise, c'est après le quatrième volume que le style des couvertures a changé. Outre une probable volonté éditoriale, on notera toute la métaphore artistique que constitue cette évolution : Le premier arc n'était visiblement qu'un prologue, et la grande aventure de Takemichi semble démarrer dès à présent. Et après un départ aussi prenant, difficile de ne pas faire confiance au mangaka pour la suite qu'on imagine encore plus haletante.