Tokyo Revengers Vol.29 : Critiques

La bataille entre le Kanto Manjikai et le Tokyo Manjikai deuxième génération fait rage, et son enjeu n'est ni plus ni moins que Mikey. Pour le sortir des ténèbres, sa famille de toujours est prête à tout, y compris à se lancer dans un combat dans lequel elle est en infériorité numérique. Pour beaucoup, c'est l'heure des règlements de compte et des changements de camp. Aussi, Kokonoi décide de rejoindre Inupi et de faire le deuil de sa sœur, tandis que Pachin se frotte à Mikey, seul. Au même moment, Takemichi a une nouvelle vision, bien plus terrible que les précédentes...

Au départ, l'arc final de Tokyo Revengers pouvait sembler être la partie de trop, le moment où Ken Wakui a étiré son récit en longueur alors qu'il avait la parfaite occasion de le conclure avec l'arc du Tenjiku. Pourtant, tout le segment autour du Kanto Manjikai nous a offert de très bons moments jusqu'ici, et des développements particulièrement intéressants de nouveaux personnages, ainsi que certains moments dramatiques forts. Avec ce 29e volume, le mangaka réitère avec un opus intense, qui ne nous lâche pas de sa première à sa dernière page.

Les rebondissements sont légion dans cette bataille finale dans laquelle Manjiro Sano s'annonce comme le boss ultime à vaincre. Dans l'attente de l'atteindre, plusieurs événements forts viennent ponctuer cette guerre entre clans, des moments assez habiles puisque Wakui trouve toujours un petit quelque chose à développer, en plus d'amener une intensité dramatique saisissante. Le temps fort de ce tome vient d'un plan machiavélique de Sanzu, une séquence où des vies sont littéralement en jeu, et où le lien entre Takemichi et Kakucho prend une importance capitale. Bien que prévisible sur quelques points, la scène sonne particulièrement juste et constitue un autre grand instant de ce combat final frénétique.

Et tandis qu'on pensait avoir lu le moment charnière de l'ouvrage, un autre retournement de situation vient redistribuer les cartes. Un retour de personnage certes facile, mais qui trouve une certaine légitimité, là aussi. Et c'est bien ce qui caractérise cette bataille décisive : Ken Wakui a beau faire dans le classicisme concernant ses rebondissements, tout a toujours du sens, poussant toujours plus loin la sensation d'achèvement que procure ce dernier arc. Et étant donné un nouvel indice lié aux voyages temporels, on se dit que l'auteur avait bel et bien prévu le terrain pour tout conclure lors de cette dernière phase de Tokyo Revengers.

Un nouveau volume particulièrement jouissif, donc, et qui nous laisse sur l'amorce de l'ultime duel, celui qui cristallisera le développement de Mikey, mais aussi celui par lequel tout pourrait s'effondrer. Il ne reste que deux volumes avant le fin mot de l'histoire, et cet été 2024 marquera nos adieux au Tokyo Manjikai. On en attend alors beaucoup des deux ultimes tomes !