Tokyo Revengers Vol.27 : Critiques

La guerre des Trois Célèstes pour la suprématie du Kanto a pris fin, avec un dénouement tragique, dont la mort de Draken. En conséquence, le Kanto Manjikai s'est renforcé en absorbant le Rokuhara Tandai, tandis que le Brahman a été dissout. Plus rien ne sombre pouvoir arrêter Mikey qui a sombré dans les ténèbres. Pourtant, Takemichi ne veut pas baisser les bras. Mais pour arrêter Mikey, il refuse d'impliquer qui que ce soit parmi ses amis...

La première partie de l'arc final s'est conclu dans une certaine gravité, peut-être plus encore que les conclusions des parties autour du Valhalla et du Tenjiku. Avec ce segment, Ken Wakui a eu l'audace de faire de Mikey l'enjeu de la fin de l'histoire de Tokyo Revengers comme son ultime antagoniste. Dans ces conditions, difficile de trop savoir ce qui nous attend pour le climax de la série, aussi ce vingt-septième tome constitue une transition vers cette phase décisive.

Plus posé, l'opus développe un cap symbolique et assez attendu, tant il permet à Takemichi d'honorer une promesse faite à plusieurs reprises tout le long de l'histoire. Mais il n'est pas à proprement parler le héros de cette séquence durant laquelle les anciens membres clés du Tokyo Manjikai sont mis à l'honneur, dans l'idée de faire un rassemblement percutant qui oscille entre le fan-service et la réunion décisive en vue du combat final. C'est d'ailleurs parce que l'auteur s'intéresse à tous ces personnages que nous avons appris à apprécier que le volume est globalement fort émotionnellement. Une puissance de ton d'autant plus forte que face à un Mikey qui a totalement basculé du côté obscur, la mort pourrait être au rendez-vous de la guerre à venir contre le Kanto Manjikai, que le retour des anciens personnages pourrait signifier la fin de leur vie, ce qui rendrait le sacrifice du présent idéal post-Tenjiku encore plus dramatique.

Mais l'opus n'oublie pas les nouveaux personnages, dont Senju qui a quelques aveux à nous faire. À l'époque de la prépublication, ce que montre ce flashback a particulièrement fait parler de lui de par la "révélation" ridicule autour de Mikey. Le vrai génie de ce moment est en réalité la déduction que nous pouvons faire de cette scène, ce qui pourrait cacher de nouveaux développements autour du fondateur du Tokyo Manjikai auxquels nous ne nous attendions pas.

Si l'arc semble tirer un peu sur certaines cordes sensibles pour préparer à sa dernière bataille, le tout n'en reste pas moins touchant. Peut-être lisons-nous là les derniers moments de quiétude de la série, puisqu'il ne reste que quatre volumes dans l'histoire principale de Tokyo Revengers. L'approche de la conclusion fait déjà un petit pincement au cœur, aussi on se réconfortera à l'idée des spin-offs que nous proposera Glénat dans les mois à venir, histoire de prolonger un peu l'aventure.