Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 23 Mars 2022
Chronique 2 :
C'est maintenant la guerre entre le Tokyo Manji et le gang Tenjiku qui ne cache pas ses aspirations criminelles. Face à la désertion de certains membres du clan de Mikey, la situation semble critique. De son côté, Takemichi n'a plus le droit à l'erreur puisque la mort de Naoto dans son époque lui rend tout retour en arrière impossible. Prêt à tout, le voilà promu à un poste inattendu, celui de leader du Black Dragon ! Alors que la guerre se prépare, Takemichi va réaliser, peut-être trop tard, quel événement récurrent est à l'origine de la descente aux enfers de Mikey...
Depuis son lancement, l'arc du Tenjiku a fait grimper les enjeux, au point de rendre la situation presque impossible au Tokyo Manji. Takemichi n'a pas le droit à l'erreur, certains membres forts ont trahi, Tetta Kisaki qui complote... Jamais une situation de Tokyo Revengers n'a semblé aussi critique. C'est sur ces bases que Ken Wakui établit un début de volume riche en tension, préparant une guerre sans merci, tout en nous faisant comprendre que l'issue de la bataille sera décisive. A ceci s'ajoute la promotion de Takemichi, désormais loin de celui qu'il était au premier opus. Une véritable ascension pour le protagoniste de l'œuvre qui démontre un courage qui sera grandissant jusqu'à la dernière page.
Aussi, la guerre contre le Tenjiku ne démarre pas totalement dans ce volume de préparation des hostilités. Pourtant, celui-ci nous marquera à jamais puisque le mangaka nous réserve une surprice à laquelle on ne s'attendait pas, un véritable coup d'audace qui fait basculer l'opus dans le tragique via un événement terrible, cruel et injuste, et pourtant lourd de sens tout en ayant été visiblement pensé longtemps en avance. Par ce chamboulement, toute l'aura de l'arc se trouve changée. Le pardon ne semble plus être à l'ordre du jour tandis que l'événement donne du sens à bien des écritures, qu'il s'agisse du parallèle pertinente entre Takemichi et Mikey, ou l'ambition de Tetta qui vient détruire un « catalyseur » pour tenter d'en former un autre. Nous restons volontairement abstrait en ces lignes tant le moment est fort et bien mené émotionnellement. Plus que jamais, le lecteur souhaitera que Takemichi ait sa revanche.
Et un moment fort en précédant un autre, toute la conclusion de l'opus reste dans une direction poignante, ici par un Tokyo Manji plus soudé que jamais malgré les moments sombres que le clan connaît. Tandis que Ken Wakui a créé une véritable connexion entre l'ensemble de ses arcs, il établit ici un fil rouge à travers Takemichi dont l'importance pour le groupe s'avère plus cruciale que jamais.
Le mangaka ne nous aura donc pas épargné à travers ce dix-septième tome, intense et bouleversant, mais juste dans son émotion et dans l'écriture de certains personnages. Tokyo Revengers conserve son efficacité et son adrénaline tout en enrichissant son intrigue. Néanmoins, étant donné les événements, tout porte à croire que les prochains tomes seront décisifs pour la direction de l'œuvre. Aussi, on reste curieux de voir comment le titre évoluera sur plus de dix tomes encore.
Chronique 1 :
Suite aux récents événements, toujours désireux d'éviter à Mikey de sombrer, Takemichi a affirmé une décision forte: prendre la présidence du Black Dragon en plus de garder son poste de chef de la première brigade du Toman. Un choix fort avant le futur affrontement d'ampleur contre le Tenjiku, qui se prépare autour d'enjeux importants. Mais à l'heure où tous les esprits sont déjà tournés vers ce qui restera dans l'Histoire comme le Désastre du Kanto, Kisaki, manipulant Izana, fomente un nouveau plan cruel qui risque de tout faire basculer...
Dans un rythme toujours aussi trépident, Ken Wakui prend soin de faire monter la tension en vue de la bataille à venir, dans un début de volume où il prend soin de souligner bien des choses. Du côté du Tenjiku, plus rien ne semble pouvoir arrêter Kisaki qui, soigneusement, continue de manipuler Izana, quand bien même certains membres du clan, comme Kakucho, ne voient vraiment pas d'un bon oeil la présence de Kisaki auprès de leur leader. Et côté Toman, malgré la volonté de vaincre Izana et Kiskai et de récupérer Kokonoi, nos héros doivent composer avec un affaiblissement de leurs forces, entre la trahison de Mucho et de sa brigade, puis une nouvelle terrible arrivant au sujet de Mitsuya et Smiley... La bataille s'annonce alors sournoise, tant ses prémisses font bien sentir que tous les coups y seront permis... Et l'on ne croit aps si bien dire, dès lors que surgit un bouleversement particulièrement tragique.
Ce bouleversement, il est assez difficile d'en parler en détails sans trop en dire, donc contentons-nous se signaler qu'il est amené avec une redoutable efficacité, car de manière très soudaine, imprévisible, inattendue, et surtout brutale. Et son effet est d'autant plus efficace qu'il survient pile quand Takemichi comprend enfin pourquoi rien n'a changé dans le présent bien qu'il ait sauvé Draken, Kazutora et Taiju, et pourquoi exactement Mikey a autant sombré. Hélas pour notre héros, il comprend la chose un poil trop tard, alors que la réponse était sous ses yeux... Et finalement, la seule chose que certaines personnes reprocheront peut-être à ce passage dramatique, c'est de chercher un peu trop à tirer les larmes via des paroles certes touchantes mais un peu grosses parfois.
Quoi qu'il en soit, ce drame profond est de ceux dont l'impact est immédiat, en bouleversant les choses juste avant la bataille. Entre un Mikey qui sombre immédiatement, un Draken qui n'est pas en reste sur ce point, une amitié de toujours qui s'effrite, les fantômes du passé qui remontent via les compagnons déjà décédés, et un Toman irrémédiablement plus chamboulé que jamais, on retrouve également un Takemichi qui, une nouvelle fois, doute, se disant qu'il ne pourra jamais changer le présent, d'autant plus qu'il ne peut pas sauver les personnes mourant à cette époque... mais pour le sortir naturellement de sa détresse, il y a toujours sa chère Hina, qu'il souhaite encore et toujours sauver. Il n'en faudra pas forcément beaucoup plus pour que notre héros se réaffirme avec plus de détermination que jamais.
Ken Wakui nous offre donc un volume assez terrible, en particulier dans son soudain bouleversement phare, un bouleversement qui accentue de plus belles les attentes et les enjeux dans ce qui sera peut-être l'ultime combat de Takemichi contre Kisaki. Tout est désormais en place pour le Désastre du Kanto, qui s'annonce sous les meilleurs auspices !
C'est maintenant la guerre entre le Tokyo Manji et le gang Tenjiku qui ne cache pas ses aspirations criminelles. Face à la désertion de certains membres du clan de Mikey, la situation semble critique. De son côté, Takemichi n'a plus le droit à l'erreur puisque la mort de Naoto dans son époque lui rend tout retour en arrière impossible. Prêt à tout, le voilà promu à un poste inattendu, celui de leader du Black Dragon ! Alors que la guerre se prépare, Takemichi va réaliser, peut-être trop tard, quel événement récurrent est à l'origine de la descente aux enfers de Mikey...
Depuis son lancement, l'arc du Tenjiku a fait grimper les enjeux, au point de rendre la situation presque impossible au Tokyo Manji. Takemichi n'a pas le droit à l'erreur, certains membres forts ont trahi, Tetta Kisaki qui complote... Jamais une situation de Tokyo Revengers n'a semblé aussi critique. C'est sur ces bases que Ken Wakui établit un début de volume riche en tension, préparant une guerre sans merci, tout en nous faisant comprendre que l'issue de la bataille sera décisive. A ceci s'ajoute la promotion de Takemichi, désormais loin de celui qu'il était au premier opus. Une véritable ascension pour le protagoniste de l'œuvre qui démontre un courage qui sera grandissant jusqu'à la dernière page.
Aussi, la guerre contre le Tenjiku ne démarre pas totalement dans ce volume de préparation des hostilités. Pourtant, celui-ci nous marquera à jamais puisque le mangaka nous réserve une surprice à laquelle on ne s'attendait pas, un véritable coup d'audace qui fait basculer l'opus dans le tragique via un événement terrible, cruel et injuste, et pourtant lourd de sens tout en ayant été visiblement pensé longtemps en avance. Par ce chamboulement, toute l'aura de l'arc se trouve changée. Le pardon ne semble plus être à l'ordre du jour tandis que l'événement donne du sens à bien des écritures, qu'il s'agisse du parallèle pertinente entre Takemichi et Mikey, ou l'ambition de Tetta qui vient détruire un « catalyseur » pour tenter d'en former un autre. Nous restons volontairement abstrait en ces lignes tant le moment est fort et bien mené émotionnellement. Plus que jamais, le lecteur souhaitera que Takemichi ait sa revanche.
Et un moment fort en précédant un autre, toute la conclusion de l'opus reste dans une direction poignante, ici par un Tokyo Manji plus soudé que jamais malgré les moments sombres que le clan connaît. Tandis que Ken Wakui a créé une véritable connexion entre l'ensemble de ses arcs, il établit ici un fil rouge à travers Takemichi dont l'importance pour le groupe s'avère plus cruciale que jamais.
Le mangaka ne nous aura donc pas épargné à travers ce dix-septième tome, intense et bouleversant, mais juste dans son émotion et dans l'écriture de certains personnages. Tokyo Revengers conserve son efficacité et son adrénaline tout en enrichissant son intrigue. Néanmoins, étant donné les événements, tout porte à croire que les prochains tomes seront décisifs pour la direction de l'œuvre. Aussi, on reste curieux de voir comment le titre évoluera sur plus de dix tomes encore.
Chronique 1 :
Suite aux récents événements, toujours désireux d'éviter à Mikey de sombrer, Takemichi a affirmé une décision forte: prendre la présidence du Black Dragon en plus de garder son poste de chef de la première brigade du Toman. Un choix fort avant le futur affrontement d'ampleur contre le Tenjiku, qui se prépare autour d'enjeux importants. Mais à l'heure où tous les esprits sont déjà tournés vers ce qui restera dans l'Histoire comme le Désastre du Kanto, Kisaki, manipulant Izana, fomente un nouveau plan cruel qui risque de tout faire basculer...
Dans un rythme toujours aussi trépident, Ken Wakui prend soin de faire monter la tension en vue de la bataille à venir, dans un début de volume où il prend soin de souligner bien des choses. Du côté du Tenjiku, plus rien ne semble pouvoir arrêter Kisaki qui, soigneusement, continue de manipuler Izana, quand bien même certains membres du clan, comme Kakucho, ne voient vraiment pas d'un bon oeil la présence de Kisaki auprès de leur leader. Et côté Toman, malgré la volonté de vaincre Izana et Kiskai et de récupérer Kokonoi, nos héros doivent composer avec un affaiblissement de leurs forces, entre la trahison de Mucho et de sa brigade, puis une nouvelle terrible arrivant au sujet de Mitsuya et Smiley... La bataille s'annonce alors sournoise, tant ses prémisses font bien sentir que tous les coups y seront permis... Et l'on ne croit aps si bien dire, dès lors que surgit un bouleversement particulièrement tragique.
Ce bouleversement, il est assez difficile d'en parler en détails sans trop en dire, donc contentons-nous se signaler qu'il est amené avec une redoutable efficacité, car de manière très soudaine, imprévisible, inattendue, et surtout brutale. Et son effet est d'autant plus efficace qu'il survient pile quand Takemichi comprend enfin pourquoi rien n'a changé dans le présent bien qu'il ait sauvé Draken, Kazutora et Taiju, et pourquoi exactement Mikey a autant sombré. Hélas pour notre héros, il comprend la chose un poil trop tard, alors que la réponse était sous ses yeux... Et finalement, la seule chose que certaines personnes reprocheront peut-être à ce passage dramatique, c'est de chercher un peu trop à tirer les larmes via des paroles certes touchantes mais un peu grosses parfois.
Quoi qu'il en soit, ce drame profond est de ceux dont l'impact est immédiat, en bouleversant les choses juste avant la bataille. Entre un Mikey qui sombre immédiatement, un Draken qui n'est pas en reste sur ce point, une amitié de toujours qui s'effrite, les fantômes du passé qui remontent via les compagnons déjà décédés, et un Toman irrémédiablement plus chamboulé que jamais, on retrouve également un Takemichi qui, une nouvelle fois, doute, se disant qu'il ne pourra jamais changer le présent, d'autant plus qu'il ne peut pas sauver les personnes mourant à cette époque... mais pour le sortir naturellement de sa détresse, il y a toujours sa chère Hina, qu'il souhaite encore et toujours sauver. Il n'en faudra pas forcément beaucoup plus pour que notre héros se réaffirme avec plus de détermination que jamais.
Ken Wakui nous offre donc un volume assez terrible, en particulier dans son soudain bouleversement phare, un bouleversement qui accentue de plus belles les attentes et les enjeux dans ce qui sera peut-être l'ultime combat de Takemichi contre Kisaki. Tout est désormais en place pour le Désastre du Kanto, qui s'annonce sous les meilleurs auspices !