Tokyo Revengers Vol.11 - Actualité manga
Tokyo Revengers Vol.11 - Manga

Tokyo Revengers Vol.11 : Critiques

Tokyo 卍 Revengers

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 20 Avril 2021

Chronique 2 :

Aussi surprenant que cela puisse paraître, Takemichi et Chifuyu acceptent de s'associer à Kisaki et Hanma afin de compromettre le plan de vengeance de Hakkai contre son frère, Taiju. Un plan qui, pour le héros, n'a qu'un seul but : Empêcher la fusion entre le Toman et le Black Dragon, et par effet de domino le désastre futur. Tandis que la date du plan est fixée, Takemichi s'entretient avec Hinata qui lui fait une fracassante révélation : Elle connait Kisaki depuis longtemps, et ce dernier n'avait rien de la racaille qu'il est aujourd'hui.

Toujours très habile dans sa gestion des surprises et dans la cristallisation d'un récit addictif, Ken Wakui plantait de solides promesses pour cet arc Black Dragon, notamment dans l'étrange alliance présentée en fin de tome précédent. Mais avant que les enjeux de cette partie de l'histoire soient traités, un petit digression du récit amènent quelques surprises supplémentaires. Honnêtement, les informations données à l'heure actuelle couplées à la direction du volume semble établir un certain portrait de Kisaki. Le processus paraît simple, ce qui n'enlève néanmoins pas au personnage son charisme et sa dimension terrifiante. Kisaki est dangereux, et ce n'est pas son passé ou ses sentiments qui pourraient changer la donne. Reste que bien des réflexions demeurent de l'ordre de la supposition, et que l'auteur a tout son temps pour enrichir cet antagoniste.

L'autre élément clé du tome concerne Hinata, via un événement qui a lui aussi son petit caractère prévisible. Néanmoins, les choix et questions soulevés sont intéressants en plus d'avoir été prévus en amont. La place qu'occupe Takemichi entrant en contradiction avec sa relation et avec les faits futurs, ce moment dramatique a du sens. Il serait très certainement décortiqué par la suite, mais ne constitue pas le propos de l'arc, ni le cœur de ce tome.

Le plan visant à arrêter Hakkai représente bien le point d'orgue de ce onzième tome. Et comme à l'accoutumée dans Tokyo Revengers, Ken Wakui entretient un parfait rythme qui joue sur les révélations et les rebondissements, avec comme questionnement clé le poids des actions du héros pour changer le cours des événements. L'ensemble est rondement mené, parvient à surprendre tout en conservant une part de mystère, et gomme même des éléments qu'on pouvait reprocher à la fin du tome précédent, comme la crédulité des personnages de s'associer sans trop sourciller à des types pourris jusqu'à la moelle. Les coups de théâtre sont donc légion et garantissent une efficacité permanente au sein du tome, jusqu'à aboutir à une toute fin qui pourrait bien marquer le climax de l'arc : Tandis que la situation semble inextricable, et que les cadavres pourraient de nouveau se compter, un maigre espoir en guise de va-tout nous fera attendre avec impatience la suite. L'arc du Black Dragon a encore des atouts à jouer et des révélations à nous faire, aussi il n'en fait pas plus pour le rendre percutant. Heureusement pour le lectorat français, seul un petit mois a séparé la parution de ce tome onze de celle du douzième. Un choix des éditions Glénat qui, plus que pour satisfaire son lectorat, correspond certainement à un écho à la diffusion de la série animée.


Chronique 1 :

Epaulé par Chifuyu qui est désormais dans la confidence de son voyage temporel, Takemichi est déterminé à empêcher Hakkai de tuer son grand frère Taiju, le dangereux et impitoyable leader du Black Dragon, lors de sa prière nocturne annuelle durant Noël à l'église d'Udagawa. Et pour cela, les deux garçons viennent de faire l'impensable: une alliance avec Tetta Kisaki et Hanma ?! Takemichi a beau savoir que ces deux-là sont parmi ses pires ennemis, il semblerait qu'ils aient certains intérêt communs... Et en attendant la nuit fatidique, c'est alors sur un étrange sentiment que notre héros retrouve sa précieuse petite amie Hina, cette dernière ayant d'ailleurs quelques petites choses surprenantes à lui dire.

Ce 11e volume commence alors par quelques pages révélant le lien de Hina avec Kisaki, qu'elle a eu l'occasion de côtoyer lors de cours en primaire, alors qu'il était un enfant certes froid mais sérieux. Forcément, cela intrigue un peu: si Kisaki était un mec bien quand il était plus jeune, que lui est-il arrivé pour tourner ainsi ? Toutefois, au-delà de cette question, le passage permet surtout d'enchaîner sur des révélations concernant la toute première rencontre de notre héros avec Hina, événement dont il ne se souvenait pas avec sa mémoire d'adulte. Et si l'on entrevoit avec plaisir le sens de la justice déjà bien présent en Takemichi, ce qui ressort le plus joliment est bien la profondeur que prend se relation avec la jeune fille. Ken Wakui met fort bien en valeur les sentiments de Hina, tout en consolidant de plus belle l'amour que Takemichi peut aussi avoir pour elle... alors, qu'a-t-il bien pu se passer pour que, à peine quelques jours plus tard, la veille de Noël lors de leur rendez-vous au parc Umishita, notre héros largue celle qu'il aime tant ? La réponse est assez évidente, mais une chose est sûr: le mangaka aborde la chose avec une certaine force émotionnelle.

Une fois ces événements passés, le moment tant attendu et tant redouté de la nuit de Noël arrive. L'heure est venue pour Takemichi de se rendre dans l'église pour tenter de convaincre Hakkai de renoncer à son projet de fratricide, tandis que Kisaki, Hanma et Chifuyu doivent garder l'entrée et retenir Taiju... Mais tout va-t-il se passer comme prévu ? Evidemment que non ! Et côté rebondissements, Wakui nous sort encore le grand jeu, dans une bonne déferlante d'imprévus pour notre héros. Le rebondissement arrivant vers le milieu du tome, concernant Kisaki et Hanma, n'est aucunement une surprise, mais il est vraiment bien exploité pour ensuite faire partir le passage dans l'église dans une merveille de tension, où tout semble pouvoir se retourner à tout moment. Et au beau milieu d'une action dominée par la surpuissance de Taiju, l'auteur nous fait aller de surprise en surprise en faisant intervenir plusieurs personnage qui, tous, ont un rôle à jouer et sont encore un petit peu plus développés dans le feu de l'affrontement. Takemichi/Chifuyu, Hakkai/Yuzuha, Mitsuya/Hakkai... Plusieurs relations gagnent encore un peu plus en profondeur.

Comme à l'accoutumée, Wakui offre un volume riche en événements et intense à souhait. L'arc du Black Dragon s'achèvera dans le prochain volume, et tout est réuni pour pour que cette fin de partie soit folle.
   

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

16 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16.25 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs