Tokyo Confidential Vol.4 : Critiques

La quête de Magoroku, Kazu, Yaé et leur entourage pour rendre à Tempei le rang qui lui est dû au sein du clan Asahi se poursuit doucement mais sûrement, en offrant même à Magoroku l'opportunité de découvrir ce qui a bien pu causer la mort de son ancien seigneur, en lui offrant donc, par la même occasion, une possibilité de le venger. Mais dans le même temps, certains membres du clan Asahi ne sont évidemment pas enclins à laisser Tempei revenir, au point d'enchaîner de sombres stratagème pour le capturer et l'éliminer. Et à cela s'ajoutent plusieurs autres soucis plus personnels... à commencer par ce qui est arrivé à l'entrejambe de Magoroku dans le tome précédent ! Le vieil homme pourra-t-il guérir sous les soins de la chirurgienne Chiyo ? Et après ça, nos héros sauront-ils accomplir leurs buts sans trop de heurts ?

Avec ce quatrième tome, Tokyo Confidential s'achève dans une dernière ligne droite qui, malgré quelques facilités et certains personnages malheureusement un peu moins en vue (on pense à Oei, notamment), a le mérite d'aborder pas mal de petites choses, aussi bien de premier plan que plus secondaires: la guérison ou non de Magoroku, sa quête vengeresse concernant la mort de son ancien seigneur, sa relation avec Kazu, le rapport difficile de cette dernière avec sa mère, la lutte sur différents plans contre le clan Asahi pour y donner sa place de chef légitime à Tempei, le manque de client à la clinique de Chiyo, la découverte de son amnésie qui aboutira à sa propre petite revanche personnelle, sa relation avec Heita, l'intégration dans la clinique de la jeune Kiku, la vérité sur la mère biologique de Tempei... sont autant de choses qui sont brassées par les auteurs, parfois de façon un peu trop pêle-mêle, parfois de manière assez artificielle car les enjeux sont résolus aussi vite qu'ils sont apparus (on pense avant tout ici aux soucis de mémoire de Chiyo), mais en amenant toujours suffisamment de consistance à un récit de ce type où l'érotisme reste le maître mot. Et justement, en matière d'érotisme, Haduki Kaoru se fait encore plaisir avec son dessin plutôt réaliste et charmant qui lui donnent l'occasion d'offrir de nombreuses scènes diversifiées, faisant autant dans les rapports de couple classiques que dans le lesbianisme décomplexé ou dans certaines pratiques tendant vers l'immoralité et le SM. Il y en a un peu pour tous les goûts,grâce à des personnages qui ne sont généralement pas du tout timorés sur la chose. Enfin, avec ce qui arrive dans la relation entre Magoroku et Kazu, les auteurs ont aussi le mérité d'amener une conclusion plutôt riche de sens.

Au final, Tokyo Confidential aura été un manga plutôt sympathique avec son mélange de cadre historique et d'érotisme, appuyé par un dessin ayant son charme et par de régulières notes d'humour. on retrouvera alors sans le moindre déplaisir le trait de Haduki Kaoru dans Pleasure Island, ouvrage à paraître chez Dynamite le 26 octobre en édition deluxe.