Toi et moi, jamais Vol.1 - Actualité manga
Toi et moi, jamais Vol.1 - Manga

Toi et moi, jamais Vol.1 : Critiques

Kimi to Dake wa Koi ni Ochinai

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 04 Octobre 2017

Mayu Sakai est une mangaka qui est désormais bien installée dans le catalogue de Panini Manga depuis quelques années, avec pas moins de 5 séries déjà publiées : Nagatacho Strawberry, Le Syndrome de Peter Pan, Rockin' Heaven, Momo la petite diablesse, et Sugar Soldier. C'est donc sans grand étonnement qu'on la retrouve chez l'éditeur avec une sixième oeuvre, sa dernière en date. de son nom original Kimi to Dake wa Koi ni Ochinai, Toi et moi, jamais a été lancé en 2015 dans le magazine shôjo Ribon de la maison d'édition Shûeisha, et vient de se terminer en août dernier avec son cinquième volume.


La mangaka ne sort pas de son registre de prédilection et nous plonge dans une nouvelle romance scolaire, où l'on découvre Subaru Hoshizaki. Dans son enfance, cette jeune fille avait tendance à toujours pleurer, ce qui lui valait d'être toujours consolée par Tooru et Wataru, ses deux frères aînés, véritablement aux petits soins avec elle ! Mais au fil du temps, la demoiselle a eu la volonté de changer, de s'affirmer, et est devenue un peu plus courageuse et indépendante... ce qui n'empêche pas ses deux frangins à continuer de la protéger de tout ! Une situation que l'adolescente, qui arrive désormais au lycée, ne vit pas toujours bien, d'autant que Tooru et Wataru sont dans le même établissement scolaire qu'elle et qu'ils sont tous les deux très populaires auprès des filles. Et c'est d'ailleurs lors d'une petite rixe de Wataru avec un garçon qui vient de la bousculer que Subaru fait la connaissance d'Arata Yoshida, un adolescent à la réputation sulfureuse : on lui prête un passé de petite frappe, il a été expulsé une semaine dès le début de l'année pour une raison plus idiote que grave... Ce garçon ne semble ni intelligent ni sérieux, alors aucune chance qu'il lui plaise ! Et pourtant, en se montrant très intéressé par elle, Arata ne cesse de montrer à la jeune fille que les apparences peuvent être trompeuses.


Autant le dire d'emblée, Toi et moi, jamais ne semble avoir aucunement la prétention de renouveler quoi que ce soit dans le registre de la romance lycéenne, et s'inscrit dans une certaine tradition, y compris via certains clichés qui peuvent être franchement irritants à force d'être vus et revus, à l'image de l'inévitable scène où l'héroïne, dès sa première sortie, se fait prendre à parti par des voyous avant d'être sauvée par le garçon qui arrive au bon moment. Pourtant, au-delà des habituels poncifs, l'oeuvre, sur ce premier tome, a de quoi plaire aux amatrices du genre, essentiellement grâce à des personnages bien campés. Ainsi, Subaru campe une héroïne plutôt attachante, car malgré une certaine naïveté (après tout, elle a été élevée comme une princesse par ses deux frères protecteurs) elle a le désir d'être plus courageuse, plus indépendante et de ne pas se laisser faire, tout en découvrant pourtant petit à petit des sentiments qu'elle comprend mal. A ses côtés, Tooru et Wataru campent plutôt bien leur rôle. Enfin, surtout Wataru qui est très strict et qui semble souffrir d'un petit sister complex, car Tooru de son côté reste malheureusement beaucoup plus discret pour l'instant. Quant à Arata, il est réussi dans son genre grâce à son ambivalence : on lui prête un côté bad boy avec son passif de petite frappe, mais il a aussi de bons côtés que Subaru a l'occasion de voir. Il peut être très attentionné et même dire des choses très censées sur son désir de profiter de la vie sans se fixer des barrières inutiles... mais d'un autre côté, il paraît si souvent insouciant, fainéant et peu sérieux que Subaru ne sait pas sur quel pied danser avec lui ! C'est un adolescent dont on prend plutôt plaisir à découvrir les différentes facettes, en même temps que l'héroïne.


Côté dessins et narration, c'est soigné et efficace. Mayu Sakai a un trait à la fois classique et efficace dans son genre, et la mangaka aime notamment soigner le style de ses personnages, leur tenue et leur coiffure. Le mélange de romance et de notes d'humour prend plutôt bien, surtout quand l'aspect comique exploite le côté surprotecteur de Wataru.


Sans grosse prétention, ce début de série constituera une petite lecture agréable pour les amatrices de romances scolaires classiques, mais soignées. Concernant l'édition, Panini a effectué un travail honnête avec un papier souple, une encre qui ne bave pas et une traduction très claire d'Akiko Indei et Pierre Fernande. On notera quand même une impression un peu inégale et une reliure un peu fragile.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs