The sound of my soul Vol.3 - Actualité manga
The sound of my soul Vol.3 - Manga

The sound of my soul Vol.3 : Critiques

Suishô no Hibiki

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 10 Juillet 2023

Mizuki est resté profondément marqué par les brimades d'Ichinose, par la façon dont il a été écarté du club de musique et par le silence de Hazuki à l'école primaire, si bien que, depuis, il s'est plus isolé que jamais et trouve principalement du réconfort en se raccrochant aux prestations musicales qu'il donne à l'hôpital, en y devenant même un modèle d'espoir pour d'autres enfants, et en affirmant une volonté de donner du courage aux gens avec sa musique. Mais son entrée en deuxième année de collège risque de le replonger dans ses fantômes du passé, en découvrant qu'il est dans la même classe que Hazuki, qu'il voit toujours comme une "traîtresse" et à qui il n'a plus parlé depuis le triste événement de la primaire...


Ce tome est donc marqué, assez vite, par de nouvelles épreuves pour le jeune garçon: il craint de ne pas parvenir à s'intégrer au point de rester froid d'emblée avec ses autres camarades de classe comme Hasebe, il est dans le doute après que Monsieur Nakayoshi lui a fait une remarque sur sa propre musique, il préfère d'abord garder ses distance avec Hazuki alors que celle-ci essaie de lui parler, il a des difficultés à se projeter dans l'avenir à cause de son handicap quand au collège on parle déjà d'orientation... Et tout ceci, cumulé, fait qu'il a même des paroles dures et injustes envers sa propre mère.


Sans forcément entrer dans moult détails, Rin Saitô évoque efficacement, grâce à sa narration toujours assez introspective sur Mizuki, le mal-être qui persiste chez lui... Mais ce mal-être, au-delà de ce qu'il a pu vivre par le passé à cause de personnes comme Ichinose, n'est-il pas en train de l'entretenir de lui-même, inconsciemment ? Un premier petit déclic pourrait avoir lieu quand il recroise la route de Natsu et constate à quel point il semble s'en sortir facilement en étant très sociable avec les autres. Et c'est bien là que réside le coeur du problème: depuis l'affaire Ichinose, Mizuki a créé un mur entre lui et les autres, fait moins preuve de sociabilité, ne laisse parfois même pas l'occasion aux autres de discuter avec lui. Il en prend conscience au fil du tome: il se rangeait lui-même dans une case de personne "différente" alors que les autres ne le voient pas forcément ainsi, et pour avancer il lui faut naturellement parler sincèrement avec autrui. Plusieurs petits exemples soulignent bien son évolution ici: l'impact qu'a sa mère dans les toutes dernières pages en lui montrant qu'elle est toujours là pour le soutenir, le rapprochement qu'il finit par avoir avec son camarade de classe Hasebe dès lors qu'il se montre plus naturel et moins distant avec lui... et surtout, bien sûr, le cas de Hazuki: alors qu'il la jette et refuse de parler avec elle au départ, le jeune garçon finira par découvrir que celle-ci a ses propres regrets, ses propres blessures, et il fait enfin l'effort de la comprendre, puis de comprendre que tout le monde, et pas uniquement lui, a ses problèmes. Les évolutions et la remise en question de Mizuki sont à la fois bénéfiques pour lui et pour son entourage, chose qui se ressent de plus belle via la musique, où il évolue encore, et qui montre toute sa capacité à rapprocher les gens.


Au-delà de la tonalité parfois un peu trop naïve et du dessin parfois un peu hésitant, The Sound of my Soul reste alors, décidément, une très jolie lecture, qui parvient à évoquer son important sujet avec suffisamment de profondeur et de douceur pour pouvoir toucher tous les âges.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.5 20
Note de la rédaction