The sleeping princess Vol.1 : Critiques

L’éditeur Soleil nous fait découvrir un nouvel auteur shojo, Yuna Sasaki. Au Japon, l’auteur a déjà publié une quinzaine d’œuvres dont le domaine shojo/josei.

Alice est une jeune lycéenne remplie de courage affrontant les difficultés de la vie. Alors que ses amis vivent innocemment comme tout lycéen, elle doit veiller au chevet de son père atteinte d’une grave maladie. Pas de sortie pour Alice après le lycée ni de karaoké, elle souhaite rester le maximum de temps avec son père, car les jours sont comptés. Mais, Alice reste malgré tout une jeune fille et elle s’éprend du Docteur Tatsuya, 26 ans, unique héritier de la clinique. Cependant, un jour, tout bascule et Alice doit faire face à la vie, seule…

Dès les premières pages, Yuna Sasaki nous plonge dans un shojo avec une pointe de fantaisie. En effet, nous découvrons d’abord Alice mais dans un lit médical particulier, profondément endormie. Voir cette Alice endormie nous fait un peu penser à la belle au bois dormant. L’auteur nous conte donc comment Alice arrive dans cette cellule de cryogénisation. Les thèmes abordés ne sont pas anodins avec la maladie puis la mort et également l’angoisse et la peur de la mort. Il est rare que ces sujets soient abordés dans un shojo et surtout dès le premier tome. Durant la découverte de ce premier tome, nous oscillons entre la naïveté et la pureté d’Alice, liés à son jeune âge et la tragédie de la vie. L’auteur met également en avant la relation pére/fille avec un père aimant voulant le bonheur sentimental de sa fille.
Par contre, au niveau du scénario, l’auteur nous perd par moment dans l’enchainement de cases, passant rapidement d’un moment à un autre sans case de liaison, nous obligeant à retourner en arrière pour comprendre ce qui a pu se passer.

Au niveau des graphismes, l’auteur n’est pas constant. On remarque régulièrement des problèmes de proportion, par exemple un cou trop long par rapport à la tête et au corps, ou bien des soucis de profondeur au niveau des visages. On a également des soucis au niveau des regards qui sont trop froncés et au lieu de montrer de l’inquiétude, nous montre en fait un sentiment de colère. Malgré ses défauts, nous voyons le potentiel de l’auteur avec une très belle page de couverture colorisée.

Avec ce premier tome, l’auteur arrive à susciter notre intérêt en nous embarquant dans son univers avec une pointe de tragédie et de fantaisie. Nous avons donc envie de connaitre la suite des aventures d’Alice et de son médecin de cœur.