The sacred Blacksmith Vol.3 - Actualité manga
The sacred Blacksmith Vol.3 - Manga

The sacred Blacksmith Vol.3 : Critiques

Seiken no Blacksmith

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 07 Septembre 2010

Après un deuxième volume relativement décevant, The sacred Blacksmith se devait de relever la barre... La mission est-elle réussie ? La réponse est oui, mais pas autant qu'on aurait pu l'espérer.

Les choses démarrent très vite dans ce tome, puisqu'après 4 superbes pages en couleurs, le lecteur est directement plongé dans un affrontement opposant Cecily et Aria à trois demoiselles cherchant à s'emparer de l'épée enchantée. Pendant ce temps, Luke, dans sa forge, est accosté par une mystérieuse jeune fille du nom de Charlotte... qui sont ces 4 nouvelles venues, et pourquoi veulent-elles mettre la main sur Aria ?

Après un premier combat assez sommaire permettant surtout de mettre en avant les caractéristiques de chacune des épées enchantées des trois ennemies, les explications arrivent: fille illégitime de l'Empereur, Charlotte a été contrainte à l'exil, accompagnée par trois guerrières chargées de la protéger. Dans le but de regagner sa place dans l'Empire et de redorer l'image de sa mère, morte un an auparavant, la jeune fille a décidé d'amener, comme demandé, une arme enchantée de grande renommée et un forgeron réputé à l'Empereur.
Mais tous les efforts de Charlotte seront malheureusement vains: l'Empire l'a définitivement abandonnée. Une solution s'offre alors à elle: se réfugier dans l'Etat Militaire, où elle pourra reprendre une vie normale, en échange d'informations sur l'Empire... Pourra-t-elle se résoudre à trahir l'Empire et à abandonner l'idée de reluire l'image de sa mère ? Si Cecily et Housman, le bourgmestre de la cité marchande, la poussent dans ce sens, les trois camarades de Charlotte s'y opposent... Il faudra à Cecily toute sa détermination et sa perspicacité pour les convaincre.

On se retrouve donc ici avec une histoire de fond assez classique, mais plutôt bien exploitée, car elle permet de mettre en avant pas mal de choses importantes sans connaître les baisses de ton du précédent volume.
On découvrira donc Aria et Cecily en pleins tourments: pendant que la première s'interroge sur sa nature exacte, qui semble la différencier de nombre d'autres épées enchantées incapables de prendre forme humaine, la première prend conscience qu'elle n'exploite pas encore totalement toutes les capacités de son épée, et commencera un entraînement intensif, qui révèlera une partie de ses effets lors du combat final de ce tome.
Parlons justement des combats: c'est un fait, ils s'avèrent ici un peu plus intéressants qu'auparavant, Kôtarô Yamada exploitant volontiers les capacités des différentes épées enchantées pour nous offrir des affrontements un peu plus stratégiques, même si tout cela reste encore assez superficiel. On espère que la suite continuera sur cette voie.
Mais c'est surtout l'univers global de la série qui continue de s'enrichir, même si le tout reste, là aussi, encore vague: par l'intermédiaire du choix que devra faire Charlotte, le lecteur cerne un peu mieux ce qui se trame entre les différentes nations du continent: si la paix est maintenue, les nations, ici l'Empire et l'Etat Militaire, conservent des relations tendues entre elles, qui pourraient à tout moment faire resurgir la guerre. D'autant que la fin de tome nous dévoile l'identité de celui qui pourrait bien être l'un des principaux méchants de la série, et qui serait directement rattaché à l'Empire...
La situation de Cecily nous intrigue aussi: malgré les dégâts qu'elle cause lors du combat final, les principaux pions forts de la cité marchande continuent de prendre soin d'elle, comme s'ils avaient conscience qu'un grand rôle l'attend...
Quant à Luke, il reste une nouvelle fois au second plan. A vrai dire, il est quasiment absent de ce tome, si ce n'est pour faire quelques réflexions à Cecily ou se demander pourquoi il est à nouveau venu à son secours... Du côté des lecteurs, on s'interroge moins que lui sur la nature de sa relation avec Cecily: le forgeron bourru ne serait-il pas moins insensible qu'il ne souhaite le montrer ?
Enfin, on s'interroge volontiers sur le futur rôle d'Evadne, l'épée enchantée de Charlotte, elle aussi capable de se changer en être humain. Celle-ci garde un rôle très secondaire ici, voire quasiment inexistant, mais tout laisse penser que nous la retrouverons plus tard... Peut-être lors d'un combat contre l'Empire, qui sait ?

La série continue donc de s'enrichir à son rythme, c'est à dire assez lentement et de manière assez artificielle, mais s'enrichit tout de même. Dès lors, The sacred Blacksmith reprend du poil de la bête, mais tout n'est pas meilleur pour autant. En effet, si, comme déjà dit, les combats revêtent un peu plus d'intérêt, on reste un peu déçu par la facilité avec laquelle Kôtarô Yamada narre son histoire. En quelques pages seulement, les ennemies du début deviennent presque de grandes amies de Cecily, les guerrières ayant cherché à s'emparer d'Aria se retrouvent à barboter dans le bain avec notre héroïne. Que cela trouve une explication dans le fait que Cecily accorde une confiance certaine aux quatre demoiselles, certes, mais il y a tout de même des limites à la facilité.
Il faudra également à nouveau compter sur le fan-service, et de ce côté, le mangaka mange à tous les râteliers: héroïnes transformées en maids, classique scène de nu dans le bain avec séance de pelotage à la clé... pour un rendu humoristique très léger ne collant pas toujours avec ce qui se trame.

Si la facilité reste toujours là, et que les différences de ton ne sont pas toujours bien dosées, ce troisième volume relève tout de même clairement le niveau après un deuxième tome moyen. A défaut d'exceller, ce tome divertit sans mal, et promet une suite qui devrait continuer de gagner petit à petit en intérêt.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs