The sacred Blacksmith Vol.2 - Actualité manga
The sacred Blacksmith Vol.2 - Manga

The sacred Blacksmith Vol.2 : Critiques

Seiken no Blacksmith

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 25 Juin 2010


Après un premier volume qui posait de manière superficielle les bases de l'histoire mais laissait supposer une suite de plus en plus intéressante, on attendait beaucoup de ce deuxième tome... qui n'atteint jamais l'objectif escompté.

Ainsi, c'est avec quelques craintes que l'on passe les deux premières pages du volume, qui voient l'adorable enfant Lisa, allongée dans son lit, nue, se réveiller avec un air on ne peut plus candide pour nous sortir une réplique d'une naïveté affligeante... On reste dubitatif face à cette courte scène de fan-service d'un goût douteux, qui ne correspond aucunement à l'image que l'on se fait, à la base, de la série... Que vient faire là une telle scène, monsieur Yamada ?
La suite du chapitre ne rassure guère: tandis que Cecily se voit chargée de veiller sur Aria, une épée fantastique ayant pris l'apparence d'une jeune femme, on sent chez l'auteur une volonté d'approfondir, en vrac, le personnage de Lisa, dévouée corps et âme à un Luke qui ne semble pas spécialement prendre soin d'elle, comme le montrent les guenilles qui lui servent de vêtements. S'en suit alors une séance shopping en compagnie de Cecily, Lisa et Aria, d'où découlent le fan service habituel, mais surtout un certain malaise pour le lecteur, qui, une nouvelle fois, ne s'attend pas à voir une scène aussi niaise et dépourvue d'intérêt dans un manga qui se dit être de type heroic-fantasy. On est d'autant plus déçu que, finalement, ce chapitre ne permet aucunement d'approfondir le personnage de Lisa. Tout au plus, on ressentira un peu plus de sympathie pour cette mignonne petite bouille. Mais quoiqu'il en soit, Kôtarô Yamada passe ici au travers de son objectif.

Fort heureusement, la suite du volume a un peu plus d'intérêt, puisqu'Aria, le nouveau personnage intégré de manière on ne peut plus banale et maladroite, sera évidemment à l'honneur: l'heure de la vente aux enchères de l'épée fantastique est venue, et c'est le moment que choisit un démon créé par un pacte démoniaque pour attaquer l'assemblée et tenter de s'emparer d'Aria. Et ainsi, entre deux scènes d'action simplistes et dépourvues de la moindre tension (la faute à un coup de crayon qui, tout aussi magnifique soit-il, reste desservi par une mise en scène sans inspiration et un découpage banal), le mangaka balance ici et là, sans jamais tenter de faire monter la tension ou le mystère, quelques révélations sur la véritable nature de Lisa et d'Aria qui tombent totalement à plat. La lecture ne nous chamboule pas comme elle aurait pu le faire, c'en est véritablement dommage.

Et Luke dans tout ça ? Hé bien, il reste au second plan, et ne repasse au premier que pour aller prêter main forte à Cecily lors du combat, le tout avec un découpage tentant de le rendre classe. Too much, dirons-nous.
Quant à Cecily, elle reste cantonnée à son rôle de jolie potiche fidèle à ses convictions, dotée d'une certaine humanité (comme le prouve sa compassion pour le démon, qui fut autrefois un homme), tentant de faire du mieux qu'elle peut dans son rôle de chevalier mais ayant encore de gros progrès à faire, et continuant à harceler Luke pour qu'il lui crée un beau sabre.
Et entre nos deux héros continuent d'apparaître régulièrement quelques petits clashs ayant visiblement un but humoristique, car souvent porté sur la poitrine de notre héroïne. Ah.
Au beau milieu de tout ceci, aucun élément ne vient faire avancer l'histoire principale (que l'on a encore beaucoup de mal à cerner), si l'on excepte les vagues apparitions, au détour de deux ou trois cases disséminées ici et là, d'un individu qui devrait probablement s'annoncer comme l'un des grands méchants de la série, puisqu'il semblerait que ce soit lui qui s'amuse à créer de nouveaux pactes démoniaques. Tout ceci reste bien léger.

Banal voire déroutant dans son déroulement, creux au niveau de l'approfondissement des personnages, n'apportant quasiment rien à la trame de fond, n'osant rien, ce deuxième volume, s'il se lit facilement et rapidement (seulement 154 pages, ça aide) et n'est pas foncièrement désagréable, ne parvient jamais à confirmer les quelques espoirs d'amélioration que l'on émettait après la lecture du premier tome, bien au contraire. Preuve qu'un coup de crayon magnifique ne suffit aucunement à faire un excellent manga. On attend mieux de la suite, et on attend surtout de ce mangaka prometteur qu'est Kôtarô Yamada qu'il s'affranchisse de cette banalité de ton dans laquelle il s'est d'ores et déjà embourbé.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
10 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs