The Boss Vol.1 - Actualité manga

The Boss Vol.1 : Critiques

Jjang

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 25 Avril 2012

Après la fantasy de Dark Air et la romance de 100% Perfect Girl, les toutes jeunes éditions Kwari se lancent dans un autre genre, la baston lycéenne, avec The Boss, une série présentée comme l'un des piliers fondateurs du genre en Corée, tant et si bien qu'elle y est toujours en cours depuis 1996 avec un total de 64 volumes... Un état de fait déjà vu par certains comme un suicide commercial dès la troisième série pour l'éditeur, mais peut-être The Boss a-t-il les arguments nécessaires pour s'imposer ?

The Boss nous amène rapidement dans le vif du sujet, à la rencontre de Sangtae, qui a la réputation de meilleur bastonneur de son bahut. Une réputation qu'il s'est en partie taillée dans l'espoir d'attirer l'attention de la belle Jihyun, avec laquelle il entretient une relation plus qu'amicale. Les bases sont donc posées : pas d'entraînement pour devenir le plus fort, et pas de drague : notre héros est déjà le meilleur, du moins pour le moment, et semble déjà sortir avec sa belle. Mais où nous emmènera donc cette série pendant plus de 60 tomes ?

En attendant de le savoir, on se prend tranquillement au jeu malgré un début assez laborieux, grâce à un mélange pas toujours bien équilibré d'humour et d'action, mais qui apporte une certaine fraîcheur à l'ensemble. Un cocktail qui, toutefois, repose sur des éléments vus et revus dans de nombreuses séries depuis, puisque les scènes comiques restent très basiques en offrant du SD ou des personnages caricaturaux (on n'échappe pas à la fille moche qui se prend pour une beauté, par exemple), et que les rebondissements s'appuient sur des recettes largement éculées depuis quelques années (les méchants qui attirent le héros dans leurs filets en enlevant sa "copine", entre autres)

Notre héros, quant à lui, véhicule d'ores et déjà quelques valeurs fortes, comme le sens de l'amitié ou de l'honneur, et c'est d'ailleurs sur ce dernier point qu'il s'illustre le plus, bien que quelques passages laissent un peu circonspect : comment un garçon censé avoir un grand sens de l'honneur peut-il frapper par surprise un ennemi qui ne l'attaque même pas ? Pour le reste, on s'attache petit à petit à lui bien qu'il reste encore très survolé et caricatural, car sa franchise mêlée de spontanéité et d'idiotie, son amour pour Jihyun et les scènes d'humour autour de lui le rendent plutôt sympathique.

Visuellement, Lim Jae-Won offre un trait vieillissant, qui joue plus sur l'efficacité que sur l'embellie. Les visages sont simples mais expressifs, et ce sont surtout les sourcils qui frappent de par leur épaisseur. On a ici un côté old school plutôt agréable, pas toujours maîtrisé, mais l'ensemble va à l'essentiel. Les scènes d'action, encore peu nombreuses, sont fluides bien que basiques.

En somme, on sent bien avec ce premier volume que The Boss est un fondateur du genre en Corée, tant tous ses éléments ont été réutilisés et épuisés jusqu'à la moelle depuis. De ce fait, ce début de série peut paraître assez vain, mais n'est pas déplaisant pour autant, et devrait sans problème satisfaire les plus gros fans du genre. Reste à voir ce que la série nous réservera par la suite.

Du côté de l'édition, on trouve une traduction de bonne facture et une impression correcte. On pourra s'étonner de ne pas trouver le moindre synopsis, ce qui pourrait handicaper un peu le titre face à un lecteur n'en ayant jamais entendu parler : comment savoir si un titre est susceptible de nous plaire si l'on ne sait pas un minimum de quoi ça parle ?


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
13 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs