The best lover Vol.1 : Critiques

Gokujô no Koibito

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 01 Mars 2012

Minase est déjà connue en France pour « l’empreinte de la passion », qui nous avait quelque peu déçu par son scénario. Ici, le même topo semble se répéter. Masahiro est un manager dans une grande agence de mannequinat. Il supervise d’ailleurs la star internationale, Akito, et semble avoir avec lui des relations plus poussées que ne le voudrait la morale. Cependant, alors qu’Akito est en voyage autour du globe pour ses photos, en tant que modèle très prisé, Masahiro se voit confier quelqu’un d’autre. Il s’appelle Yoshimi Suda et n’a strictement rien du modèle travailleur et volontaire. Au contraire, c’est un simple gosse de riche qui sait faire jouer des atouts de sa famille pour obtenir ce qu’il veut. Et ce qu’il veut, c’est Masahiro comme manager, ou plus exactement le manager d’Akito. Suda est sûr de lui, confiant et à la fois extrêmement maladroit et parfois timide. Mais rapidement, Suda s’intéresse à Masahiro comme quelqu’un qui pourrait lui faire découvrir les joies du sexe entre hommes. Comme s’il lui demandait de le faire réviser un contrôle de maths, il lui ordonne presque de lui faire découvrir ces horizons, pourtant étranges. Apparemment, quelque chose le lit à Akito et le pousse à en être jaloux au point de posséder tout ce qui lui appartient, et de le dépasser en tout, mais l’on n’apprendra rien de plus ici. Masahiro lui fait bien comprendre qu’il ne sera jamais sérieux avec lui tant que le jeune homme n’aura pas dépassé Akito, ce qu’il va s’employer à faire de toutes ses forces. Mais les choses se compliquent quand Akito revient au Japon ...

Le principal problème de ce premier tome, c’est la psychologie des personnages. Légère, guère adaptée et totalement stéréotypée. Masahiro est telle une lavette qui accepte de se faire à moitié violer par Suda, sans réellement protester, sans raison de coucher avec lui mais par simple idée de le faire. Suda, lui, a la désagréable habitude de râler, tel un gosse, quand quelque chose ne lui convient pas. Sa devise ? Quand il veut quelque chose, il l’obtient. Si bien qu’il passe son temps à dire « je vais tout rapporter à mon papa qui va faire pression sur ton patron qui est aussi quelqu’un de ta famille donc tu dois obéir au moindre de mes désirs ! ». Plutôt crédible, n’est-ce pas ? On se désole de ce manque de relief, et de ces réactions totalement puériles et sans intérêt qui, pourtant, marche par un miracle qu’on ne saurait expliquer. Et Akito, eh bien pour l’instant on ne sait rien de lui mis à part qu’il s’en fiche que Masahiro couche avec d’autres tant qu’il n’en tombe pas amoureux. Certes. Voilà un beau triangle amoureux qui n’a absolument aucune profondeur... Sans compter que les scènes de sexe n’ont pas beaucoup de sensualité, se contentant de lancer la chose sur des déclarations un peu crues et pas vraiment romantique, pour faire de la chose un simple instrument de plaisir, ce qu’on a tendance à déplorer. Surtout quand, en plus, la scène n’est pas totalement exploitée et que l’on reste un peu sur notre faim. En somme, un scénario de premier tome qui a plutôt intérêt à s’améliorer par la suite tant, pour l’instant, on ne l’apprécie pas plus que cela.

Les dessins de Masara Minase sont très fins, et sous l’esthétisme apparent (même s’il faut aimer le style), on remarque rapidement une certaine simplicité dans le trait, en plus de quelques défauts de proportions. Les visages ne sont ainsi pas très travaillés, laissant les expressions s’exprimer de façon basique sur les visages : un froncement de sourcils, un rougissement, mais l’auteur ne travaille pas plus que cela les détails physiques de ses personnages. De plus, Masahiro est très efféminé et cela renforce son côté « petit uke rebelle » qu’on voit déjà suffisamment dans l’histoire ... Enfin, l’ensemble manque de décors et en résumé on peut dire que tome est sympathique mais manque d’un peu de travail et de finitions pour qu’il soit réellement agréable. Rien à redire sur l’édition de Taifu cependant, à part les habituelles onomatopées que la page couleur du début réussit presque à nous faire oublier.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
13 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs