Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 13 Mai 2024
Depuis que Kirishima est en charge de Yaeka, personne ne pourrait nier que tous les deux ont bien changé. La petite fille s'ouvre beaucoup plus, apparaît plus joyeuse qu'avant, et voit même sa mère dans le coma Miyuki sous un autre jour, en égayant sa chambre avec de la décoration adorablement enfantine et ses petites histoires innocentes. Quant au yakuza autrefois si hargneux, le fait est qu'il s'est adouci... quand bien même son "rival" Masaya ne le supporte toujours pas ! C'est bien ce dernier qui va animer quelque peu le tout début du tome, dès lors qu'il se retrouve hospitalisé et que Kirishima ne manque pas de venir le taquiner un peu, pour faire ressortir de plus bel son amusant côté gamin. Et c'est aussi Masaya que l'on retrouvera un peu plus tard dans volume, dans un passage faisant sortir son étonnante complicité avec Ren, cet enfant qui veut souvent paraître trop mature pour son âge (tout le contraire de Masaya, quoi).
A part ça, dans ce tome Tsukiya se plaît avant tout à se consacrer un petit peu plus aux histoires sentimentales de certains de ses personnages, ce qui a forcément une petite part décalée et délicieuse dans le contexte mafieux/yakuza de la série. Ici, Hôjô a un coup de foudre pour la personne qu'il ne fallait surtout pas convoiter, au grand dam de Kirishima ! Là, Takeuchi a de plus en plus de mal à cacher son béguin pour la si classe, forte et prévenante Kanami, tout le monde le grillant sauf la principale concernée. Quant au mutique Kanehira, il doit toujours composer avec l'intérêt que lui porte la lycéenne "ventre sur pattes" Ayumu, ces deux-là formant à leur façon un attachant duo tout doux, au-delà des problèmes que pourraient susciter une éventuelle relation entre eux (parce que bon, un yakuza avec une adolescente, ça passerait sûrement mal, en plus d'être illégal), ce qui amène de brèves situations un brin décalées.
Enfin, la petite Yaeka et son tuteur ne sont évidemment pas oubliés, au gré de certains moments comme le désir de la fillette d'aider le yakuza à ne plus confondre les différents lapins de "Mimi et ses amis" (et il y a forcément quelque chose de tendre à voir alors l'innocence enfantine de l'adorable petite fille bousculer encore un peu plus le mafieux), une journée sportive à laquelle les parents doivent participer avec leurs enfants, ou encore une sortie ensemble de Yaeka, Kaede, Sarah et Kôki avec Kirishima et Aoi qui nous laissera sur un vague petit "suspense" en vue de la suite, même si le mot "suspense" est ici très exagéré.
On continue de passer un plutôt agréable petit moment de lecture ici, d'autant plus que Tsukiya a à coeur d'exploiter une vaste partie de sa galerie de personnages. Cependant, le problème est toujours le même depuis quelques tomes: les chapitres épisodiques et très courts font que les situations ne vont jamais loin voire s'achèvent un petit peu en queue de poisson, ça manque un peu d'évolutions plus concrètes... The Yakuza's Guide to Babysitting reste une série sympathique, mais elle s'est un petit peu enlisée dans le confort de son schéma, et il serait bien que Tsukiya parvienne à en sortir un peu plus.