The Top Secret Vol.9 - Actualité manga

The Top Secret Vol.9 : Critiques

Himitsu

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 31 Janvier 2012

Sous une couverture nettement moins attendrissante que la précédente se cache ce qui semble être un des meilleurs tomes de la série, si ce n’est le meilleur, avouons-le haut et fort. On ne le pensait pas vraiment, au premier abord, mais les pages de ce neuvième opus cachent un défilé incroyable de rebondissements. Une plongée dans les abysses du département n°9, et dans l’enfer d’un homme qui s’installe peu à peu, insidieusement et sans en avoir l’air. Pour en revenir aux prémices du tome, Aoki semble vivre un quotidien somme toute heureux avec Yukiko, et ce même si elle le confond encore trop souvent avec son ancien fiancé, source d’un grand traumatisme émotionnel. Elle va même rencontrer sa famille, c’est dire ! Mais Aoki a de quoi être préoccupé par ailleurs : le labo n°9 n’est pas au meilleur de sa forme, en ce moment, et les relations n’ont jamais été aussi tendues depuis que Maki a été victime d’un attentat à la bombe, apparemment préventif. Quelqu’un en veut à sa vie, et Aoki se doute bien des raisons qui en sont la cause ! Alors si pour sauver son cher monsieur Maki il doit se mettre en danger lui-même, il n’hésitera pas un seul instant. Comme toujours ... Et pendant ce temps, un crime attend. Attend encore, ce qui commence à devenir inhabituel de la part de l’auteur. Attend toujours, et là c’est franchement étrange pour une affaire normale qui ne décolle pas ... Et si ce tome n’avait rien, mais alors strictement rien de normal ? L’accident de Maki, sa dispute avec Aoki, le manque d’enquête IRM, le silence du scénario ... La narration se noircit encore plus, et si jusqu’ici les thèmes abordés et les visuels des crimes étaient vraiment morbides, l’auteur ajoute une dimension supplémentaire et rend la lecture presque difficile tant le ton est cruel.

L’auteur réussit un coup de maitre en nous menant en bateau de A à Z. La scène de crime, qui revient souvent au fil des pages, nous annonce comme une catastrophe qui va surgir sous nos yeux. On s’attend à un crime particulièrement sanglant, ayant de lourdes conséquences mais pas à ... ça. Pas à ce meurtre découvert d’une façon bien étrange, et qui soulève de lourdes, très lourdes questions. Notamment sur l’identité et les raisons d’agir du meurtrier : vengeance, menace, tentative d’atteindre Maki par l’intermédiaire de quelqu’un d’autre, vieille rancœur ? On soupçonne tout et n’importe qui, puisqu’en parallèle Reiko Shimizu revient sur les affaires de fuites d’informations au sein du labo. Apparemment, seul quelqu’un de l’intérieur aurait pu faire ça, mais qui ? Le nouveau venu au visage de méchant tout désigné parait un peu trop parfait, les autres nous sont devenus naturels dans le paysage. Il est certain qu’à la fin de ce tome, la mangaka pose une carte de maître en nous défiant d’attendre la suite sans piquer une véritable crise d’hystérie. Le mystère n’avait jamais été aussi entier, malgré un meurtre assez « simple », mais surtout la tension qui en découle n’avait jamais été aussi intense et palpable. L’attente, la révélation brutale, les soupçons, la confirmation ... Et la folie, l’agitation, l’action. Un contraste superbement bien rendu par la mangaka, qui signe ici un travail absolument remarquable qui nous laisse sans voix. Passé, présent, en différents endroits, tout se mêle pour nous balader et nous laisser croire quelque chose pour nous montrer le contraire. Tout est pourtant tellement logique ... Mais impensable. Magnifique, tout simplement, au moins autant que les illustrations couleur et le confort de lecture.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
19 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs