The Promised Neverland Vol.16 - Actualité manga
The Promised Neverland Vol.16 - Manga

The Promised Neverland Vol.16 : Critiques

Yakusoku no Neverland

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 07 Décembre 2020

Chronique 2 :

Sorti début octobre, le 16e volume de The Promised Neverland a été gâté par Kazé Manga, l'éditeur ayant continué de prendre soin de sa série-phare avec un nouveau coffret collector. Pour celui-ci, ne vous attendez pas à un beau et gros coffret comme ceux ayant été faits pour les tomes 9 et 12: il s'agit d'un petit coffret à peine plus haut qu'un volume standard de la série, contenant donc le tome 16 ainsi que le très dispensable gag manga (sorti à la même date) et un set de 5 silhouettes en plastique transparent représentant deux fois Emma puis Ray, Gilda et Don. Ces silhouettes constituent un petit plus plutôt anecdotique, au vu de leur qualité moyenne, de leur finesse et de leur découpage peu pratique. En revanche, le double-fourreau du coffret est fort joliment illustré et est assez qualitatif. Et puis, le prix étant similaire à celui des 2 volumes achetés séparément, ça reste très chouette pour les fans, si tant est que le gag manga, vraiment mauvais, les intéresse.

Côté histoire, on retrouve bien sûr Emma et Ray, plus proches que jamais de leur but: ils ont repris la route des Sept Murs dont ils parviennent enfin à décrypter la vraie nature, et ont franchi la fameuse porte après laquelle il est impossible de faire demi-tour, tout ceci dans le but de rencontrer l'être légendaire dont le nom est imprononçable et conclure avec lui une nouvelle promesse. Mais avant d'atteindre l'être mystérieux aux pouvoirs incommensurables, ils doivent d'abord s'extirper d'un endroit bien surprenant, ressemblant au départ à leur ancien "orphelinat" de Grace Field House mais sens dessus dessous. Pendant ce temps, Gilda et Don se voient confier une surprenante mission par Norman: accompagnés par Hayato et par une mystérieuse jeune fille nommée Ayshe, ils vont devoir se mettre en route pour retrouver la "fille au sang maudit", Mujika, ainsi que Sonju. Alors qu'ils connaissent le plan initial de Norman qui souhaite tuer Sonju et Mujika avec tous les autres démons, Gilda et Don ont bon espoir que cette mission soit en réalité le signe que Norman veut rencontrer pacifiquement les deux êtres et faciliter l'objectif plus pacifique d'Emma. mais ont-ils raison de faire confiance un peu trop facilement à Norman ?

Assez vite dans ce volume, Kaiu Shirai installe donc un enjeu parallèle à la quête d'Emma et de Ray, et où Don et Gilda partent à la recherche de Sonju et Mujika. Etant donné que l'un des buts d'Emma est d'aller au plus vite nouer une nouvelle promesse précisément pour empêcher le meurtre de Sonju, de Mujika et d'autres démons, cela crée forcément d'emblée un certain suspense tout au long de ce tome où l'on suit vraiment en parallèle les deux quêtes. Et c'est donc sur un suspense efficace que le présent opus sera refermé, en entretenant facilement notre attente pour la suite.

Et pourtant, malgré le suspense permanent dû à cette narration des deux axes en parallèle, ce n'est pas forcément, voire pas du tout la surprise qui domine le tome, dans la mesure où les deux axes suivent, quasiment toujours, un déroulement assez classique.
Ainsi, du côté d'Emma et de Ray, il n'y a pas de gros rebondissement en vue dans les deux premiers tiers du volume, et c'est peut-être même une toute petite pointe de déception qui pourrait dominer pour une raison: alors que le labyrinthe dans lequel nos deux héros sont pris jouit d'une bonne part d'originalité avec ses facteurs spatiaux, temporels et physiques défiant toute logique, les deux auteurs n'en font finalement pas grand chose. Cela aurait effectivement pu donner plus de possibilité et de folie visuelle, mais tout compte fait Shirai et Demizu restent tous les deux plutôt sages, et on aurait clairement aimé en voir un peu plus. Heureusement, la suite sait vraiment accélérer les attentes comme il se doit, en offrant des informations plus concrètes sur la promesse d'il y a 1000 ans, puis en nous laissant sur un événement attendu pendant des tomes, avec en prime un bon suspense quant à la "récompense" demandée à Emma.
Quant à la quête de Gilda et de Don, on pourra trouver que ces deux-là s'y plient un peu trop facilement malgré leurs doutes initiaux envers Norman, et à l'arrivée il n'y a évidemment absolument aucune surprise quant aux vrais desseins du blondinet. En revanche, les choses sont tout de même intéressantes sur un cas en particulier: celui d'Ayshe, jeune fille entrant donc en scène dans ce volume, et présentée au départ comme une as de la gâchette redoutable, ne parlant pas la même langue et étant au service de Norman... Forcément, Gilda et Don se méfient beaucoup d'elle, qui a peut-être été chargée de les accompagner pour tuer Sonju et Mujika... mais qu'en est-il réellement ? Bien qu'introduite très vite et développée tout aussi rapidement, cette nouvelle venue capte bien l'attention en dégageant à nouveau l'idée que les démons sont loin d'être tous mauvais et qu'ils ont eux aussi des émotions et sentiments.

En somme, ce volume n'est pas forcément le plus surprenant ni même l'un des plus prenants, d'autant qu'à quelques occasions on constate quelques baisses de régime visuelles avec des visages beaucoup moins réussis en première partie de volume (difficile d'être toujours excellente et de tenir le rythme dans l'usine Shônen Jump, même pour Demizu). Mais à son tour il apporte sa pierre à l'édifice, des informations, des enjeux prenants, une certaine tension, jusqu'à nous laisser sur un très bon double-suspense.


Chronique 1 :

Emma et Ray ont rejeté le projet de Norman, celui d'exterminer totalement les démons. Ils partent alors poursuivre leur objectif initial, à savoir retrouver les sept murs en vue de négocier une nouvelle promesse. Ceux-ci sont à portée de main, mais les voilà plongés dans un dédale fantasmagorique dont ils ne parviennent à trouver l'issue. En parallèle Don et Gilda reçoivent de Norman la tâche de retrouver Sonju et Musica. Seulement, est-ce que cette initiative est sincère, ou cache-t-elle une volonté d'exterminer ces deux espèces rares ?

Avec ce seizième tome de The Promised Neverland, nous entrons dans le dernier quart de la série, puisque celle-ci s'est conclue avec son vingtième tome (bien qu'un épilogue soit prévu au Japon pour la fin d'année). Nous sommes clairement dans l'arc final de l’œuvre, aussi on s'attend désormais à ce que chaque volume soit riche en avancées et en révélations.

L'opus présent développe deux tableaux en parallèle : La recherche des sept murs par Emma et Ray d'une part, et la quête de Sonju et Musica de l'autre. Très clairement, le lecteur sera davantage captivé par le premier aspect du tome puisque celui-ci s’apprête à concrétiser une attente plantée il y a bien longtemps au sein de la série, à savoir la négociation de la nouvelle promesse. Ultime épreuve avant celle-ci, le labyrinthe quasi mystique auquel nos deux héros ont affaire n'est pas l'étape la plus saisissante de la série, mais a le mérite de renforcer toute la dimension surnaturelle qui gravite autour de la mystérieuse entité dont le nom nous est toujours impossible à lire. De plus, le récit ne tourne pas inutilement en rond, aussi les derniers chapitres du tome s'avèrent particulièrement riches en surprise. Nous n'en dirons pas plus, mais il est agréable de voir que le scénario de Kaiu Shirai continue d'aller en profondeur. A quelques tomes de la fin, les origines derrière le monde de The Promised Neverland prenne du sens, ici à travers un micro détour inattendu mais très plaisant à découvrir.

Dès lors, le rythme du volume s'en trouve bonifier, et on tourne les pages avec l'espoir (honoré, précisons-le), de voir le scénario avancer et quelques réponses nous être fournies. Alors, toute l'intrigue autour de Don et Gilda, celle de retrouver Sonju et Musica, aurait pu tomber à plat. Fort heureusement, un certain suspense quant à la potentielle trahison de Norman suffit à capter toute notre attention, sachant que la trame a la bonne idée d'intégrer à l'aventure un nouvelle personnage vecteur d'un développement qui fait sens au regard de tout ce qui a été abordé jusqu'à présent dans l’œuvre. Parce que The Promised Neverland nous questionne sur notre humanité, quitte à être mielleux par moment, cette séquence bien précise se révèle pertinente.

Alors, dans sa globalité, ce seizième tome captive sans mal et confirme que la série est entrée dans sa phase finale. Forcément, les deux derniers chapitres nous font refermer l'ouvrage sur une forte dose de suspense, un ingrédient qu'on s'attend déjà à retrouver dans les opus suivants, et les derniers qui plus est. On continue de croire à une bonne fin pour la série, ou du moins à un arc décisif qui saura nous tenir en haleine jusqu'au bout.

A noter que comme l'éditeur le fait régulièrement maintenant, Kazé proposé le propose à l'unité ou via un coffret. En plus de ce tome seize, celui-ci accueille le gag manga de la série, ainsi qu'un sympathique set de silhouettes plastifiées à l'effigie des personnage. Le prix n'allant pas au-delà des deux tomes séparément, les collectionneurs et aficionados de la série auraient tort de passer à côté de l'objet, à condition qu'ils comptaient aussi découvrir le gag manga de Shûhei Miyazaki.
  

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

15.25 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs