The Legend of Zelda – Twilight Princess Vol.1 - Actualité manga
The Legend of Zelda – Twilight Princess Vol.1 - Manga

The Legend of Zelda – Twilight Princess Vol.1 : Critiques

The Legend of Zelda – Twilight Princess

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 23 Février 2017

Jusqu’à présent, les mangas The Legend of Zelda du duo Akira Himekawa ont toujours agi comme de purs produits marketing destinés aux fans de la première heure de la saga. D’une manière générale, chaque adaptation condensait le contenu d’un jeu en deux tomes maximum, ce qui aboutissait à un résultat souvent mitigé sans oublier la difficulté d’adapter un jeu d’aventure au système de donjons… Après des années d’absence, le binôme revient pour signer l’adaptation d’un opus sorti initialement en 2006 puis porté en HD l’an dernier : Twilight Princess. Plus que la reprise des travaux Zelda par les deux auteurs, la surprise vient du fait que la série compte actuellement deux tomes au Japon et est toujours en cours, ce qui en fait l’adaptation la plus longue d’un jeu Zelda à l’heure actuelle… Le moment de fournir une bonne adaptation serait-il venu ? C’est en tout cas ce que laisse présager ce premier opus.

Le monde de la lumière et le monde du crépuscule sont deux facettes d’un même univers, le second est peuplé par les descendants d’être bannis par les dieux il y a bien longtemps. Mais pour certains habitants maléfiques du monde du crépuscule, l’heure est venue de se venger du royaume d’Hyrule…
Le jeune Link vit de manière insouciante dans le village Toal. Arrivé il y a un an et demi dans ce lieu paisible, le voilà accepté par les villageois, mais c’est sans compter le sinistre passé que semble cacher notre héros. Et justement, l’ascension des êtres du monde du crépuscule pourrait bien raviver ses pires craintes et mettre en péril son destin et celui des villageois qui l’ont accueilli…

Ce premier tome de Twilight Princess prend son temps, c’est le moins qu’on puisse dire étant donné qu’au terme de la lecture, l’œuvre n’a présenté que la phase d’introduction du jeu, celle où Link apprendra à connaître la menace qui pèse sur le monde. Si le titre se permet ce rythme, c’est bien parce que le duo Akira Himekawa tente une nouvelle formule plutôt que de calquer simplement le contenu d’un jeu en expédiant l’exploration des différents donjons. Ainsi, une grande partie de ce premier tome se focalise sur la vie paisible menée par Link, et la manière d’apporter une personnalité au personnage afin de le rendre plus complexe que dans les précédentes adaptations manga. Alors, pour ceux qui ont déjà joué au jeu, suivre cette tranquille phase d’introduction est vraiment plaisante, sans compter les personnages du village Toal qui sont tous mis en avant de manière à avoir eux aussi une véritable personnalité. Oui, c’est une mise en bouche avec une vraie dimension qui nous est proposée.

Les choix des auteurs passent aussi par une interprétation plus personnelle du scénario du jeu plutôt que recopier simplement ce que l’œuvre vidéoludique Twilight Princess dictait. De manière à enrichir le personnage de Link, le binôme n’hésite pas à lui donner un passez trouble, à présenter des événements qui n’ont pas tous lieu dans le jeu ou encore proposer un focus intéressant sur le monde du crépuscule en début de tome. Certains trouveront alors que le premier volet traîne un peu des pieds puisque le récit n’en est pas encore à proposer des phases épiques. Mais le tout réussit plutôt bien à ce nouveau format, le lecteur prenant enfin plaisir à s’immerger dans l’univers de Zelda par le biais d’un des mangas.

C’est aussi une évolution visuelle que nous propose Akira Himekawa, le style graphique du duo ayant énormément évolué au fil des années. C’est donc un trait fin et d’une belle densité qui est proposé ici, le dessin se révèle donc plus mature et prend soin de servir son univers à plusieurs égards. Outre un Link plus réussi visuellement que d’habitude, on retient cette patte très précise pour représentant le bestiaire du monde du crépuscule et même quelques moments de mise en scène particulièrement dynamiques dès que les coups d’épée commencent à s’échanger. Le temps d’absence du duo aura donc servi à revoir aussi bien leurs ambitions, celle de leur éditeur peut-être, ainsi que leur propre art.

Côté édition, Soleil reprend la formule attribuée aux précédents volumes des adaptations manga de Zelda. La couverture et son verni sélectif sont du plus bel effet, le papier épais sélectionné pour le titre reste présent, et la traduction de Florent Gorges ne souffre pas de fausse note.

Enfin les lecteurs de manga fans de Zelda ont droit à une adaptation qui prend son temps et ne cherche pas à être une copie conforme et expédiée des jeux. La version de Twilight Princess d’Akira Himekawa a une personnalité et ne cherche pas à être précipitée, ainsi la série n’en devient que plus plaisante et laisse croire à une déclinaison d’excellente facture sur le long terme. Une très bonne amorce donc, pourvu que la suite garde ce rythme, ces idées nouvelles et ce style graphique dense.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs