The Last Man Vol.2 - Actualité manga

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 28 Octobre 2022

Un tome qui débute sur une blague scato pour nous faire basculer dans une scène d’horreur digne de Wicked City, seul Tatsuya Egawa sait en faire. Dans ce deuxième volume de The Last Man, les choses s’accélèrent et l’horreur pointe enfin le bout de son nez. Avec elle, on entrevoit également la direction que prend le manga, une chasse à l’homme avec des créatures mutantes. Mais avant cela, ce deuxième tome débute par de l’humour pipi-caca. Tatsuya Egawa nous fait une nouvelle blague potache, sauf que celle-ci dégénère. Les élèves se mettent à massacrer Ai et Makoto et la situation va beaucoup trop loin pour que cela reste drôle. L’auteur jour ainsi avec les limites de ses lecteurs, qu’il ne cesse de repousser pour nous plonger dans un troublante spirale faite d’humour et de drame.

La deuxième partie du volume met en scène une femme-araignée ayant l’apparence d’une lycéenne. Elle séduit un des professeurs du collège d’Ai afin de le dévorer lors d’une scène de sexe où l’horreur se mêle à l’érotisme. Encore une fois, Tatsuya Egawa mélange les genres pour mieux troubler nos sens. Le résultat donne un manga étrange, qui ne ressemble à aucun autre même si cette scène en particulier a des airs de Wicked City.

En même temps, l’histoire se dévoile enfin. Après un tome rempli d’humour, un enchainement de sketchs tous plus drôles les uns que les autres, le manga dévoile son sujet principal dans ce deuxième volume. The Last Man serait donc une chasse à l’homme, à savoir Makoto, qui serait un être spécial pouvant se transformer. On pouvait s’en douter vu l’incroyable force qu’il montre depuis le début de la série et les pouvoirs qu’il semble avoir, quand bien même les situations sont constamment désamorcées par de l’humour. Ici, le sujet principal devient enfin palpable, d’autant plus qu’une créature mutante fait son apparition et qu’elle semble appartenir à une organisation. Si un basculement vers l’horreur s’effectue de manière brutale, l’auteur garde tout de même en réserve bien des mystères autour de Makoto et de l’apparition de cette créature démoniaque qui se nourrit d’humains. De quoi tenir en haleine, et donner envie de découvrir la suite, d’autant plus que la confrontation entre le jeune homme et la femme-araignée est désormais attendue.

En définitive, avec ce deuxième volume de The Last Man, Tatsuya Egawa intègre de l’horreur à son humour et à son érotisme. Son but est clairement de troubler ses lecteurs, voire même de les choquer. Malgré l’apparente innocence de ses personnages principaux, le ton est délibérément provocateur. L’auteur s’attaque aussi bien à nos sens qu’à notre morale tout en livrant sa vision de la société japonaise. Et en même temps, cette incursion du l’horreur dans le manga fait enfin progresser le scénario. Coup double pour Tatsuya Egawa, qui prouve ainsi qu’il maîtrise son récit alors même que celui-ci semble désordonné tant il part dans tous les sens.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
jojo81
17 20
Note de la rédaction