God of High School Vol.1 - Actualité manga
God of High School Vol.1 - Manga

God of High School Vol.1 : Critiques

God of HighSchool

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 19 Juillet 2023

Chronique 2 :


« God of high school » de Yong-Park, édité chez Kbooks, fut un des webtoons ayant eu le droit à une adaptation en animé, avec « Tower of God » et « Noblesse ». D'habitude, les webtoons sont adaptés en dramas, ou pas du tout. Avoir une adaptation animé signifie une certaine reconnaissance internationale de la série. Et je vous avoue, j'ai une affection toute particulière pour « God of High School », et je vais vous expliquer pourquoi.

« God of high school » nous présente trois jeunes coréens invités par une organisation assez obscure à un tournoi d'arts martiaux mondial. Le gagnant aura le droit de réaliser le vœu de son choix. Nos trois protagonistes sont : Jin Mo-ri, un jeune garçon obsédé par les arts martiaux pratiquant le taekwondo, qui semble invincible. Han Dae-wi, un karatéka stoïque qui essaie de tout faire pour que son ami ait accès aux meilleurs soins. Et enfin Yu Mi-ra, une jeune femme pratiquant l'art de l'épée Wolgwang, et qui recherche son âme sœur : un homme plus fort qu'elle qui lui permettra de perpétuer l'enseignement de son école. Chacun va devoir se faire sa place dans ce tournoi et défaire ses adversaires, tous plus redoutables les uns que les autres...

« God of high school », c'est un hommage à Dragon Ball et au shônen de cette époque. On ne se prend pas au sérieux, on allie humour et action débilement démesurée. Et je vous avoue : c'est assez rafraîchissant. Ça fait du bien de lire des histoires où on ne va pas nous faire des leçons de philosophie, ni de backgrounds hyper sombre et torturé pour chaque personnage. On retrouve vraiment cette tendance des shônens des années 90-début 2000. Jin Mo-Ri, c'est Goku de Dragon Ball, c'est Luffy de One Piece. C'est ce genre de héros pas très futé mais super fort qui est juste là pour amener sa bonne humeur, sa droiture et ses capacités ultra stylées. Et si j'ai vraiment un attachement à God of High School c'est aussi parce que... Ben, cette série c'est totalement du « Sumomomo Momomo ». C'est du manga de baston avec de l'humour débile et un peu cringe. Ça nous amène de la romance de manière assez décomplexée tout en la tournant sans cesse en dérision. Ça ne se prend pas au sérieux, sauf dans certaines phases de combat. Bref, ce webtoon, c'est du fun un peu bébête à l'état pur. Et j'avoue, de temps en temps, j'ai envie de lire ce genre de choses qui sont là pour nous offrir du pur divertissement sans prise de tête.
En revanche, ce tome 1 reste un peu confus par moment, et met aussi du temps à démarrer. Il veut nous présenter tout le monde d'un coup, et se prend un peu les pieds dans tout ça. Et l'humour ne prend pas toujours non plus, il est parfois trop potache. Heureusement, le tome se termine sur l'affrontement entre Mo-ri et Man-seok, un jeune prisonnier qui ne souhaite qu'une chose : usé de son taekwondo pour forcer ses adversaires à le supplier. Mo-ri qui n'avait pris aucun de ses combats au sérieux jusque là surgit sur le ring et va le défaire d'un jeu de jambes représenté en une seule case qui est... Tout bonnement magnifique. On retrouvera ce gimmick graphique dans les tomes suivants, pour mon plus grand bonheur.

Parlons d'ailleurs des dessins. Niveau colorisation, c'est chatoyant, et ça colle très bien à cet univers de baston décomplexé et drôle. En revanche, les dessins sont encore de qualité assez variable. Très beau lors des scènes de combats et quand les personnages sont sérieux. Mais dans les scènes d'humour, ça fait souvent le strict minimum, et c'est dommage. C'est une des raisons qui font que les blagues ne passent pas, c'est dommage. A voir si la suite corrigera le tir.

« God of high school », c'est un webtoon assez atypique dans ce qu'on peut retrouver en France actuellement. C'est une série de bastons qui fait la part belle aux arts martiaux de manière totalement décomplexée et humoristique. Si vous voulez du grand spectacle sans prise de tête, cette série est pour vous. Et mon petit doigt me dit que la suite ne fera que monter en puissance...



Chronique 1 :


Les webtoon se font assurément une place de choix au milieu des bandes-dessinées asiatiques publiées dans nos librairies. Certaines ont même droit à de gros coups de projecteurs par le biais d'adaptations animées, ce qui fut le cas de God of High School en 2020, grâce à la version animée chapeautée par Seong-Hoo Park au sein du studio Mappa, le même qui dirigera peu après un certain Jujutsu Kaisen pour la même entreprise.


A l'origine, God of High School est un webtoon coréen écrit et dessiné par Yong-Je Park, lancé en 2011 sur la plateforme Naver, qui fut dans un premier temps rendu disponible chez nous via la plateforme Webtoon. Tout récemment, le jeune éditeur Kbooks, rattaché au groupe Delcourt et spécialisé dans la publication physique de webtoon, a donné une existence physique au titre dans nos contrées. Sorti début mars dans nos enseignes, le premier volume venait concrétiser une forte attente, celle de voir l'œuvre originale dans une forme papier nous être proposée.

Alors que de curieux événements frappent notre monde, les plus puissants combattants de la Corée du Sud sont approchés par une organisation afin d'organiser le « God of High School », tournoi d'arts-martiaux qui réunira les plus puissants adolescents du pays. Visant à choisir trois représentants pour la compétition mondiale, l'événement cible Jin Mo-ri, un garçon qui ne jure que par la puissance, Han Dae-Wi, garçon dont le meilleur ami est grièvement malade, et Mi-Ra Yu, une jolie manieuse d'épée qui cache sa surpuissance. Dans ce tournoi, une belle récompense attend le vainqueur : La promesse de voit son vœu exaucé.

God of High School ne brille pas par l'originalité de son concept. Un tournoi vient réunir de puissants lycéens dans une confrontation sans merci, parfois aux airs de battle royal... mais c'est aussi par ce côté totalement décomplexé que le titre de Yonge-Je Park sait parvient à montre rune pointe d'audace. Assez linéaire dans son déroulé, ce premier tome met le focus sur trois protagonistes qui vont devoir briller dans cette compétition réunissant des challengers aux puissances surhumaines. Le tournoi mise donc sur une forme de jouissance, celle de combattants aux dons démesurés, ce qui suffit à piquer notre intérêt, tant le concept se couple à merveille avec les trois personnalités principales dont celles de Jin Mo-Ri, lycéen presque insouciant, et celle de Mi-Ra Yu, jolie demoiselle à lunettes qui nous prend au dépourvu en faisant figure d'autorité parmi ses camarades tant son talent au sabre est sans commune mesure. Trois personnages qui ont leurs objectifs à accomplir dans ce tournoi et qui ont envie de faire leurs preuves, tout en nouant des interactions entre eux, quitte à ce que le récit commence déjà à flirter avec un zeste de romance. C'est simple mais efficace, et ça suffit à nous plonger dans l'adrénaline d'une compétition qui joue sur un éternel classicisme, dont celui des rapports de force avec notamment un Jin dont la faible puissance n'est pas forcément celle qu'elle paraît être.

Face à ces personnages se dressent une poignée d'adversaires colossaux, qu'on idéalise parfois avant que le récit vienne rétablir un rapport des forces plus équilibré. Mais le titre sait aussi donner une individualité à tout ce beau monde, y compris à des personnages voués à être disqualifiés, ce avec des moments de drames permettant de donner de la consistance à chacun. C'est simple, mais ça fonctionne mais peut-être moins que les promesses liées à l'univers et les mystères que plantent le volume dès ses premières pages. Car bien des réponses sur le tournoi devront être apportées, en les mettant en connexion avec la menace qui semble frapper notre monde. Outre la baston, Yong-Je Park semble avoir une histoire à raconter !

Malgré ces bonnes idées efficacement exploitées, l'artiste montre pourtant quelques faiblesses dans l'art du découpage et de la narration, le principal problème venant de ses transitions presque inexistantes. Ainsi, ce premier tome passe parfois du coq à l'âne afin d'entretenir une cadence effrénée. Du point de vue de lecteur, c'est parfois un poil déstabilisant à suivre, et il est dommage que cette confusion narrative gâche parfois le plaisir de lecture. Aussi, les choix graphiques de Yong-Je Park ne plairont pas à tout, l'auteur jonglant entre différents styles pour planter toutes sortes d'ambiance, du comique absurde ou grotesque aux instants de pure frénésie. Mais grâce à ça, les débuts de Gof of High School se dotent d'une certaine palette de couleur.

Du côté de l'édition, Kbooks nous offre un ouvrage de belle qualité, par sa maquette stylisée signée Cassandre Julien et le lettrage bien calibré du studio Charon. Outre le papier de bonne qualité de l'éditeur, la couverture mate de l'ouvrage appuyée par des effets de vernis sélectifs donne une belle allure au tome. Si le prix de 14,95€ reste peut-être peu accessible, il est cohérent pour un ouvrage entièrement en couleur.

  

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
kayukichan

14.5 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
14 20
Note de la rédaction