The Fable Vol.14 : Critiques

Alors que Satô et Yoko ont récemment mis fin aux manigances d'Utsubo, c'est désormais sur le clan maguro lui-même que commence à peser, silencieusement, une sombre menace: désormais déterminé à monter en grade, Sunagawa décide d'embaucher un tueur professionnel pour éliminer, sans être suspecté, l'un des deux pontes du clan: soit directement le boss Hamada, soit le lieutenant Ebihara. Reste à savoir lequel choisira de tuer celui qui, pour cette mission, est appelé Jirô. Mais deux choses sont déjà sûres: non seulement cet assassin est particulièrement impitoyable au vu de ce qu'il a fait subir à la famille d'un ancien client ayant refusé de le payer, mais en plus il se veut très méticuleux dans ses repérages, dans l'élaboration de son plan pour éliminer la cible qu'il aura choisie, et dans la mise en oeuvre du plan, si bien que ça lui prendra entre un et deux mois pour y parvenir...

Concrètement, Katsuhisa Minami ne fait donc qu'installer soigneusement un nouveau danger que nos héros ignorent totalement pour l'instant. Un danger qui se rappelle à nous de temps à autre dans ce tome, qui intrigue aussi par la place qu'y prend le dénommé Yamaoka (un homme travaillant pour l'organisation Fable et réputé pour ne pas ressentir la peur), et dans lequel on se demande quelle place prendront Satô, Yoko voire même Misaki. En attendant de voir ce nouvel enjeu s'intensifier, dans l'immédiat l'heure est au repos et à des moments paisibles pour nos héros en cette période de fête de fins d'années, même si le mot "paisible" est sans doute grand au vu d'un duel que se lancent Satô et Yoko sous l'oeil d'un Kuro qui finira par y participer aussi, pour un résultat couru d'avance mais à la fois assez amusant tant le niveau de Satô est au-dessus, et bien orchestré sous une mise en scène où l'auteur découpe efficacement les coups. Retenons aussi le décalage complet de notre héros pour le nouvel An dont il ne connaît aucunement les us (il ne sait même pas ce que veut dire "bonne année") et pour lequel il a des activités quelque peu insolites/vieillottes (vive le cerf-volant et la toupie), ou encore les malheurs de Misaki dans le train qui seront peut-être à suivre pour la venger.

On se retrouve alors avec un volume à la fois assez paisible dans l'ensemble, et intéressant dans l'insidieuse menace qui s'installe peu à peu en tournant autour de plusieurs personnages. En attendant de voir cela gagner de l'ampleur, on s'amuse facilement ici face aux nouvelles scènes gentiment décalées que nous proposent l'auteur, dans un mélange toujours aussi satisfaisant d'humour et d'enjeux pus inquiétants.