The Arms Peddler Vol.4 : Critiques

Trois tomes seulement ont suffit pour faire de cette série un incontournable, un titre absolument prenant et attractif possédant un univers à la fois propre tout en étant chargé de références nombreuses et diverses ! Et ce quatrième tome, loin de décevoir, continue sur cette lancée en nous plongeant dans un univers différent mais toujours cohérent avec ce qu’on a déjà traversé.

Cette fois, on l’avait compris à la fin du tome précédent, nous entrons dans le monde de la nuit, dans un monde obscur peuplé de vampires et de créatures ténébreuses ! On sort donc un peu du cadre de la dark fantasy exploré jusque là, pour entrer dans un monde plus gothique, plus romantique (d’ailleurs l’auteur en parle dans des notes en fin de tome, il a toujours été séduit par ce coté mélancolique des vampires) mais on reste dans le sombre, le malsain et le violent. Le coté romantique des vampires est ici très peu exploité, on est loin des vampires sensuels de Anne Rice et sa chronique des vampires, on est plus proche des vampires de Castlevania. Pour autant la mythologie vampirique est respectée : hiérarchie, lois, contraintes et faiblesses, séduction, échanges de sang… Tout y est…le sang en particulier. Car on reste malgré tout dans un titre sombre et violent (mais jamais gratuit). On plonge une nouvelle fois dans l’horreur, et à ce niveau les auteurs maîtrisent totalement leur sujet.
Parmi les références présentes ici, on pense en premier lieu à Vampire Hunter D, on y retrouve les frères chasseurs de primes, le savant mélange d’horreur et de mélancolie, même le graphisme pouvant sembler proche.

Mais cette nouvelle partie ne se limite pas à intégrer des vampires sanguinaires et des affrontements violents, on y trouve une trame intéressante qui à ce stade semble ne pas encore dévoiler tous ses secrets. Des personnages ambiguës apparaissent et les choses ne sont pas ce qu’elles semblent être. On va de surprises en surprises et surtout des révélations commencent à poindre le bout de leur nez…on n’apprend pas encore grand chose, mais suffisamment pour titiller notre curiosité. C’est notamment Garami qui se dévoile quelque peu…son épée, ses origines, son âge, ses véritables motivations…nous n’avons pas encore les réponses à tout cela, mais au moins les questions sont posées…quel redoutable méthode pour attiser la curiosité du lecteur et le passionner encore plus à cette histoire…Et ça marche !

En fin de tome, on trouve une histoire courte qui colle parfaitement à l’ambiance du volume, intéressante et plaisante, dans le ton de la série, dure, violente et triste…
Elle provoque cependant énormément de frustration étant donné qu’en sortant du chapitre qui clos le tome on croit bénéficier d’un chapitre supplémentaire…et en fait non, il faudra attendre le prochain volume pour reprendre le fil de l’histoire…diantre, c’est peut être ce qu’il y a de plus violent dans cette série : l’attente qu’elle suscite !