Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 04 Décembre 2009
Un tome particulier puisqu’il n’y a qu’une seule histoire en 4 chapitres illustrant l’adage « méfie-toi de ce que tu souhaite le plus ». Le récit datant de 1971 présente un petit fonctionnaire anonyme, Fuwa Usuto, poussé au suicide rituel par la faute d’un de ses supérieurs et qui se voit offrir par une intervention divine, ou plutôt démoniaque, une nouvelle chance de vivre.
Le patronyme du héros est une référence bien transparente au mythe de Faust que Tezuka illustrera à plusieurs reprises et qui l’obsédera jusqu'à néo-Faust qu’il illustrera dans ses derniers jours.
La version qu’il retranscrit ici se situe donc dans un Japon médiéval imprécis mais ouvert à toutes les créatures fantastiques traditionnelles (cortèges de yokais, femmes renardes,…). Point de barbichu à la queue fourchue mais une charmante démone nommée Sadama. La jeune démone sera à la fois la corruptrice et la protectrice du héros devenu beau et aventureux dont elle va se piquer d’affection tout au long de l’aventure.
La recette fonctionne assez bien malgré des ingrédients connus et un chef coq qui emploie les tours de main habituels : interventions dans le récit, anachronismes volontaires, déviations non-sens se référent à d’autres séries du maitre.
Divertissant avec une petite pointe de morale qui ne satisfera de toute façon que le public déjà conquis.