Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 10 Décembre 2025
Yuzuki s'est vu imposer un délai de trois mois pour devenir nonne à part entière, et doit donc entamer un intense entraînement pour le tokudo sous la houlette de Kiki. Akemitsu et Mia se sont officiellement engagés à suivre en sa compagnie ces quelques semaines presque sans répit, mais est-ce totalement une bonne idée ? La réponse qui se dessine dans une bonne partie de ce troisième volume se veut, évidemment, assez drôle, car chaque étape pourrait à tout moment partir en vrille: le zazen où il faut notamment apprendre à évacuer ses pensées parasites, les sutras où il faut entre autres écrire soigneusement chaque caractère, ou encore une phase de repos surtout due à la flemme et à l'alcoolisme de leur coach, sont autant d'étapes qui font ressortir les aspects particuliers de l'entraînement imposé par Kiki, donnant lieu à des situations quelque peu ubuesques voire délicats de par leur tension sexuelle difficile à contenir.
Mais parallèlement aux enjeux autour du temple, la vie scolaire se poursuit elle aussi, et de ce côté-là c'est un secret qui se voit mis à mal: le fait qu'Akemitsu vive à la nonnerie, ce qui pourrait jeter l'opprobre sur nos héroïnes... voire pire encore, tant l'insouciance de Yuzuki et certaines maladresses de Tsukuyo vont rapidement enclencher leur lot de petits quiproquos et autres doutes, pour un résultat là aussi assez rigolo. Néanmoins, le retour temporaire au cadre scolaire est également l'occasion de développer un petit peu plus cette chère "Tsukki" sous un certain angle, à savoir son rapport au kyudo qu'elle semble avoir arrête à contre-coeur, et ce qu'elle voyait en Yuzuki dans ce sport avant que celle-ci ne soit obligé de renoncer à son activité de club. Il en ressort un dosage bien équilibré entre l'humour (parce que bon, Tsukuyo a peut-être un peu trop idéalisé les talents de Yuzuki arc en main), le côté touchant dû au propre attachement de Tsukuyo pour cet art sportif, et même, manga à tendance harem oblige, une touche plus sentimentale nous faisant comprendre que "Tsukki" risque bien de développer elle aussi quelque chose pour Akemitsu, à l'instar de Yuzuki (qui n'en a toujours pas vraiment conscience, même si elle ressent secrètement un pincement au cœur quand elle voit notre héros proche d'autres filles), de Kurage (qui est au contraire bien trop directe sur la question malgré sa pureté), et Mia (qui... aime Akemitsu à sa manière, on va dire).
Ajoutons à cela quelques autres moments de vie au temple assez décalés, comme une réunion de crise de Yuzuki qui pense que la balance est ensorcelée (histoire de ne pas s'avouer qu'elle a pris un petit peu de poids), ou encore l'arrivée de cette terrifiante et horrible fête de la débauche qu'est Noël (en tout cas pour Akemitsu, au vu des habitudes qu'avait son père à cette période de l'année), et on obtient un troisième volume assez fun dans l'ensemble. Malgré un casting encore un peu inégalement exploité (avouons-le, pour l'instant Kagura est presque totalement transparente), et bien que certains gags soient un peu trop insistants et donc lourds, la majorité du temps Kimitake Yoshioka s'en sort très bien, sait amener avec soin la plupart de ses gags, parvient aussi à détourner la facture classique du manga harem à des fins plus absurdes... Et on lira donc avec tout autant de plaisir le quatrième volume, d'autant plus que la dernière partie du présent opus vient relancer au bon moment la question du délai de trois mois imposé à Yuzuki.
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