Team Medical Dragon Vol.25 : Critiques

Dernier tome pour la série médicale de Taro Nogizaka, éditée par Glénat depuis 2008.

Les tomes précédents s'avéraient assez dantesques, bien que le comportement du vieux professeur conservateur Noguchi, qui ne voulait rien lâcher, nous avait un peu refroidi dans le tome 24. Mais alors, ce tome 25 concluant la série est-il à la hauteur des attentes ?

Hélas, j'en attendais beaucoup, mais je me disais dans le même temps qu'après toutes les déceptions connues par le passé, il fallait néanmoins tempérer mes ardeurs. Team Medical Dragon est à ranger aux côtés de toutes ces séries manga qui ont su maintenir un très bon niveau (parfois même proche de l'excellence), mais qui se dégonflent presque totalement dans leur dernier tome. Petite revue de ma collection... Oui, bon, globalement, c'est tout à fait commun : les mangakas ne savent pas terminer leur série correctement. Et pourtant, si je vous dis que j'ai adoré la fin de Monster et celle de 21st century boys (mais oui !), cela devrait vous convaincre que je ne suis pas un éternel insatisfait. Mais alors, après des tomes 23 et 24 très convaincants, que s'est-il passé ? Ce qu'il se passe à chaque fois : un happy end sans véritable surprise, des absences de certains personnages préjudiciables, une fin que l'on ressent à la va-vite. Mais surtout, la déception est là car l'auteur met en place beaucoup des éléments que l'on attendait, mais pas de la bonne manière ! Effectivement, ce tome 25 déborde de bons sentiments. Une horreur étant donné que l'on attendait au contraire quelque chose de plus complexe.

Contrairement à ce qu'on pouvait penser avec son prédécesseur, ce dernier tome manque totalement de force, d'impact. Ryutaro nous avait habitué à un caractère bien trempé, il est juste insupportable de mollesse et d'attendrissement ici. On dirait tant que l'auteur a voulu faire de Ryutaro un Dr House qui se serait laissé happer par l'amitié que cela en est désespérant. Pareil pour les autres. La lettre d'Arase à Kirishima transpire l'amitié neuneu, de même que la morale faite par Miki aux médecins, idem pour l'interne, Noboru, qui s'est finalement attaché à un mentor autrefois antipathique. Pas un des personnages que l'on a apprécié pendant la série ne trouve grâce à nos yeux dans ce tome 25, mis à part, peut-être, Kirishima, dont la personnalité n'aura cessé de se complexifier.

Des surprises, des revirements, il y en a assurément, mais pas des vrais de vrais, qui vous scotchent d'un coup. L'un concerne le résultat de l'élection au poste de professeur (avec une surprise en termes de voix), l'autre concerne l'état de santé et le départ de Ryutaro. Pourquoi part-il, a-t-il des séquelles ? Vous le saurez. Est-ce que la réponse vous plaira ? Disons qu'elle aurait pu donner lieu à un formidable final entre deux personnages, à un départ en fanfare avec une vraie puissance narrative, mais que l'auteur se contente de bons sentiments. Quel dommage !!! Qui plus est, certains éléments sont assez peu cohérents. Le vieux Noguchi était présent pendant toute la série, il est tout simplement hors-jeu ici, alors même qu'il annonçait le contraire dans le tome précédent.

Malgré un succès commercial clairement pas au rendez-vous, il faut remercier Glénat pour avoir maintenu une qualité d'édition exemplaire (un bon papier, aucun problème d'encre, aucune coquille ou faute, aucun problème de traduction sur ce tome comme sur les autres).

Pour conclure, on regrette vraiment que ce tome 25 n'ait pas été différent. L'auteur a les bonnes clefs, mais a préféré les insérer dans de la niaiserie plutôt que dans une narration profonde et intense. C'était pourtant pas compliqué de faire le contraire...